CORPUS quelles sont les différentes visions du bonheur que présentent ces textes?

SIMONET Lucie                                                           1èreS3

Français : CORPUS

Dans ce corpus composé de quatre textes datant du XVIème au XXème siécle, nous allons étudier les extraits des textes : “De l’expérience” des Essais III et XIII de Michel de Montaigne datant de 1588, “cinquième promenade” de Les Rêveries Du promeneur solotaire écrit par Jean Jacques Rousseau en 1778, “La Danse des poignards” de Propos Sur le bonheur rédigé par Alain en 1928 et “Noces à Tipissa” de Noces datant de 1939 écrit par Albert Camus. Dans chacun de ces textes, les auteurs émettent leurs avis sur ce qu’est le bonheur et à quoi ils l’associent. Quelles sont les différentes visions du bonheur que proposent ces textes? Dans un premier temps, nous verrons comment les auteurs définissent le bonheur. Dans une seconde partie, nous déterminerons quels sont leurs motifs.

Tout d’abord, les quatres textes de ce corpus définissent le bonheur de manière similaire. En effet, chacun des auteurs pensent qu’il faut vivre l’instant présent sans penser au passé ni au futur. On le remarque dès la première ligne du texte de Michel de Montaigne grâce aux répétitons “Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors”. Ces répétitions insistent sur le fait qu’il faut savoir savourer l’action qui se déroule sans penser à autre chose et faire les choses pjleinement, comme on le souhaite. De plus, il ne faut pas vivre en se basant sur le passé ou en pensant à l’avenir. On retrouve cette idée l.2 “si mes pensées se sont entretenues” cette personification des “pensées” insiste sur le fait qu’il faut prendre le temps de réfléchir à ce que l’on fait ce que l’on va faire. Rousseau exprime cette idée l.10 “sans avoir besoin de rappeler le passé ni d’emjamber sur l‘avenir” puis l.11 “le présent dure toujours sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession.” Ici, l’auteur nous dit que le temps passe vite, sans que l’on s’en rende compte et qu’il ne faut pas le laisser s’écouler sans avoir eu le temps de vivre pleinement grâce à une personification du “présent”. Alain tient le même discours en disant l.1 “ Le passé et l’avenir n’existent que lorsque nous y pensons” et l.4-5 “Au lieu de porter une minute, nous portons une heure ; au lieu de porter un heure, nous portons une journée, dix journées, des mois, des années”. Dans cette phrase, on retrouve un champ lexical du temps qui passe. L’auteur dénonce le fait que les gens planifient leur vie en pensant trop à l’avenir et pas assez au moment présent. Ensuite, l.2 “ Nous nous donnons bien du mal pour fabriquer nos regrets et nos craintes”. Cette phrase illustre ce que pensent les auteurs, c’est à dire de ne pas penser au passé ni à ce qu’il pourrait se passer, ne pas réfléchir à des choses inutiles comme nos peurs, nos regrets et nos problèmes. On retrouve cela tout au long du texte d’Albert Camus grâce à de nombreuses descriptions de ce qu’il voit ce qui marque l’instant présent et le fait de ne penser à rien d’autre qu’à ce que l’on fait et d’être sois-même l.3 “Ce n’est pas si facile de devenir ce qu’on est, de retrouver sa mesure profonde” l.1 “Que d’heures passées à écraser les absinthes, à caresser les ruines”.

Les auteurs pensent tous que le bonheur se base sur l’idée de vivre l’instant présent avec la philosophie “Carpe Diem”. Cependant, ce n’est pas pour les mêmes motifs.

Ensuite, dans le texte de Montaigne, l’auteur pense qu’il faut savoir “jouir pleinement des plaisirs naturels” et juge que ces plaisirs sont “nécaisaires” et “justes”. En effet, pour l’auteur ce qui est important c’est les petits plaisirs de la vie, qu’il faut en profiter et savourer ces moments. Pour l’auteur, passer une journéé dans l’oisivité n’est pas ne pas vivre, mais une manière de méditer sur la vie qu’il désigne de “la plus grande besogne de toutes”l.12, c’est une activité qu’il qualifie de “fondamentale”, “la plus illustre”. Pour l’auteur, prendre le temps de ne rien faire est très important, il aime être seul avec lui même “je me promène solitairement en un beau verger” l.1 “à la douceur de cette solitude et à moi”. Rousseau exprime lors d’un promenade en mer, ses idées sur le temps qui passe. On peut voir grâce à l’antithèse l.14 “bonheur imparfait, pauvre et relatif” l.15 “bonheur suffisant, parfait et plein”. Ici l’auteur oppose le“bonheur qui passe” au “vrai boneur qui dure”, pour Rousseau, le bonheur n’est pas un “état fugitif”. En effet, l’auteur qualifie le bonheur qui dure à une “vives jouissances un instant où le coeur puisse véritablement nous dire : je voudrais que cet instant dure toujours”, cette personification insiste sur ce fait en montrant qu’ici l’âme est remplit de bonheur. De plus, lorsqu’on est heureux, on ne doit ressentir aucuns sentiments de peine, de désir ou de crainte. Pour Rousseau, ces moments arrive lorsqu’il est seul, il jouit de sa propre existence et du calme qui le berce. Alain et Camus eux ne préconisent pas la solitude comme Rousseau et Montaigne. En effet, Alain estime que penser au passé et au futur est source de souffrances à cause des “craintes” et “regrets” donc que le bonheur ne peut qu’être présent. Il justifie cette idée en disant l.6”L’un qui a mal à la jambe, pense qu’il souffrait hier, qu’il a souffert déjà autrefois, qu’il souffrira demain”. Ici l’auteur met en avant le fait qu’une douleur physique dure sur le long terme et ne peut s’oublier, on doit vivre avec. Il oppose donc cette douleur physique avec la douleur morale l.8 “s’il s’agit d’une

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