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CORPUS : Comment les auteurs parviennent-ils à critiquer la flatterie ?

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Par   •  14 Février 2016  •  Commentaire de texte  •  849 Mots (4 Pages)  •  1 118 Vues

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Textes étudiés : « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon œil » écrit en 1558 par Du Bellay

« Les obsèques de la Lionne », écrite en 1678 par La Fontaine

Les Caractères : « De la cour », écrit en 1688 écrit par La Bruyère

Macbett, Début de la pièce écrit par Ionesco.

Problématique : Comment les auteurs parviennent-ils à critiquer la flatterie ?

La flatterie est un thème récurrent de la littérature française. Ce corpus est composé de quatre textes : du sonnet « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon œil » écrit en 1558 par Du Bellay, auteur de la Pléiade ; de la fable de La Fontaine, un fabuliste classique, « Les obsèques de la Lionne », datée de 1678 ; d’un extrait du recueil Les Caractères de La Bruyère : « De la cour », écrit en 1688. La dernière œuvre de ce corpus est le début de la célèbre pièce de Ionesco : Macbett. Ces quatre textes critiquent tous la flatterie. Comment parviennent-ils à la critiquer ? En premier lieu, nous étudierons les aspects satiriques de chaque texte. Puis dans un second temps les aspects polémiques.

Dans l’ensemble des textes il est impossible de nier la manière dont les auteurs se moquent de la cour. Tout d’abord, ils déshumanisent les courtisans qui sont assimilés à des « vieux singes de cours » dans le texte de Du Bellay, ou à « un peuple caméléon, peuple singe du maitre » dans « Les obsèques de la Lionne » de La Fontaine. En associant les courtisans à des animaux et à des singes plus particulièrement, les auteurs dénoncent et ridiculisent ces derniers, juste venus réclamer la pattée à leur seigneur. De nombreux passages des textes sont ironiques, comme l’antithèse de Candor dans Macbett : « A bas Duncan ! […] notre souverain bien-aimé, l’archiduc Duncan. ». La morale qui termine la fable, où devrais-je plutôt dire l’apologue de La Fontaine, « Amusez les Rois par des songes, […] Ils goberont l’appât, vous serez leur ami. » prête à sourire. Fabuliste, dramaturge, écrivain, tous ces auteurs invitent ensemble le lecteur à se moquer des flatteurs en utilisant l’ironie et donc la satire. La flatterie n’est que dérisoire selon eux, digne d’un animal.

Aussi, en mettant en évidence à de nombreuses reprises l’hypocrisie des courtisans, les auteurs appellent les lecteurs à la réflexion. Les quatre textes peuvent ainsi être qualifiés de polémique. Du Bellay n’hésite pas à montrer très clairement l’hypocrisie du courtisan : « Si leur maitre se moque, ils feront le pareil, S’il ment ce ne sont eux qui diront du contraire, […] à minuit le soleil », puis au vers 13 en utilisant directement le terme « hypocrite ». Cela met en valeur la non-personnalité de ces derniers, et leur manière de tout faire comme le seigneur dans le seul but, ne serait-ce que de lui plaire ou de lui complaire plus. La Fontaine fait de même dans la définition qu’il donne de la cour, citée précédemment. La Bruyère définit aussi les agissements des courtisans dans ses périodes : « hommes flatteurs, complaisants, insinuants, dévoués aux femmes, dont ils ménagent les plaisirs, étudient

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