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Claude Geux, Victor Hugo

Note de Recherches : Claude Geux, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2013  •  2 062 Mots (9 Pages)  •  821 Vues

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Victor Hugo achève la dernière préface du Dernier Jour d'un condamné en 1832. Quand il découvre dans la Gazette des tribunaux du 19 mars 1832, le compte rendu du procès d'un certain Claude Gueux condamné à mort pour meurtre, il y découvre comme un écho de son plaidoyer contre la peine de mort et décide alors d'en faire un roman. Il retranscrit donc la vie de Claude Gueux dès son entrée dans la prison jusqu'à son exécution en passant par les motifs de son crime et son procès. Suit ensuite une longue réflexion de Victor Hugo sur les rôles et les devoirs de la société face au criminel.

« Mais pourquoi cet homme a-t-il volé ? Pourquoi cet homme a-t-il tué ? » sont les questions que Claude Gueux pose au tribunal. Victor Hugo répond :

« Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. »

Selon Victor Hugo, le peuple est malade mais la société n'utilise pas les bons remèdes et il conclut

« Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper. »

Présentation[modifier]

Éveil des consciences sur la peine de mort et le rôle de l’État dans l’éducation du peuple ; le lecteur trouvera en Claude Gueux un véritable guide moraliste. L’effet produit est celui d’un miroir qui refléterait l’affligeante vérité des classes ouvrières.

La nouvelle prend des allures de brasier, le peuple brûle, l’État l’encourage. L’énergie d’activation est la véhémence du ton de l’auteur, engagé contre la misère. La peine de mort est signe de déclin, d’une société qui croit progresser en encourageant le peuple au vice.

Pour l’auteur il faut agir en amont du problème, soit investir dans le peuple par l’éducation. Enfin, une note est introduite au début de la nouvelle, il s’agit d’une lettre où il est dit que Claude Gueux aurait été distribuée aux cinq cents députés de France de l’époque. L’auteur semble vouloir mener les esprits vers une société avec laquelle le peuple pourra aspirer à une vie meilleure.

La structure schématique de la nouvelle repose sur trois parties distinctes.

Avant la prison (p. 11), cette première partie introduit le personnage de Claude Gueux, profil d’un homme puni, qui a voulu garder sa dignité de père face à son enfant. Ce qui en résulte, cinq années à la maison centrale de Clairvaux ; comme énoncé précédemment, le cadre choisi pour la nouvelle correspond à celui de l’authentique histoire de Claude Gueux. Le rythme saccadé des phrases et la brutalité des mots participent au cheminement du lecteur sur la voie de la réflexion. Cette première partie recherche l’attention de son auditoire, elle est la promesse de la continuité de l’écoute et suscite donc sa curiosité. L’auteur établit un lien fort entre le personnage principal et le lecteur, celui-ci s’investit moralement et semble participer à l’histoire, il est néanmoins limité à son siège de spectateur, sans aucune interaction possible.

De l’incarcération à l’échafaud (p. 12-43), cette seconde partie se détache des deux autres, la narration tient une place plus importante. En effet, les idées que l’auteur développe sur la peine de mort, dans la troisième partie, prennent appui sur le récit précèdent qui devient alors une illustration des propos avancés. Dans cette seconde partie, Claude se lie d’amitié avec un autre détenu, Albin, qui partage sa maigre ration de nourriture avec lui. Le directeur des ateliers, surnommé M-D, n’apprécie pas le condamné Claude, celui-ci semble exercer trop d’autorité sur ses camarades prisonniers. Aussi, M-D décide-t-il de changer Albin de quartier de prisonnier. Claude essaie de récupérer son camarade, mais le directeur n’agit pas. Désespéré, il décide de l’assassiner et tente de se suicider. Il survit, l’autre meurt, la maison centrale de Clairvaux devait se débarrasser de l’un des deux. Claude est jugé et condamné à la peine capitale.

L’État, l’instruction publique et la peine de mort (p. 44-50), cette troisième et dernière partie clôt l’histoire sur la volonté de l’auteur de nous faire réfléchir sur la vraie culpabilité de Claude, l’État ne serait-t-il pas également responsable et de quelle façon ? Véritable plaidoirie que nous propose Victor Hugo, toujours plus investi dans la détresse des opprimés.

Résumé[modifier]

L'histoire prend place à Paris au début du dix-neuvième siècle, en 1826 ou 1827. Vivait là un homme nommé Claude Gueux, concubin d’une prostituée et père d’un enfant de cette fille.

Un hiver, le feu et le pain manquèrent, l’homme vola, la fille et l’enfant en eurent pour trois jours de pain et de feu, Claude eu cinq ans de prison à la maison centrale de Clairvaux. La nuit au cachot, le jour à l’atelier. Voici comment on recycle les détenus. Claude, fit peu de temps après son incarcération, la connaissance du directeur des ateliers, M-D.

En accord avec le pénitencier, celui-ci est froid, stoïque, opiniâtre et semble adresser à Claude une hostilité particulière.

Au bout de quelques mois, Claude acquiert une certaine notoriété et popularité auprès des autres détenus. Il génère une déformation autour de laquelle gravitent ses camarades. L’attraction qu’engendrent ces inégalités entre lui et les autres détenus est doublée du ressentiment des geôliers et en particulier de celui du directeur des ateliers. La ration attribuée aux détenus est insuffisante pour Claude, en effet il était grand mangeur.

Voilà comment de la faim naît l’amitié : son pain et sa viande l’importunaient, l’autre en avait trop, il se saisit de la ration et la partagea en deux parts égales, il en fut convenu ainsi tous les jours.

L’autre s’appelle Albin, il avait volé lui aussi, les deux hommes étaient l’un pour l’autre un univers particulier dans lequel ils partageaient tout. Un jour, il eut décision prise de changer Albin de quartier, M-D en avait décidé ainsi, Claude supporta difficilement la séparation et tenta de persuader le directeur de lui rendre Albin.

Les deux personnages se heurtent en permanence. Aux questions pourquoi avoir changé Albin de quartier et quelle est la raison de tant d’agressivité, Claude devait se contenter d’un simple -parce que- du directeur. Le directeur l’affronte, sauf que dans ce duel les deux adversaires ne partagent pas les mêmes

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