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CAMUS: La mort dans l'Etranger

Dissertation : CAMUS: La mort dans l'Etranger. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Septembre 2019  •  Dissertation  •  696 Mots (3 Pages)  •  8 481 Vues

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                La mort est un thème récurrent dans l’Étranger de Camus. En effet, dès le début, le lecteur fait face à la mort à travers le personnage de la mère du protagoniste, Meursault. La réaction de ce dernier ainsi que tous les rituels effectués en mémoire de la défunte sont étranges et morbides. De plus, le meurtre de l’Arabe commis par Meursault et ainsi, sa propre mort, vont accentuer l’aspect funèbre du roman.

I. La mère de Meursault, un personnage associé à la mort

Premièrement, l’œuvre débute par l’annonce de la mort de madame Meursault, mère du personnage principal. Dès le début, le protagoniste se retrouve face au corps de sa mère et refuse de le voir. Le lecteur est ainsi plongé directement au cœur d’un des thèmes principaux du roman : la mort. Selon moi, la mère de Meursault est associée à la mort. Le fait que Meursault refuse de voir son corps, c’est comme s’il refusait d’affronter la mort. Meursault entretient une relation distante avec sa mère au début mais il se rapproche d’elle à la fin, avant de mourir. Meursault, en faisant cela, accepte son destin et ainsi, accepte la mort.

Aussi, lorsque Meursault arrive dans l’asile où se trouve sa mère, « les vieux » entrent dans la salle où repose le corps de la défunte. Meursault, somnolant et aveuglé par la lumière, ne distingue que des ombres qui se déplacent. Finalement, il comprend que ce ne sont que les autres pensionnaires de l’asile qui viennent se recueillir auprès de sa mère. Personnellement, la description des vieux, faite par l’auteur, me fait penser à celle de fantômes. On peut donc supposer que même les vivants, lorsqu’ils sont à côté de la mère sont liés à la mort et accentue le côté morbide et étrange de la situation. Lorsque l’on regarde le film, L’Étranger de 1967, l’aspect fantomatique des ‘’vieux’’ est bien représenté : ils sont flous, on les distingue à peine et Meursault semble un peu perdu face à la situation. Il se retrouve une nouvelle fois face à la mort, bien que les personnages soient censés être vivants. Plus loin dans le roman, Meursault va commettre l’irréparable et va être jugé pour cela : la mort vient, à nouveau, sonner à sa porte.

II. Meursault tueur et jugement absurde

        En second lieu, Meursault va lui-même donné la mort. En effet, sur la plage, alors qu’il était avec des amis, l’un d’eux va être blessé. Meursault va être confronté à un « Arabe » plutôt menaçant, couteau à la main. Le protagoniste va alors sortir son revolver et tiré sur son assaillant/agresseur/rival/adversaire. Meursault, ici, donne la mort à quelqu’un : c’est un meurtrier. Il n’est donc plus passif vis-à-vis de la mort mais il en est l’acteur principal puisque c’est lui l’exécuteur.

        De plus, Meursault va être jugé pour le meurtre de l’Arabe. Le lecteur assiste alors à une panoplie de situations toutes aussi absurdes les unes que les autres : des juristes incompétents, un avocat qui ne montre aucun intérêt pour l’affaire, une enquête basée sur les mœurs de la société et non sur des faits ou des actes. Au final, Meursault va être exécuté à cause de son comportement vis-à-vis de sa mère et non pour la faute qu’il a commise. Ce jugement retranscrit la pensée de l’auteur sur la société française de son époque : elle est absurde.

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