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Analyse le pont Mirabeau, Apollinaire

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Par   •  16 Avril 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 343 Mots (6 Pages)  •  4 557 Vues

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Le pont Mirabeau, Guillaume Apollinaire :

Biographie

Né à Rome en 1880, Guillaume Apollinaire et le fils d’Angelika Kostrowika, une femme appartenant à une famille de la noblesse polonaise. Sa famille s’installe à Monaco en 1887 où il sera placé en pension et étudiera dans un collège Saint-Charles jusqu’à l’âge de 15. En 1900, après avoir échoué au baccalauréat aux lycées de Cannes et de Nice, alors qu’il était plutôt bonne élève, il s’établira à Paris. Il deviendra employé de banque et travaillera pour divers organismes boursiers. Parallèlement, il publiera des petits articles, des contes et des poèmes. Il prendra la rédaction en chef du mensuel, le fertin d’Esope dans lequel il publiera quelques poèmes. Il publiera son œuvre phare en 1913, qui est le recueil d’Alcools (où se trouve Le pont Mirabeau). Il participa à la guerre de 1914 d’où il en sortira blessé. Affaiblie de sa blessure, il mourra de la grippe espagnole à 36 ans. Il aura été auteur de plusieurs poésies, contes, romans, ouvrages critiques et chroniques, de pièce de théâtre, de correspondances… Il aura créé et été le précurseur du surréalisme et du thème calligramme en poésie. Il fait partie des poètes français les plus importants du début du XIXème.

Contexte

Ce poème est en extrait du recueil « Alcools » paru en 1913. Il fait allusion à la rupture de Guillaume Apollinaire avec Marie Laurencin, une peintre, poétesse, graveuse et décoratrice. Ce pont était très modern pour l’époque, il l’empruntait quand il allait chez Marie Laurencin. Les deux amoureux avaient également l’habitude de s’y promener. Ce poème n’est pas récité, il est chanté. Il a été mis en musique de nombreuses fois. La version la plus connu étant celle de Léo Ferret. D’autres artistes, dont Marc Lavoine, en ont donné leur propre version.

Analyse Technique et formelle :

Le poème est composé de 4 distiques identiques, qui sont les refrains. Les vers des refrains sont des heptasyllabe ce qui est essentiel pour la musicalité. Le texte est également composé de 4 quatrains. Ce sont en fait des tercets en décasyllabes, mais coupés pour créer une rupture et une ambiguïté dans le rythme. Ce qui donne finalement le premier vers en décasyllabe, le deuxième composé de 4 syllabes, le troisième de 6 syllabes et le derniers en décasyllabe. Les décasyllabes rendent le texte plus léger, moins grave.

Les rimes sont exclusivement suffisantes. Elles étaient toutes féminines mais la coupure a introduit des rimes masculines. Elles restent tout de même exclusivement féminines dans le refrain. Avant la coupure, les rimes étaient suivies (AAA BB CCC BB DDD…). La coupure introduit un nouveau son qui donne la structure suivante (ABAA CC DEDD CC FGFF CC…).

Pour la ponctuation, il n’y en a pas. Ce qui montre la tragédie du texte et une souffrance de la part du poète. Le poète veut que ça passe. Cela rend également le texte ambigu et limite la fluidité quand il est récité.

Analyse des strophes :

Première strophe :

Guillaume Apollinaire montre sont lieux évocateur de son amour, le pont Mirabeau. Il utilise un présent d’énonciation et un imparfait ce qui fait penser à une habitude. Entre les quatre vers, il y a une assonance en « ou », ce qui lie les vers entre eux et montre un affaiblissement du poète. On peut aussi remarquer un enjambement à la coupure ce qui limite encore une fois la fluidité. Au 2ème vers, il y a un premier lien entre fuite de l’amour et l’écoulement de l’eau, ce qui est un thème plutôt traditionnel. Dans les vers 3 et 4, le poète éprouve une certaine nostalgie envers ses amours. Ce qui amène le thème de l’amour perdu pour les prochaines strophes.

Refrain :

Pour le premier refrain, il y a une reprise de rime avec la première strophe. Il est exclusivement composé de rimes féminines ce qui donne l’impression que l’auteur veut nous exprimer une monotonie et une plainte. Le refrain commence par un subjonctif présent de concession du verbe venir et du verbe sonner (qu’on ne remarque pas). Avant ces deux verbes, un « bien que » est sous-entendu. Mettre ces verbes au subjonctif accentue la tristesse et l’abandon de l’auteur devant ces jours qui passent. La nuit symbolise le temps de répit pour les amoureux. Les heures montre une ennuie et les jours créent une systématique pour montrer et insisté sur la solitude du poète. Le « je demeure » du poète montre une permanence de sa part, ce qui contraste avec l’écoulement de l’eau (et donc des amours et du temps). L’auteur pourrait prendre position en ajoutant un « et » ou un « mais » au derniers vers. Cependant il ne le fait pas ce qui montre une fierté de poète. Le « je demeure » de la fin montre aussi une solitude, une tristesse et une souffrance.

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