Commentaire du roman Bel-Ami De Maupassant

Maupassant, auteur réaliste du XIXème siècle, s'est rendu célèbre par ses divers romans, nouvelles et autres contes. Bel-Ami, écrit en 1885, retrace la vie d'un jeune homme modeste, prêt à tout pour devenir riche et célèbre, par le biais des femmes et du journalisme. Après lecture du roman, nous pouvons nous demander quels sont les rapports entretenus entre Bel-Ami et les femmes. Dans un premier temps, nous verrons si Bel-Ami éprouve un réel amour envers toutes ses maîtresses ou s'il ne s'agit que d'une illusion. Pour finir, nous étudirons le cynisme du séducteur qui, au travers des femmes qu'il conquiert et dont il sait se servir avec intelligence, habilité et sans aucun scrupule, parviendra à son but.

I/ L'amour dans Bel-Ami : illusion ou réalité ?

Georges Duroy est un bel homme et il en a conscience. Tout au long du roman, il se servira de cet atout pour séduire les femmes. Tout d'abord, le premier mot du livre est féminin « La caissière », on pourrait croire que cela annonce l'un des sujets principaux du livre : les femmes. Beaucoup de femmes apparaissent dans ce livre toutes plus ou moins intéressantes et importantes. Au début du roman, Duroy est en manque d'amour, il réussit à obtenir dans un premier temps une courtisane de basse classe : Rachel, mais il espère toujours plus et mieux. Cette femme n'aidera en rien Duroy mais il cèdera tout de même à cet « amour » facile et rapide. Malgrè tout, elle reste le déclencheur d'une longue série de conquêtes de femmes. Plus tard, il évolue en séduisant des femmes de plus en plus à la hauteur de ses espérances. Il n'a d'estime pour aucune d'entre elles sauf peut-être une : Mme de Marelle. Cette femme a fort caractère, qui aime s'amuser sans se soucier de ses dépenses, attire Duroy dès leur première rencontre. Elle deviendra par la suite sa maîtresse et la première femme avec qui Duroy aura une réelle relation : il prend soin d'elle en l'emmenant dans des cafés populaires , elle lui montre ainsi son côté bohème. Même si cette situation affecte particulièrement Duroy car celle-ci lui rappelle sa misère et qu'il ne veut pas revivre ça, il se forçe. De plus, Duroy se confie beaucoup à Mme de Marelle : il lui avoue ses problèmes d'argent, un peu honteux et géné alors qu'il veut toujours se montrer le plus beau et le plus fort face au autres femmes. Tout cela nous montre que cette femme par rapport aux autres ne le laisse pas indifférent. Leur relation fut semée de disputes et de ruptures mais Duroy réussit à chaque fois à se faire pardonner et cela devient comme un jeu entre ces deux complices en amour. On sent alors que Duroy voue un réel attachement à cette femme dont on entend parler du début à la fin et qui sera la dernière pensée de Duroy dans ce livre. Vient ensuite Mme Forestier, qu'il décrit avec beaucoup d'admiration ; il est impressionné par la jeune femme, tant par sa beauté que par son intelligence. Mme Walter aura une liaison passive avec Duroy, c'est encore une de ces conquêtes que celui-ci réussira à obtenir avec quelques difficultées mais laissera tomber rapidement une fois son but atteint. Il lui fera quelques compliments mais se lassera vite d'elle qu'il considère « trop collante » car celle-ci n'a jamais eu d'amant et ne sait pas comment s'y prendre. Enfin, apparaîtra Suzanne, fille de Mme Walter. Elle et Duroy s'entendent très bien, ils aiment parler ensemble et se moquer des autres. Entre eux naît une complicité fraternelle. Lorsque celui-ci sera divorcé, elle bravera son père et sa mère pour se marier avec son ami. Elle se laissera même enlever par celui-ci. Ce qui attirera Duroy vers elle sera avant tout la situation de son père, directeur du journal « La Vie Française » auquel lui-même travaille mais également sa beauté éblouissante et sa jeunesse.

II/ Le cynisme du séducteur

La première femme, que nous découvrons dans le roman ayant un rapport avec

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