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Chute De Dom Juan

Commentaires Composés : Chute De Dom Juan. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2013  •  889 Mots (4 Pages)  •  1 499 Vues

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Situation:.Fuite de Dom Juan; Sganarelle en habit de médecin : habit qui favorise la conversation, après le thème de la médecine, le thème de la religion...les deux sont liès puisqu'il s'agit de croyance.

Introduction Enjeu du passage : opposer deux conceptions de la religion, à la foi naïve et populaire de Sganarelle s'oppose l'athéisme ou plutôt l'impiété de Dom Juan. C'est Sganarelle, le valet balourd et bavard qui mène le débat, il aime étaler ses connaissances (cf. début de la pièce). Le registre comique est associé au personnage alors que le thème de la religion est sérieux. Le passage s'organise autour de la seule véritable réplique du maître : "Je crois en deux et deux sont quatre..." la 1ère partie apparaît comme un interrogatoire serré mais stérile, la deuxième, constitué par la tirade de Sganarelle, comme un plaidoyer maladroit en faveur de la foi.Il s'agit pour Sganarelle de convertir Dom Juan et pour Molière de mettre en exergue la vision du monde de son personnage éponyme.Nous verrons donc comment les maladresses du valet valorisent les idées du maître.

Développement: Un dialogue impossible C'est Sganarelle qui est demandeur, il cherche une "dispute" (=une controverse), il veut veut sonder les pensées de Dom Juan. Donc il cherche une conversation approfondie mais il n'obtiendra que des réponses plus ou moins monosyllabiques. Si la 1ère réplique de Dom Juan ("Eh bien?") peut laisser soupçonner son impatience ,sa curiosité devant la demande de son valet, les répliques suivantes, lapidaires et moqueuses,ne laissent aucune équivoque. Elles sont la marque du désintérêt et de l'ennui que les notions de bien et de mal génèrent chez lui."le ciel...l'Enfer...le Diable...l'autre vie" toutes ces questions d'ordre métaphysique l'indiffèrent.Libertin et libéré de toute morale, Don Juan est ainsi affranchi de tout sentiment de culpabilité, il n'attend ni récompense ni châtiment.

L'aparté de Sganarelle "voilà un homme que j'aurai bien de la peine à convertir." met l'accent sur le degré d'impiété du personnage, il rappelle aussi l'ambition du valet qui pourtant n'est pas armé pour accomplir cette mission. En effet, il fait sombrer le débat dans le ridicule en mélangeant religion et superstition: la référence au moine bourru souligne la perméabilité de Sganarelle à toute forme de croyance. D’ailleurs, il accorde plus de crédit «rien de plus vrai» à ce fantôme qu’à Dieu. L’interjection «hé!» qui clôt la réplique du valet montre l’autosatisfaction naïve qui teste le degré d’infidélité de son maître comme s’il l’avait pris au piège. En fait, le débat atteint ici une première étape: le «Et voilà» marque le constat, la mise en évidence de l’incroyable incrédulité du maître.

La réponse de Dom Juan sur le moine bourru s’est faite sous la forme d’une exclamative au subjonctif, donc un souhait, une malédiction lancée plus à l’encontre de ceux qui croient qu’au personnage de légende lui-même. La réponse est plus violente que les précédentes, c’est la marque d’une désapprobation plus forte. Dom Juan méprise les croyances populaires car elles représentent tout ce qu’il déteste (naïveté, bêtise, soumission).

Le verbe

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