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Analyse de la lettre J'accuse de Zola

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Par   •  5 Juin 2013  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  3 538 Vues

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Emile Zola, J’accuse.

C’est un extrait, plus précisément la conclusion de la lettre intitulé « j’accuse » écrite par Emile Zola dans le cadre de l’affaire Dreyfus, capitaine de l’armée française injustement accusé de haute trahison, d’intelligence avec l’ennemi. Dreyfus aurait trahi son pays pour donner des informations aux allemands, qui, en 1878, ont battus la France pour leur prendre l’Alsace et la Lorraine.

Un contexte explosif, la France est sous tension. A l’école, les enfants apprennent qu’il faut reconquérir les terres prises par les allemands. C’est dans ce contexte de haine, où même les chrétiens sont relativement antisémites, que l’affaire Dreyfus éclate.

On constate tout d’abord que les allemands ont une grande quantité d’information à la provenance inconnue. Seulement elles viendraient du service où travaillait Dreyfus. En vérité c’est un autre homme, Esterhazy, qui oriente la police militaire vers Dreyfus qui est innocent. Pour cela il met dans la corbeille de Dreyfus des papiers qu’il ne devrait pas avoir. La police militaire découvre ces papiers et le fait qu’il soit juif termine de l’accabler. Dreyfus sera dégrader devant les militaires et c’est son épouse qui ira voir l’écrivain Emile Zola, qui n’est pas seulement un écrivain mais également un homme de gauche, et qui acceptera immédiatement de l’aider. Au moment où il cherche à défendre l’affaire Dreyfus a déjà été condamnée devant les tribunaux militaires. Zola va trouver un moyen de sauver Dreyfus.

Ceci est un exemple de lettre, particulièrement redoutable. La France sera divisée en deux partis, les Dreyfusard et les Antidreyfusard. Cette lettre est à l’origine d’un grand scandale, qui, sans elle, n’aurait jamais franchi l’enceinte de la caserne militaire. Au moment où Zola écrit cette lettre, Dreyfus a déjà été condamné par une cour martiale. L.27 à 29. « Le crime juridique d’acquitter sciemment un coupable », c’est une allusion à Esterhazy. Zola envoie sa lettre à Felix Faure mais également au journal l’Aurore.

Zola choisi une lettre parce, premièrement, c’est court, bref, ça permet de donner l’essentielle tout de suite. Ensuite, et surtout, parce qu’une lettre se diffuse beaucoup plus rapidement qu’un livre par exemple. En utilisant la presse l’affaire est diffusée à l’ensemble de la société en seulement quelques heures.

[Zola meurt en 1902, alors que l’affaire est à son paroxysme. Il meurt alors qu’il est en exil en Angleterre, notamment à cause de cette lettre. Lorsqu’il revient en France, il meurt dans des conditions étonnantes, asphyxié par le gaz. Deux hypothèses : celle de l’époque, il s’agit d’un accident. Plus tard, on découvrira tout de même que les services secrets utilisent le gaz afin de maquiller des accidents en meurtre. Certaines thèses affirment que Zola a été éliminé par les services secrets.]

« La vérité est en marche, rien ne l’arrêtera », c’est une allégorie particulièrement évocative. Cette personnification est employée pour marquer les esprits, mais, surtout, c’est une allégorie républicaine.

Zola utilise également la métaphore des Lumières, l.3, 5,35. C’est un symbole extrêmement fort, cet élément va structurer toute sa lettre puisqu’il va créer deux partis, d’un côté la lumière, de l’autre, les ténèbres. Il distingue deux camp : les partisans de la lumière et de l’autre ceux de l’ombres.

Dans le premier paragraphe est dans l’ensemble de cette lettre, Zola s’attribue plusieurs rôle, le justicier (L.3) mais il se donne aussi le rôle du prophète. Il imagine les conséquences de cette affaire. Il donne donc un registre épique à sa lettre.

Il a beau écrire une lettre, il utilise néanmoins les procédés littéraires de la fiction pour se faire plus convainquant. Il emploie également les procédés qui l’on rendu si célèbre, notamment le registre épique. L’énumération, pour donner une force plus convainquant à sa lettre.

Le mot machination, ligne 9, évoque un sujet déjà très en vogue au XIXème siècle, celui du complot. Il y a la périphrase « œuvre néfastes » qui confirme celui du complot. Ce registre épique est conforté par les superlatifs, l.10, 11, 12, qui permettent d’amplifier l’accusation. On retrouve également ce souffle épique dans le paragraphe de la ligne 17 à travers la métaphore de l’arche sainte* pour désigner les bureaux militaires. Cette métaphore religieuse pour désigner ses ennemis traduit le sentiment anticlérical de Zola. En utilisant cette image, Zola passe un appel aux athées, aux républicains. Il montre la connivence entre les religieux et les militaires. Zola montre

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