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Comme un roman et le film "Zazi" dans le métro sont perçus comme ouvrir un nouveau monde?

Étude de cas : Comme un roman et le film "Zazi" dans le métro sont perçus comme ouvrir un nouveau monde?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2014  •  Étude de cas  •  3 609 Mots (15 Pages)  •  881 Vues

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LITTERATURE

QUESTION 1

En quoi le roman et le film, Zazie dans le métro, peuvent-ils être perçus comme la

découverte d’un nouveau monde ?

La découverte d’un nouveau monde est aussi une contestation de l’ancien : on soulignera

donc en quoi, à partir d’une structure de volonté classique, le roman de Queneau et le film de

Malle portent une volonté de subversion des codes.

I – Une structure classique :

- La construction est classique : on repère l’unité de temps (« 36 heures » soit presque 24 )

l’unité de lieu (Paris), l’unité d’action (événement de la grève qui prive Zazie de métro).

- Le point de vue est généralement omniscient, avec alternance récit/dialogue… Structure

traditionnelle.

- Le contexte est réaliste : les lieux sont réels (Gare d’Austerlitz, Paris…) : « On peut pas

supposer que les gens qu'attendent à la gare d'Austerlitz sentent plus mauvais que ceux

qu'attendent à la gare de Lyon » et « -Ah ! Paris, qu'il profère d'un ton encourageant,

quelle belle ville ! Regarde-moi ça si c'est beau. ».

- Les personnages sont communs.

- On note la présence de topoï comme les relations oncle/nièce, ou la dispute entre Gabriel et

le couple par exemple.

- Le scénario du film reste fidèle à la structure romanesque, avec peu de scènes ajoutées,

reprise des principaux thèmes, et scènes de dialogues abrégées pour éviter la pesanteur.

II – Des éléments de découverte d’un nouveau monde :

Pour Zazie, il s’agit de la découverte physique d’un nouveau monde : en dehors de son cadre

familial habituel, elle découvre une nouvelle ville, animée d’une dynamique propre rendue

notamment par l’accumulation d’actions.

Pour le lecteur et le spectateur, la nouveauté est à différents niveaux :

- La forme est novatrice : il y a abondance de dialogues au détriment narration et description :

« Gabriel regarde dans le lointain ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes, c'est

toujours à la traîne ; mais non, une mouflette surgit qui l'interpelle ». Importance aussi du

discours indirect libre.

- La description personnages est réduite au minimum, ou vue de façon externe : « Le ptit type

examina le gabarit de Gabriel et se dit c'est un malabar, mais les malabars c'est toujours

bon, ça profite jamais de leur force, ça serait lâche de leur part. ». – mais il y a emphase

aussi dans cette description, qui élève les personnages à un rang presque hyper-romanesque.

Et les noms sont souvent originaux ou symboliques (Turandot, Trouscaillon, Mado Ptitspieds…)

: tout cela ajoute à l’inédit, au pittoresque.

- L’oralité et la modernité de l’oralité sont surreprésentées («Doukipudonktan, se demanda

Gabriel excédé. », « Chuis Zazie. » ) ; ainsi y a-t-il souvent absence de la particule de

négation (« Y a pas de raison », « ils se nettoient jamais »…) ; on note aussi la présence de

nombreuses interjections (« Bin : oui : y a grève. », « Tu pues. Eh gorille. ») ; ainsi que

l’emploi de la phonétique (« meussieu ; Skeutadittaleur ; mais manman, A r'voir ; espliquer

; cexé ; exeuprès ; Essméfie ; un ostiné ; narcoiserie ».) Le ton général est humoristique et

donne une apparence de simplicité, d’évidence.

- La réalisation du film est relativement conventionnelle mais pourtant, on ne peut s’empêcher

de noter une influence de la Nouvelle Vague (même si Louis Malle n’y appartient pas

formellement) : plus de liberté dans la réalisation, renouveau non de la forme mais du

traitement des thèmes. Volonté d’expérimentation et de ludisme clairement déclarée par Louis

Malle : « Je trouvais que le pari qui consistait à adapter Zazie à l’écran me donnerait

l’occasion d’explorer le langage cinématographique. C’était une oeuvre brillante, un

inventaire de toutes les techniques littéraires, avec aussi, bien sûr, de nombreux pastiches.

C’était comme de jouer avec la littérature et je m’étais dit que ce serait intéressant d’essayer

d’en faire autant avec le langage cinématographique»

Question 2 :

« Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire. » En quoi cette phrase

éclaire-t-elle votre compréhension du roman et du film Zazie dans le

métro ?

Cette phrase est le leitmotiv de Laverdure, le perroquet du café-restaurant la Cave de

Turandot.

1) Une succession de petites péripéties

- « Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire. » : les protagonistes du roman passent

autant de temps à se demander ce qu'ils vont faire qu'à agir, et la formule contribue à

encourager les beaux parleurs à passer

...

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