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Analyse du roman autobiographique: La Promesse De L'aube de Romain Gary

Dissertation : Analyse du roman autobiographique: La Promesse De L'aube de Romain Gary. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2013  •  1 322 Mots (6 Pages)  •  6 070 Vues

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C’est au milieu du XXe siècle, alors que la France est en pleine occupation allemande et est au cœur de la Seconde Guerre Mondiale, que le postmodernisme fait son apparition. L’avènement de ce courant littéraire fera naître une ère qui marquera profondément la littérature de l’époque et celle d’aujourd’hui : la richesse des nouvelles œuvres est sans doute caractérisée par le fait que ses auteurs sont libres dans leur écriture, ils abordent désormais des thèmes variés. C’est notamment le cas de Romain Gary, écrivain prolifique qui, dans son autobiographie romancée intitulée La promesse de l’aube (1960), plonge le lecteur au cœur du thème de l’amour maternel et y présente les effets qu’il a sur le personnage du roman, soit lui-même. Il présente que l’amour maternel de Nina sur Romain définit ses caractéristiques psychologiques et qu’il fait en sorte qu’il demeure toujours insatisfait.

De prime abord, il est évident que Gary, à travers son roman, démontre que cet incroyable et immense amour mère-fils fait en sorte que Romain, personnage principal, demeurera toujours insatisfait. En effet, il cherchera toujours, mais en vain, d’atteindre l’impossible pour être entièrement à la hauteur de cet amour incomparable que lui a donné sa mère tout au long de sa vie. Dans cet extrait, alors qu’il tente pour la énième fois de trouver la vocation qui le rendra célèbre, cette fois-ci la jonglerie, et qui rendra sa mère plus fière et plus heureuse que jamais, on peut comprendre cette quête de l’impossible :

Mais j’avais beau faire, la septième balle se dérobait toujours à mes efforts. Le chef-d’œuvre demeurait inaccessible, éternellement latent, éternellement pressenti, mais toujours hors de portée. La maîtrise se refusait toujours. Je tendais toute ma volonté, je faisais appel à toute mon agilité, tout ma rapidité, les balles, lancées en l’air, se succédaient avec précision […] Mais la dernière balle est restée à jamais hors d’atteinte1.

Ce qu’il tente d’expliquer avec cette image de lui en train de jongler, c’est qu’il a beau écrire encore et encore, travailler avec acharnement, il n’arrivera jamais à obtenir ce qu’il désire vraiment offrir à sa mère, c’est-à-dire l’infini, ici représenté par la septième balle. Les mots «éternellement», «chef-d’œuvre» et «maîtrise» sont des mots qui représentent cet absolu : l’ultime ouvrage, l’éternel, la perfection, le parfait contrôle ; sont des choses qui sont tout à fait inaccessibles, car il y a toujours place à l’amélioration. On comprend également que, même s’il parvenait un jour à atteindre cette fameuse balle, il en voudrait une huitième, car son désir d’illimité ne sera jamais satisfait. De plus, il met entre autres l’accent sur le mot «tout(e)» en le répétant à trois reprises pour démontrer qu’il mettait absolument la totalité de ses capacités pour arriver à tendre vers cet infini, mais en vain, car il mentionne à la fin que cette balle est en fait impossible à saisir. D’une autre part, il est évident que Romain Gary cherchera à trouver l’amour tel qu’il lui a été donné, mais il n’y arrivera jamais. En étudiant cette citation du roman qui est présentée lorsque Gary parle de sa mère, on comprend très bien pourquoi :

Vous êtes passés à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, […] il n’y a plus de puits, il n’y a que des mirages. […] Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu.

GARY, Romain, La promesse de l’aube, Collection Folio, Édition définitive, p.131-132

Tout d’abord, il présente cette métaphore en évoquant les mots «puits» et «source» qui sont ensuite vidés, inexistants. Ce qu’il cherche alors à démontrer, c’est qu’après avoir connu cette grande adoration maternelle, Romain ne pourra jamais rencontrer une femme capable d’autant d’affection ; le puits est vide de

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