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Britannicus / Jean Racine

Commentaire de texte : Britannicus / Jean Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 253 Mots (6 Pages)  •  784 Vues

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Commentaire littéraire sur Britannicus :

        Britannicus est une tragédie écrite par Jean Racine en 1669 appartenant au courant littéraire du classicisme.

A cette époque, la France est sous la monarchie absolue dirigé par Louis XIV. Jean Racine est un célèbre écrivain du 17ème siècle comme Corneille ou encore Molière. La pièce théâtrale que nous allons étudier est l'acte I, scène I de Britannicus. Dans ce passage nous assisterons à un dialogue entre Aggripine et Albine, puis d'une tirade par Aggripine. Nous comprenons donc qu'il s'agit d'un conflit entre ces personnages. Racine a débuté cette tragédie par une scène d'exposition. En effet, le lecteur est directement informé de la situation.

Nous analyserons donc ce texte pour comprendre de quelle manière cette scène d'exposition est efficace et en mettant en évidence l'atmosphère inquiétante qui s'en dégage.

Nous nous intéresserons d'abord à analyser l'efficacité de cette scène puis de quelle manière l'atmosphère devient pesante.

        En premier lieu, nous pouvons remarquer que dans ce début de pièce les spectateurs trouvent très vite un grand nombre d'information. Racine nous a laissé des indices spatio-temporels dans ce passage. Le champ lexical de lieu est présent dans ce début de texte tel que :« Rome »(l-26),  « palais » (l-3), « appartement » (l-5), « sa porte » (l-4).On trouve aussi le champ lexical de l'époque, ainsi les noms et les mots :« César » (l-4),  « Empire » (l-16), « Claudius » (l-17), «Domitius » (l-18), « Empereur » (l-26), « Consul » (l-28), « Auguste » (l-30), « Caius » (l-40) nous renseigne sur l'époque ou se passe cette pièce. De plus, on remarque le champ lexical du moment comme :« Sommeil » (l-1), « réveil » (l-2) qui nous éclaire sur le moment de la journée, c'est-à-dire le matin à l'aube.

        Ensuite, dès le commencement de cette pièce, Racine nous annonce la relation entre ces personnages. On trouve ainsi, le lien de parenté entre Aggripine et Néron au vers 4, suite à la métaphore « La mère de César »; Albine compare Néron à César par sa puissance, ce qui signifie qu'Aggripine est la mère de Néron. Suite à l'opposition « Contre » au début du vers 10, on comprend que Britannicus est le demi-frère de Néron. De plus, la position de ce mot dans le vers c'est-à-dire au début du vers, accentue celle-ci. La répétition de différentes formes de politesse nous montre bien qu'Albine est la confidente d'Aggripine tel :« Madame » (l-5), répété au moins trois fois, « Vous » (l-2) apparaît au moins 4 fois, alors qu'Aggripine parle à Albine comme une amie et l'appelle par son prénom contrairement à Albine. On comprend également que Junie est la femme de Britannicus au vers 52 « Que de Britannicus Junie est adorée ».

        Enfin, on comprend l'intrigue dès le commencement de la pièce, au vers 10 grâce au mot d'opposition « Contre ». De plus, au vers 13 « Britannicus le gêne », vers 11 « L'impatient Néron cesse de se contraindre », on comprend la nature de cette conversation au vers 54 « Fait enlever Junie au milieu de la nuit », Néron à enlevé la femme de Britannicus. Cette situation s'est donc passée avant même que la pièce ne commence.

        Finalement, toutes les informations que les lecteurs reçoivent sont très dense et sont données en très peu de temps (dès le premier acte) ce qui peu ennuyr. C'est pour cela que Racine utilise divers moyens pour intéresser le lecteur. Nous allons donc nous intéresser à l'atmosphère inquiétante qui se dégage de cette scène d'exposition.

        En second lieu, ce début de pièce nous permet de remarquer que divers thèmes sont utilisés par Racine pour assurer l'efficacité de l'atmosphère inquiétante qui s'en dégage. Comme par exemple, la naissance monstrueuse de Néron par le parallélisme au vers 13 :« Las de se faire aimer il veut se faire craindre ». Cette figure de style constituée de deux hémistiches, composés des verbes opposés : craindre et aimer, accentuent l'opposition entre l'idée du pouvoir absolue qui garantit l'honneur de Néron contre l'autorité haineuse et monstrueuse. De plus, le verbe « veut » conjugué à l'indicatif présent étant un verbe de volonté, renforce l'expressivité. Cette citation annonce le choix implacable de Néron. La métaphore au vers 35-36 :« Je lis sur son visage Des fiers Domitius l'humeur triste et sauvage » signifie qu'Aggripine le compare à son père et son grand-père, qui étaient fous et cruels, ce qui renforce le fait que Néron devient un tyran. Ensuite, les antithèses au vers 32 :«Il commence, il est vrai, par où finit Auguste » et au vers 34 :«Il ne finisse ainsi qu'Auguste a commencé » signifie la cruauté de Néron dès le début de son gouvernement contrairement à Auguste qui lui l'est devenu à la fin de son règne. Enfin, le champ lexical de la cruauté est très présent dans cette pièce :«détruisant » (l-33), «tyrannie » (l-39), «triste et sauvage » (l-36), «bannissement » (astérisque l-34), «fureur » (l-41), «horreur » (l-42).

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