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Atala et René

Commentaire de texte : Atala et René. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  587 Mots (3 Pages)  •  842 Vues

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Atala et René

François René, vicomte de Chateaubriand, est l’un des précurseurs du romantisme en France. Son goût pour l’exotisme et ses nombreux voyages, la richesse de ses descriptions de la nature et son habileté à exprimer les tourments de l’âme humaine l’ont érigé en modèle pour de nombreux auteurs. Parmi ses œuvres les plus connues, outre Atala, figurent d’autres écrits tels que : René, Génie du christianisme (qui contribua à restaurer les croyances religieuses après la Révolution), Les Natchez et ses Mémoires d’outre-tombe. Dans cette analyse, il sera question d’étudier le roman Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert. Tout d’abord, Chateaubriand décrit profondément la nature et la culture de Chactas, ensuite il introduit la religion et les valeurs chrétiennes.

En premier lieu, dans l’œuvre d’Atala, Chateaubriand décrit avec précision la géographie des territoires français en Amérique, les paysages, la faune et la flore, faisant passer à la postérité des lieux, des traditions, des évènements qui seraient tombés dans l’oubli, comme dans le cas de la disparition des Natchez. Chateaubriand veut peindre les mœurs des sauvages avec leurs bons et leurs mauvais côtés, comme cela apparait dans diverses remarques de Chactas : « Ces mêmes Indiens dont les coutumes sont si touchantes ; ces mêmes femmes qui m’avaient témoigné un intérêt si tendre, demandaient maintenant mon supplice à grands cris » (p. 110). Il peut ainsi démontrer « les avantages de la vie sociale sur la vie sauvage » (p. 70), de la culture sur la nature et illustrer les bienfaits de l’évangélisation dans la mission du père Aubry, où règne « le mélange le plus touchant de la vie sociale et de la vie de la nature » (p. 131).

En deuxième lieu, le père Aubry est l’un des instruments de cette apologie de la religion à laquelle se livre Chateaubriand. Il fait partie de ces « justes dont la conscience est si tranquille, qu’on ne peut approcher d’eux sans participer à la paix qui s’exhale, pour ainsi dire, de leur cœur et de leur discours » (p. 124). Il semble avoir atteint un niveau de conscience supérieur, capable de voir dans la nature (qu’il se plait à contempler, y compris la nuit ou en plein hiver) l’œuvre de Dieu. Comme Jésus-Christ, il fait le sacrifice de sa vie, en défendant les Indiens de sa mission. Cette dernière est d’ailleurs présentée comme un idéal, « le triomphe du Christianisme sur la vie sauvage » (p. 132) : grâce à la religion, les Indiens se sont civilisés, « le repère de la bête féroce se changeait en une cabane » (p. 132). Loin des tribus assassines, on assiste à une « culture naissante » (p. 131), une vie en société où le droit individuel est reconnu : « des arbitres établissaient les premières propriétés » (p. 132). C’est un havre de paix, car les villageois sont joyeux, accueillants, travailleurs, généreux et charitables, partageant leurs récoltes avec les plus démunis. Le père Aubry est pour tous un exemple : sa dignité et son calme, même dans les pires souffrances, marquent les autres de leur empreinte, leur ouvrant de fait d’autres perspectives et la voie de la conversion.

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