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Aurélien - Aragon

Commentaire de texte : Aurélien - Aragon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 377 Mots (6 Pages)  •  1 422 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE ARAGON - AURÉLIEN

INTRODUCTION

  • XXème : roman prend des formes très variées, il en va de même pr le pers. dont la nature est remise en question
  • Les romanciers ne veulent plus donner l’illusion de réalité, mais interroger la conscience humaine confrontée à la violence et à l’absurdité du monde.
  • Le personnage devient ainsi le reflet de la complexité humaine.
  • Le roman Aurélien est écrit pendant la seconde guerre mondiale par Louis Aragon, un des fondateurs du mouvement surréaliste.
  • Il relate le grand amour que le lieutenant Aurélien Leurtillois, hanté par les souvenirs du front 14-18, porte à une jeune provinciale, Bérénice Morel, femme mariée venue à Paris pour un bref séjour.
  • Malgré un amour réciproque l’histoire se termine de manière tragique, illustrant ainsi ce vers de l’auteur « il n’y a pas d’amour heureux ».
  • L’extrait se situe dans l’incipit et nous livre la première rencontre entre Aurélien, personnage éponyme du roman, et Bérénice, homonyme de la célèbre héroïne de Racine.

Nous nous demanderons en quoi nous avons affaire à une scène de première rencontre particulièrement pervertie.

I] Un incipit déroutant

  1. Une scène de rencontre à l'opposé des codes traditionnels

• «Il l’a trouva franchement laide » -> contraire au topos habituel de la rencontre : effet de chute.

• « La première fois » : annonce de qqch de prometteur, la suite est déceptive avec le terme « laide » -> peu conventionnel.

⇨ Possibilité d’une suite amoureuse semble impossible.

• Non-respect des codes de l’incipit traditionnel amoureux : Aurélien éprouve du dégout pour Bérénice et l’adverbe « franchement » renforce l’adjectif « laide » déjà péjoratif.

• Cette entrée en matière brutale est confirmée par « elle lui déplu enfin ».

• La première image que Bérénice renvoi à Aurélien est négative. « Il n’aima pas »

  1. Une faute de goût

• Le héros justifie son dégoût par des considérations d’ordre vestimentaire : 3 occurrences du mot « étoffe » -> il est placé 2 fois en anaphore et renforcé par le participe passé « habillé ».

 

• Le jeune homme motive son mépris en insistant sur le mauvais goût de la jeune femme dans le choix de sa tenue qu’il juge banale : « qu’il avait déjà vu sur plusieurs femmes » -> manque d’originalité et contraste avec le nom aristocratique et littéraire de Bérénice.

• Selon Aurélien, une personne du nom de Bérénice doit être élégante.

• Antithèse entre «Princesse d’Orient » (périphrase méliorative) et « sans avoir l’air de se considérer dans l’obligation d’avoir du goût ».

  1. Un portrait déplaisant

• Aurélien ajoute un détail physique disgracieux : ses cheveux. Il les juge avec des termes péjoratifs : « ternes », « mal tenu »

•  Ils n’ont ni éclats, ni forme. Il se trouve dans l’incapacité de préciser la couleur soit brune, soit blonde. Ce jugement est mis en valeur par le discours indirect libre « les cheveux coupés ça demande des soins constants » il est méprisant à l’égard de cette femme ; manque de rafinité à l’opposé de son idéal féminin.

II] Malaise et obsession

  1. Une impression étrange

• Aurélien ne ressent pas d’indifférence en vers cette femme mais un sentiment difficile à définir : « vague, générale, d’ennui et d’irritation » = RYTHME BINAIRE.

• Ce sentiment vague est lié à l’impossibilité de dresser un portrait clair de Bérénice = « il avait mal regardé ». Il éprouve un malaise Bérénice. L’écriture va rendre la difficulté qu’il éprouve :

- syntaxe hachée (arrêts, petits points)

-  phrases courtes

- phrases nominales par dérivation « irritation », « irrité »

  1. Une onomastique envoûtante

• Structure conditionnelle « qu’elle se fût appelé Jeanne ou Marie » (l.12) -> souligne la différence entre les deux prénoms banals « Jeanne ou Marie » avec un prénom original « Bérénice » : malaise, qualifié de « superstition ». Le tour présentatif le met en valeur en valeur « voilà bien ce qui l’irritait ».

• Grâce à la focalisation interne on rentre dans l’intimité du personnage (l.11) et notamment avec le discours indirect libre « c’était disproportionné » et l’écriture permet de rendre compte du flot de la pensé du personnage.

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