LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Analyse de la scène 8 Acte III de la tragédie Andromaque de Jean Racine

Note de Recherches : Analyse de la scène 8 Acte III de la tragédie Andromaque de Jean Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2015  •  426 Mots (2 Pages)  •  1 011 Vues

Page 1 sur 2

Visionner le texteANDROMAQUE

[¿]

Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle

Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle ;

Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants,

Entrant à la lueur de nos palais brûlants,

Sur tous mes frères morts se faisant un passage,

Et de sang tout couvert échauffant le carnage ;

Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants,

Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants ;

Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue :

Voilà comme Pyrrhus vint s'offrir à ma vue ;

Voilà par quels exploits il sut se couronner ;

Enfin voilà l'époux que tu me veux donner.

Non, je ne serai point complice de ses crimes ;

Qu'il nous prenne, s'il veut, pour dernières victimes.

Tous mes ressentiments lui seraient asservis.

CEPHISE

Eh bien, allons donc voir expirer votre fils :

On n'attend plus que vous... Vous frémissez, Madame ?

ANDROMAQUE

Ah ! de quel souvenir viens-tu frapper mon âme !

Quoi ? Céphise, j'irai voir expirer encor

Ce fils, ma seule joie, et l'image d'Hector ?

Ce fils, que de sa flamme il me laissa pour gage ?

Hélas ! je m'en souviens, le jour que son courage

Lui fit chercher Achille, ou plutôt le trépas,

Il demanda son fils, et le prit dans ses bras :

"Chère épouse, dit-il en essuyant mes larmes,

J'ignore quel succès le sort garde à mes armes ;

Je te laisse mon fils pour gage de ma foi :

S'il me perd, je prétends qu'il me retrouve en toi.

Si d'un heureux hymen la mémoire t'est chère,

Montre au fils à quel point tu chérissais le père".

Et je puis voir répandre un sang si précieux ?

Et je laisse avec lui périr tous ses aïeux ?

Roi barbare, faut-il que mon crime l'entraîne ?

Si je te hais, est-il coupable de ma haine ?

T'a-t-il de tous les siens reproché le trépas ?

S'est-il plaint à tes yeux des maux qu'il ne sent pas ?

Mais cependant, mon fils, tu meurs si je n'arrête

Le

...

Télécharger au format  txt (2.7 Kb)   pdf (53.9 Kb)   docx (9.3 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com