LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Ces Objets Qui Nous Envahissent

Dissertation : Ces Objets Qui Nous Envahissent. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2015  •  653 Mots (3 Pages)  •  630 Vues

Page 1 sur 3

Ces objets qui nous envahissent : objets cultes, culte des objets

I) D’une part  il peut se créer  une dépendance aux objets en tant qu’outils dont on  n’arrive plus à se passer.

C’est une tendance qui conduit à ne plus pouvoir vivre sans être entouré d’objets qui a priori ne sont pas vitaux ou nécessaires. Ne pas pouvoir se passer de bijoux ou de téléphones portables, c’est adopter un comportement addictif.

La société contemporaine, avec  l’électronique a favorisé le développement de ce type de déviance. Par rapport au mode de vie qui a perduré jusqu’à la fin du 19ème siècle, on remarque – au 20ème siècle, avec l’avènement de l’électricité et au  21ème siècle avec l’explosion des objets connectés, – une utilisation permanente et excessive des objets. Ils ne sont plus simplement utilitaires, (comme un bougeoir ou une lampe), démonstratifs (comme une couronne ou un sceptre) ou signes d’engagement (comme une bague ou un collier – Le Collier de la Reine dont parle A. Dumas dans l’oeuvre éponyme), ils deviennent le prolongement de nous-mêmes : je ne retiens plus rien par cœur, j’ai internet à portée de main, je ne sais plus faire de calcul mental, j’ai une calculette sur moi.

Ils sont également des moyens de se réconforter, de se rassurer. Une campagne anti-tabac avait pointé le rôle de la cigarette comme substitut du sein maternel. Autre exemple, l’utilisation d’un téléphone portable : il  prouve l’existence de l’intégration sociale, donne un statut et une contenance alors que l’on est dans une assemblée et que l’on ne sait à qui parler. Il joue le rôle tenu par un doudou chez les petits enfants, à savoir rassurer, relier. Et pour cette raison même, cet objet peut devenir un  obstacle aux rencontres véritables, qui ne se font pas sans difficultés et épreuve de l’inconnu.

II) Un autre type de relation perverse aux objets peut venir de la valeur symbolique que nous leur attribuons. Ils prennent  à ce titre une valeur irrationnelle et démesurée.

Lorsque les objets représentent autre chose que ce qu’ils sont, ils deviennent dangereusement envahissants. Cela peut être à titre individuel. Certains objets en raison de l’histoire personnelle peuvent devenir « porte-bonheur » par exemple.  Ils donnent lieu à un attachement déraisonnable. Ainsi un écrivain qui ne peut travailler qu’avec un stylo particulier. Les collectionneurs qui encombrent la maison de leur passion en empoisonnant  la vie de leur famille sont également concernés par ce type de lien.

Le plus souvent c’est la collectivité qui s’accorde sur la valeur symbolique que vont prendre certains objets. Ils sont le signe d’appartenance à une communauté, – religieuse par exemple avec les croix,  kippa ou voile, – ou sociale comme les cravates, montres de luxe ou bijoux de valeur.

Certaines entreprises commerciales misent sur les connotations de leurs produits pour cibler les consommateurs. Dans la même perspective, les décorations peuvent tenir un rôle social déterminant : légion d’honneur, médailles militaires, palmes.  Ces objets finissent par devenir pour certains une marque profonde de leur identité. C’est également le cas pour les coupes et trophées – sportifs par exemple – qui encombrent

...

Télécharger au format  txt (4.5 Kb)   pdf (67.7 Kb)   docx (9.6 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com