Anthologie personnelle à partir de la lecture cursive : 90 poèmes classiques et contemporains

Tourtelot                                Anthologie personnelle à partir de la lecture cursive :

Alexis                                               90 poèmes classiques et contemporains

Sommaire :

1 ère partie : « les registres poétiques »

2 ème partie : « les fonctions de la poésie » 

3 ème partie : « mon anthologie personnelle » [pic 1]

1 ère partie : quels sont les principaux registres utilisés en poésie ?

Pour le poème lyrique j’ai choisis le poème de Guillaume Apollinaire « Le pont Mirabeau » p-104-106 :

Présentation : Il est apparu dans le recueil alcool. Ce poème à été écrit après la rupture amoureuse du poète, c’est un poème régulier constitué de quatre strophes identiques dont chacune est suivie d’un refrain.

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine[pic 2]

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente                                                                  

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Explication : J’ai choisis ce poème car on sent à travers le poème l’expression douloureuse du poète

par exemple du vers 13 au vers 14 : « L’amour s’en va comme cette eau courante. L’amour s’en va ». Il dévoile ses sentiments à son amour déçu de probablement ne plus jamais la revoir. Du vers 20 au 21  il dit « Ni temps passé. Ni les amours reviennent ».

Pour le poème épidictique j’ai choisis le poème de Paul Eluard « La courbe de tes yeux » p-115 :

Présentation : Le poème se constitue de 15 vers, il est composé de trois quintils. Le premier quintil est constitué d’une seul phrase, les deux autres strophes se déploient en deux phrases ou se succèdent de nombreuses juxtapositions.

Le poème La courbe de tes yeux est l'avant dernier du recueil Capital de la douleur. Il est placé sous le signe de la joie d'aimer et du partage amoureux.

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Explication : J’ai choisis ce poème car Paul Eluard fait l’éloge de la femme et plus particulièrement de ses yeux, au vers 14 il dit « Le monde entier dépend de tes yeux purs ».  En effet il la complimente particulièrement bien, par exemple du deuxième vers au troisième vers il dit : « Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr ».

[pic 3]

Pour le poème pathétique j’ai choisis le poème de Christine de Pisan « Je ne sais comment je dure » p-18.

Présentation : Ce poème fait partie du recueil Rondeaux. La douleur est le thème principal, on y retrouve le champ lexical. Ce poème est constitué de trois strophes dont la première avec quatre vers, la deuxième avec trois et la troisième strophe avec cinq vers.

[pic 4]

Je ne sais comment je dure,

 Car mon dolent cœur fond d'ire

 Et plaindre n'ose, ni dire

 Ma douleureuse aventure,

 Ma dolente vie obscure.

 Rien, hors la mort ne désire;

 Je ne sais comment je dure.

 Et me faut, par couverture

 Chanter que mon cœur soupire

 Et faire semblant de rire;

 Mais Dieu sait ce que j'endure.

 Je ne sais comment je dure. 

Explication : J’ai choisis ce poème car Christine de Pisan veut nous toucher en nous montant sa douleur ; par exemple du cinquième au sixième vers elle dit: « Ma dolente vie obscure. Rien, hors la mort ne désire ». Elle répète plusieurs fois « Je ne sais comment je dure », elle veut nous faire comprendre sa douleur.

Pour le poème comique j’ai choisis le poème de Gérard de Nerval « El Desdichacho »p-72.

Présentation: Ce poème est extrait du recueil Les Chimères, il est composé de quatre strophes, dont deux quatrains et deux tercets, les vers sont des alexandrins. « El Desdichacho » est un personnage emprunté à Walter Scott, c’était un chevalier dépossédé de son château, d’où son nom « El Desdichacho » qui signifie « le déshérité ».

Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.[pic 5]

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