LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Analyse Des Qualités Illusoires De Matamore Dans L'Illusion Comique

Mémoire : Analyse Des Qualités Illusoires De Matamore Dans L'Illusion Comique. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2013  •  907 Mots (4 Pages)  •  1 573 Vues

Page 1 sur 4

Analyser en quoi les qualités de Matamore ne sont que des illusions dans les scènes VII, IX et X de l’acte III.

Dans les scènes VII, IX et X de l’acte III, le personnage de Matamore est présenté sous un angle différent en comparaison à son comportement antérieur. Lui, qui était considéré comme une redoutable force de la nature, se trouve à être un personnage fort moins courageux qu’il ne laisse l’entendre. En effet, contrairement à ses dires, Matamore est un couard. Celle-ci est illustrée lorsqu’il refuse de combattre son valet Clindor et ce, même pour l’amour de sa «reine», Isabelle. Matamore dit à Clindor «Va, pour la conquérir n’use plus d’artifices, je te la veux donner pour prix de tes services.» (945). Ici, Matamore change radicalement de discours lorsque Clindor lui propose de « [faire] deux coups d’épée au nom de sa beauté.» Le capitan prouve qu’il n’est pas l’homme valeureux qu’estiment tous les rois puisqu’il ne veut pas combattre son valet, qui n’a vraisemblablement aucune expérience d’arme. Lorsque le duo se trouve en présence d’Isabelle à la scène X, le dialogue de Matamore envers celle-ci présente l’abandon de l’amour que portait de capitan, simplement pour ne pas perdre la face contre Clindor : «Ne pensez plus, ma Reine, à l’honneur que ma flamme vous devait faire un jour de vous prendre pour femme : pour quelque occasion j’ai changé de dessein; mais je vous veux donner un homme de ma main.» (953). Pour rehausser l’illusion de ses prouesses, la tirade de la scène VII montre un Matamore mort de peur devant la possibilité que les valets de Géronte puissent le découvrir. L’homme est si apeuré qu’il dit : «Tout le corps me frissonne. […] De deux mille ans et plus je ne tremblai si fort. […] J’ai le corps tout glacé, je ne saurais courir.» (854, 859, 868). La répétition utilisée ici montre une insistance sur la frayeur de Matamore et que contre une poignée d’hommes, il ne peut garder son calme. Cette attitude met en relief l’illusion qu’il s’est créé au fil de la pièce, à savoir qu’il combat pour les rois et les tsars dans de grandes batailles mais qu’il n’a pas le ventre d’affronter des valets inexpérimentés. La frousse du capitan est affirmée lorsqu’il dit vouloir prendre la fuite à la place de combattre s’il est repéré : «S’il ne faut que courir, leur attente est dupée; j’ai le pied pour le moins aussi bon que l’épée.» (865). Cette comparaison entre son talent à l’épée et son habileté pour courir est très ironique, ce qui enrichi l’illusion de Matamore. Elle l’est puisque de toute évidence, son épée n’a pas de valeur. Ses vantarderies ne sont qu’illusions et donc il est plausible de dire qu’il n’a pas de talent en combat quoi qu’il en soit.

Matamore atteste de ses qualités illusoires lorsqu’il les exagère. En effet, le capitan amplifie sa valeur d’une ridicule manière. D’emblée, Matamore menace Clindor lorsque la ruse de ce dernier est démasquée : «Je te donne le choix de trois ou quatre morts. Je vais d’un coup de poing te briser comme un verre, ou t’enfoncer tout vif au centre de la terre, ou te fendre en dix parts d’un seul coup de revers […] choisis donc promptement, et songe à tes affaires.» (916). Les nombreuses hyperboles présentent lors de ce dialogue accentuent le prétendu

...

Télécharger au format  txt (5.5 Kb)   pdf (75.7 Kb)   docx (9.9 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com