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Analyse littéraire de Stupeur et tremblements, d’Amélie Nothomb

Dissertation : Analyse littéraire de Stupeur et tremblements, d’Amélie Nothomb. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2020  •  Dissertation  •  887 Mots (4 Pages)  •  4 073 Vues

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Analyse littéraire de Stupeur et tremblements, d’Amélie Nothomb

        Amélie Nothomb est native du Japon et née ne 1967. Elle devra quitter en 1972 pour la Chine, où son père diplomate y est affecté. Suivront d’autres déménagements, jusqu’à la Belgique où Amélie se sentira étrangère. Cependant, Amélie garde son rêve en tête, retourner au Japon. C’est en 1990 qu’elle y retournera et se fera engager par une entreprise d’import-export. Son emploi est loin d’être à la hauteur de ses attentes mais elle refuse de démissionner, et ce, malgré qu’elle descende les échelons de la compagnie jusqu’au poste de « dame pipi ». Ce texte d’analyse littéraire montrera comment Amélie tourne en dérision non seulement le monde du travail japonais, mais toute la culture nippone.

        Premièrement, Amélie Nothomb tourne en dérision le monde du travail nippon en s’attaquant à ses supérieurs. En effet, Amélie ridiculise le système autoritaire de la compagnie, particulièrement les abus de pouvoir fréquents de ses supérieurs. Prenons pour exemple le passage suivant : « Monsieur Omochi était le chef : il avait bien le droit, s’il le désirait, de trouver un prétexte anodin pour venir passer ses appétits sadiques sur cette jeune fille aux allures de mannequin. Il n’avait pas à se justifier. » (p.92) Dans cet énoncé, Amélie démontre clairement ce que sont le système hiérarchique nippon et les droits qui y sont reliés. En d’autres mots, aucun membre inférieur à votre poste ne peut se rebeller ou même argumenter avec vous, ce qui fait de la structure de la compagnie une hiérarchisation extrémiste. Le passage mentionné ci-haut démontre clairement que les supérieurs n’ont pas besoin de motif valable pour dénigrer un employé. Ensuite, Nothomb démontre la façon sadique que ses supérieurs, entre autres M. Omochi, s’attaquent et dégradent ses employés. « Oui je pèse cent cinquante kilos et toi cinquante, à nous deux nous pesons deux quintaux et ça m’excite. Ma graisse me gêne dans mes mouvements, j’aurais du mal à te faire jouir, mais grâce à ma masse je peux te renverser, t’écraser, et j’adore ça, surtout avec ces crétins qui nous regardent. J’adore que tu souffres dans ton orgueil, j’adore que tu n’aies pas le droit de te défendre, j’adore ce genre de viol! » (p.92-93) L’illustration ci-dessus démontre que la narratrice emploie plusieurs métaphores satiriques afin de dévaloriser les rapports inégaux de pouvoir et les assauts verbaux de ses supérieurs par un comparant comme la guerre, les scènes de bataille et même l’abus sexuel, le viol et le meurtre. Les cas d’abus verbaux envers les personnages féminins sont décrits métaphoriquement en terme de violences physique et sexuelle afin d’amplifier les sensations du récepteur. En outre, dans le monde du travail nippon, aucune insubordination n’est tolérée. Il faut donc accepter notre sort et surtout ne pas répliquer à conséquence de perdre son poste au sein de l’entreprise.

        Deuxièmement, Amélie Nothomb tourne en dérision le monde culturel nippon en s’attaquant aux préjugés culturels ainsi qu’à la supériorité intellectuelle des Nippons. Mademoiselle Nothomb nous fait remarquer la position inférieure de la femme au sein de la société nipponne. L’extrait qui suit en est un bon exemple : « Lorsque le vice-président est en train d’hurler à Fubuki pour des raisons inconnues, Amélie croit « qu’Omochi allait sortir un sabre caché entre deux bourrelets et lui trancher la tête. » (p.90) De par ces métaphores, Mme Nothomb nous montre la valeur de la femme dans la société nipponne, c’est-à-dire qu’une femme ne vaut pratiquement rien aux yeux des hommes. Ensuite, Amélie met en question la « supériorité du cerveau nippon par rapport au cerveau occidental » ainsi que les stéréotypes et clichés culturels auxquels ses patrons font souvent allusion. Deux passages nous présentent ce sujet : « Vous vous conduisez aussi bassement que les autres Occidentaux : vous placez votre vanité personnelle plus haut que les intérêts de la compagnie » (p.54) et « Au Japon, ce genre de personne n’existe pas » (p.55) Les malentendus fréquents entre la narratrice et ses supérieurs font ressortir des stéréotypes et des clichés culturels. Toutes ses initiatives sont incomprises et continuellement sujettes à des réprobations de ses supérieurs. Elle est accusée à plusieurs reprises d’être une individualiste, ce qui est vu comme un trait occidental. Donc, le point de vue des Nippons au sujet des femmes et des Occidentaux est très ferme, tous ceux qui ne sont pas Nippons se trouvent à être inférieurs à ceux-ci.

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