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C'est pas moi, je le jure - dissertation littéraire

Dissertation : C'est pas moi, je le jure - dissertation littéraire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  14 Septembre 2020  •  Dissertation  •  528 Mots (3 Pages)  •  1 007 Vues

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Sidéré, confus, dérouté. Ainsi se sent le lecteur, perdu en plein cœur du terrifiant roman de Bruno Pelletier, « C’est pas moi, je le jure! ». Telle l’Invention No. 4 de Bach, plus on progresse, moins le tout n’a l’air d’avoir de sens, plus on enchaîne les notes qui sonnent faux. Dès le début, le lecteur est projeté dans ce chaos de pensées qu’est l’enfance, le faisant sombrer à toute allure dans la mélancolie du personnage et ce, tout en couleurs. Ce n’est qu’à la fin du roman qu’on nous informe qu’il souffre d’une maladie psychiatrique et qu’il est hospitalisé. On remarque le style extrêmement vivant et coloré de l’auteur, très imagé, qui aide à aborder le thème de l’imaginaire.

Rapidement, Pelletier fait plonger ses lecteurs dans la tête de Léon, un univers où tout est différent, tout est surnaturel. En effet, pour tout objet ou situation, le personnage principal s’imagine des créatures de science fiction, s’invente des personnages que lui seul peut voir. Il raconte, par exemple, alors qu’il observait voler son cerf-volant : « [Je] voyais dans le ciel des batailles grandioses où dragons hippogriffes et démons de l’enfer s’affrontaient dans un fracas terrible et, pourtant, ô combien silencieux. [...] Personne au monde n’aurait pu se douter de l’intensité du vacarme qui régnait dans ma tête. » (chap. 6) Le texte est parsemé de multiples passages du même genre, nous laissant voir que Léon semble vivre dans un mode à part. Il y a aussi le fait qu’on nous raconte tout pleins d’histoires qui, finalement, ne sont peut-être que le fruit de son imagination. Même lui le raconte, comme s’il s’en rendait compte, qu’il y a « d’abord le prédateur, le guerrier, celui qui pille les résidences privées, ensuite le menteur pathologique et schizophrène [qui se coupe les épaules jusqu’au sang pour se donner un alibi], [...] et pour finir il y avait moi qui aimais Clarence… » (chap. 17) Mais finalement, on se rend bien compte à la fin du récit, que tous ces événements racontés tout au long du livre ne sont jamais arrivés, que Clarence n’était finalement qu’un personnage de son invention. C’est presque comme si on avait conclu le roman en nous disant « puis, Léon se réveilla et se rendit compte que tout ceci n’était qu’un mauvais rêve », à la seule différence que Léon ne s’en rendit jamais compte.

En somme, on ne saura jamais ce que c’est que d’être schizophrène, mais le fait de se perdre intentionnellement dans cet univers emprunté, aussi débile qu’il puisse nous paraître, permet de mieux le comprendre. Autant dans le monde de l’enfance que dans la littérature, on confond rêve et réalité. D’où l'importance de pouvoir déceler ce genre de maladie et de s’assurer que ses victimes soient bien encadrées. C’est la beauté de la romance que de nous emporter où bon lui semble, de nous faire rêver, nous transformer…!

PS : Désolée pour les pages des extraits, je n’ai actuellement accès qu’au livre numérique que j’ai emprunté de la Bibliothèque de Mtl et il n’y a pas de numéro de page, qui ne sont pas les mêmes que le vrai roman de toute manière…

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