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Analyse du poème: L'Isolement d'Alphonse De Lamartine

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Par   •  19 Novembre 2013  •  1 751 Mots (8 Pages)  •  73 585 Vues

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Analyse du poème « L’isolement »

D’Alphonse de Lamartine

C’est en 1819, après des mois de solitude à Milly et suite à la mort précoce de sa bien-aimée l’année précédente, qu’Alphonse de Lamartine a écrit «L’isolement ». Un poème, extrait du recueil « méditations poétiques », qui déclarèrent à leur publication en 1920, la vraie naissance du courant romantique français. Un mouvement qui apporte le droit d’expression à la société par des nouveaux thèmes, tels que le moi souffrant, l’amour malheureux, l’exotisme d’un ailleurs meilleur et la rêverie d’un monde harmonieux et doux.

«L’isolement » est le premier poème du recueil, il reflète le mal de vivre propre à la génération du poète, perturbée par le désordre causé par la Révolution française. En s’inspirant de son vécu, Lamartine exprime ses sentiments et ses souffrances profondes, avec un style libéré qui rejette les règles classiques.

Esseulé du monde, le jeune poète construit son poème sur un effet de lyrisme, avec le seul souci de partager son intérieur. Pour y faire Il se représente Plongé dans la mélancolie, dans un spectacle de la nature valorisant sa proximité du monde Céleste.

Dans un premier temps, Il faudra examiner le cadre choisi par le locuteur, dans lequel il situe la scène. Ensuite c’est l’étape de découverte des moyens par lesquelles l’énonciateur a pu exprimer ses sentiments. Et enfin, c’est au tour d’expliquer la réaction choisie par le locuteur face à son mal de vivre.

Préparé par :

Khalil Lahlali

Au premier abord, le poème est composé en 13 quatrains d’alexandrins achevés par des rimes riches en moyenne, disposées en croisé a-b-a-b. Il y domine le thème de l'esseulement dans la nature. Il transmet un sentiment de tristesse connoté en premier degré par le titre «l'isolement».

Dés le premier quatrain jusqu’au quatrième, le champ lexical de la nature avec des déictique spatiaux « sur la montagne », « à l’ombre du vieux chêne » (vers1) présentent le cadre champêtre de l’énonciation. De plus, l’indicateur « au coucher de soleil » situe l’action dans le temps (vers 2), pour donner une coloration romantique à la scène, qui semble familière au locuteur. En effet l’emploie de l’adverbe d’habitude « souvent » à l’entame de poème met en évidence la fréquentation régulière de cet endroit par un énonciateur-témoin. Et Il crée une complicité avec la nature en employant un champ lexical des sens ; la vue : mes regards (vers 2) et le toucher : mes pieds (vers 4).

D’autre part, Le locuteur marque sa présence sur les lieux à travers l’adverbe « ici gronde le fleuve» (vers 2), et par opposition à ce dernier, il emploie l’adverbe « là, le lac » au début du septième vers pour désigner un endroit éloigné, et suivi du mot « lac » défini par l’article « le »  ce qui connote qu’il se réfère au lac de Bourget, ou Lamartine a rencontré son Elvire Jules Charles ; son amour et sa source d’inspiration. L’énonciateur continue sa description de la vue d’ensemble. Il utilise des adjectifs qualifiants les éléments de la nature ; « vieux chêne » vers 1, « vague écumantes » vers 5 « bois sombre » vers 9, afin de valorisé le paysage qu’il médite.

En parallèle avec ce tableau, une ambiance sonore règne sur les lieux. Le quatrième quatrain évoque la touche religieuse sur le tableau à travers le son émis par le clocher de l’église « la flèche gothique » vers 13. Une sonorité qui marque les esprits « Le voyageur s’arrête » (vers 15), qui scelle le départ de chaque jour, illustré par cet enjambement « Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts » (vers 16).

Le jeune homme installé dans la nature, communique le spectacle qui se passe devant ses yeux. Dans une scène paisible il exprime ses sensations auditives et visuelles. Ce cadre champêtre n’est-il pas qu’un moyen pour que le « je » exprime sa mélancolie et ses angoisses ?!

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La deuxième partie du poème, du cinquième au neuvième quatrain, présente la mise en scène du locuteur dans la nature. D’abord. Le dix-septième vers « Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente » qui commence par la conjonction « mais », indique un changement d’humeur et marque une opposition à ce qui était énoncé auparavant, en montrant que le sujet exprime son indifférence et sa froideur face aux effets des paysages. Aussi les deux premiers vers du septième quatrain « Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, », « Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? » traduisent le dégoût et le déplaisir de la vie par le locuteur, , qui n’est pas divertit par le spectacle.

Ce poème introduit une confession de déprime. Car la présence des pronoms personnels de la première personne du singulier ; Vers 19  « je contemple », vers 23 « je parcours » signifie que Locuteur parle de lui. En outre l’emploie du dix-huitième vers à la forme négative en enjambement du précédent « N’éprouve devant eux ni charme ni transports » souligne la mélancolie du « je ». Ajoutons l’oxymore utilisée au vingtième vers « Le soleil des vivants n’échauffe plus les morts » met en évidence qu’il se considère parmi les morts.

D’autre part l’énonciateur est en introspection. Il se déplace dans la nature « De colline en colline » vers 21, « Du sud à l’aquilon, de l’aurore au couchant »

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