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Comme on voit sur la branche Pierre de RONSARD

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Par   •  16 Mai 2016  •  Dissertation  •  1 356 Mots (6 Pages)  •  1 423 Vues

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Commentaire de Français

Les Amours de Marie de Pierre de Ronsard

 Au  XVIème siècle, la poésie de la Pléiade marque un tournant dans l'histoire de la poésie française. Pierre de Ronsard poète humaniste est le créateur de la Pléiade, composé de six autres poètes français. Ensemble, ils entrent dans une logique. Entre autre, tout au long de sa vie Ronsard a connu l'amour à de nombreuses reprises et n'a cesser de le chanter  travers ses livres appelés "Amours" dédié en particulier à trois femmes; Cassandre, Marie et Hélène On voit clairement dans le poème "Les Amours de  Marie" publié en 1578 que le poète exprime ses sentiments pour Marie qui est morte.

Il est donc  évident de se demander comment Ronsard chante la femme aimé trop tôt disparue ?

D'une part, nous évoquerons l'éloge de la femme aimée à travers la construction du poème, le choix de la rose et la fuite du  temps. D'autre part, nous mettrons en évidence une déclaration d'amour faite par une expression retenu des sentiments employée par un ton élégiaque pour parvenir à un hommage pour l'éternité.

        D'emblée, nous pouvons remarquer que la structure du poème repose entièrement sur une comparaison entre une fleur "la rose" et une femme "Marie". Cette idée est renforcée à travers les vers 3 " Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur" et vers 10 "Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté"  ou encore au vers 14 "ton corps ne soient que roses". Marie est comparée à la plus belle des fleurs qu'est la rose. On peut imaginer que Marie est signe de beauté. L'emploie du champ lexical de la beauté confirme notre hypothèse et souligne qu'il y a une identité profonde  entre Marie et la rose. On le voit aux vers 2 " belle jeunesse", vers 3 "vive couleur", vers 5 "Grâce" et au vers 10 "ta beauté". Ensuite nous pouvons voir que le poème est un sonnet, il est composé de deux quatrains en prose et de deux tercets. Ces deux quatrains sont uniquement consacrés à la description de la rose. Tout au long des quatrains les étapes de vie de cette rose est mise en avant, du début à la fin; sa naissance au vers 2 " sa première fleur", son épanouissement au vers 6 "Embaumant les jardins et les arbres d'odeur", son flétrissement au vers 7 " Battue ou de pluie ou d'excessive ardeur" et sa mort au vers 8 "Languissant, elle meurt, feuille à feuille déclose". Les deux tercets sont eux consacrés à la femme aimé qui elle aussi a disparue, nous le voyons aux vers 9 " Ainsi, en ta première et jeune nouveauté" et au vers 11 "La Parque t'a tuée, et cendres tu repose". Les quatrains et tercets sont liés par la conjonction "comme" signe de comparaison, ce qui reprend ce que l'on avait dit au tout début. Il existe également  une  similitude entre eux, certains termes sont utilisés pour la description de la rose et celle de Marie; aux vers 2 "En sa belle jeunesse, en sa première fleur" et au vers 9 "Ainsi, en ta première et jeune nouveauté". Ces répétitions montrent la ressemblance entre Marie et la rose. De même que la personnification de la rose et la naturalisation de Marie. Le terme "jeunesse" par exemple est plus adéquat à une personne qu'à une plante mais il l'est attribuée a la rose tout comme une personne. Ce qui nous conforte dans notre idée que Marie et la rose se ressemblent. D'ailleurs, nous savons déjà que le poème est structuré de deux quatrains dédié à la rose et deux tercets à Marie mais au tout derniers vers, nous pouvons lire "Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses", "roses" est au pluriel or au début  du poème "rose"  était au singulier " au mois de mai la rose" au vers 1. Le poème nous raconte les étapes  de vie de Marie et de la rose et donc leur mort, ce passage du singulier au pluriel montre la circularité du poème. Cette transformation nous laisse supposer que Marie a peut être fusionner avec la rose, elles ne font qu'une. Par toutes ces comparaisons au cours du poème nous pouvons donc certifiés que Pierre de Ronsard n'a fait que montrer que Marie est la rose et la rose est Marie.                                                                            Nous avons pu déjà voir les points communs qui existent entre Marie et la rose de par les étapes de leur vie et leur beauté aux vers 2 "En sa belle jeunesse, en sa première fleur" , vers 3 " Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur" , vers 9 " Ainsi, en ta première et jeune nouveauté" et au vers 10 " Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté". Elles sont décrite comme des déesses qui charment les sens, non seulement la vue par leur beauté mais aussi l'odorat par leur fraîcheur "Embaumant les jardins et les arbres d'odeur" au vers 6. La rose est un symbole, elle est la reine de toutes les fleurs représentant Marie qui elle est la plus belle des femmes telle que le ciel la jalouse.                    La jeunesse et la beauté sont deux qualités communes que possèdent Marie et la rose mais elles en possèdent une troisième c'est leur durée dans le temps qui elle est très courte. Leur beauté qui fini par tout les moyens par périr. Dans ce poème Marie et la rose sont les victimes de cette fuite du temps, vouée à une mort certaine. Au vers 7 qui se trouve au milieu même du poème apparaît la conjonction "mais" qui marque le changement passage de la jeunesse de la rose à une inévitable fin.  Au début du poème le poète ne faisait que flatter la jeunesse et la beauté de la rose et tout à coup la mort fait irruption et de là commence  un long dépérissement présenté aux vers 7 "Mais, battue ou de pluie ou d'excessive ardeur" et au vers 8 "Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose". De la même façon pour Marie qui par son éclatante jeunesse et son indescriptible beauté a subit le même destin que la rose, elles furent condamnées à mourir. L'emploi du champ lexical de la mort contribue à mettre en relief cette fuite du temps aux vers 8 "meurt", vers 11 "tuée", "cendres", vers 12 "obsèques" et au vers 14 "mort".L'existence humaine est soumis à la mort, c'est dans l'ordre de la nature cependant dans ce poème Pierre de Ronsard nous décrit Marie et la rose victime de cette fatalité bien trop tôt. La rose tuée par les éléments naturels au vers 7 "pluie ou d'excessive ardeur" et Marie tuée par la Parque au vers 11 " La Parque t'a tuée". Vers 9 "en ta première et jeune nouveauté", la mort subite de Marie nous laisse médité sur cette réflexion qu'est la vie et la mort. La beauté même éclatante soit elle, est éphémère. Elle est destiné à mourir de même pour la jeunesse. Enfin nous pouvons remarqués que toutes les rimes du poème sont en "ose" et "eur" à l'exception de deux vers, le vers 9 "première et jeune nouveauté" et le vers 10 "Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté". L'expression "première et jeune nouveauté" fait référence à la jeunesse de Marie et le vers 10 à sa beauté, ce sont deux qualités qui se sont envolées à la mort de Marie.

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