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Comment David Hume explique-t-il la formation des préjugés ?

Étude de cas : Comment David Hume explique-t-il la formation des préjugés ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2021  •  Étude de cas  •  769 Mots (4 Pages)  •  1 691 Vues

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David Hume est un philosophe du 18ème siècle, siècle des Lumières, où le philosophe moderne s’impose. C’est une époque durant laquelle les philosophes occidentaux proposent une vision moderne de l’être humain, qui est libéré, doté de capacité de réflexion, qui a des droits et des devoirs.

Dans le texte extrait du livre « Traité de la nature humaine », l’auteur aborde l’être humain sous un angle moins laudatif, moins élogieux. En effet, la thématique de ce texte concerne les préjugés et leur processus de formation dans l’esprit des êtres humains.

Comment explique-t-il cette formation des préjugés ?

La question du « comment » nous renvoie tout d’abord au texte, qui est résolument affirmatif de la ligne 1 à la ligne 7. Pour développer cette thèse, l’auteur l’annonce sur le ton déductif, à la manière de Platon (de la ligne 1 à 3). Pour l’illustrer, il déploie un exemple de la ligne 3 à la ligne 6. La ligne 7 confirme et élargit la thèse avec un argument essentialiste qui affirme que la pratique des préjugés est dans la « nature humaine ».

À partir de la ligne 8, qui inaugure un second paragraphe, le ton se fait pédagogue. En effet, il intègre le lecteur dans la réflexion : « si l’on demande pourquoi… » (ligne 8) ou encore « nous » (ligne 5). David Hume va jusqu’à utiliser la première personne du singulier : « je répondrais » (ligne 9). Il s’implique totalement dans son texte de façon prémoderne. Les verbes sont le plus souvent au présent de l’indicatif. Ils appuient le ton affirmatif du philosophe qui utilise un niveau de langage soutenu mais qui reste compréhensible par beaucoup, d’autant que la thématique est universelle et commune. Les phrases employées par David Hume sont plutôt longues, elles sont le signe de sa réflexion philosophique qui se déploie, le ton de la conversation est presque le ton de la conversation philosophique. Bien que ce texte ait quasiment 300 ans, il reste d’actualité et donc moderne.

Le début du second paragraphe intègre un mécanisme psychologique avec lequel l’auteur répond à la question du « comment ». Ici, c’est d’une façon très moderne pour l’époque qu’il présente les rouages des préjugés. Rappelons que David Hume décrit les préjugés comme un réflexe de l’être humain : une réaction automatique pour quiconque rencontre une nouvelle personne. Les habitudes, les expériences ainsi que les influences en seraient la cause (ligne 11). D’après lui, les Hommes forment donc leurs préjugés dépendamment des « causes et des effets » (ligne 11). Leurs jugements se fondent sur ce qu’ils ont été habitués à voir, à entendre, à vivre.

Également, David Hume décrit ce que Watson, un psychologue américain, fera deux siècles plus tard, avec une association de répétition (Lignes 12 et 13). Ici, il explique que quand on formule un préjugé, on est à l’inverse de la démarche philosophique qui suppose de la réflexion. Le préjugé est plus fort que la réflexion, et la réalité doit coller au préjugé, même si elle le contredit.

On pourrait donc décrire David Hume comme un philosophe en avance sur son époque. Il anticipe le progrès de l’analyse philosophique des préjugés en introduisant de la psychologie dans son texte. De ce fait, il traite le sujet de façon très moderne, avec

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