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Analyse De Texte: Les Animaux Malades De La Peste (fable) de La Fontaine

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Par   •  10 Décembre 2014  •  1 402 Mots (6 Pages)  •  5 392 Vues

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Les Animaux malades de la Peste

Introduction

C’est sur la fable Les Animaux malades de la Peste que s’ouvre le livre VII, et ainsi le deuxième recueil des Fables de La Fontaine publié entre 1678 et 1679. Cet auteur classique du XVIIème siècle y souligne dans un registre satirique l’injustice qui règne à la cour, en montrant comment un conseil réuni par le lion pour châtier le plus coupable finit en réalité par châtier le moins coupable.

La Fontaine n’adapte pas ici une fable d’Esope, selon ses règles habituelles, mais reprend un tradition médiévale. On trouve en effet une histoire semblable dans les apologues de Haudent en 1547 : La confession de l’Asne et du Loup.

Nous nous attacherons à montrer comment La Fontaine use des ressources du tragique pour faire une satire de la cour fondée sur l’ironie. Pour cela, nous étudierons tout d’abord les éléments qui font de cette fable une fable tragique écrite comme une histoire anodine pour ensuite montrer qu’elle dénonce une société inégale et enfin remarquer que cette fable est entièrement ironique, ce qui amène implicitement une satire de la société du XVIIème siècle.

Problématiques possibles :

Par quels procédés La Fontaine fait-il la satire de la société du XVIIème siècle ?

Quels sont les procédés de la dénonciation ?

Comment cette fable peut-elle instruire en plaisant comme La Fontaine s’y attache souvent ?

I. Un récit tragique

a) Les ravages de la Peste

b) Un châtiment divin

c) Le sacrifice

II. Une société inégale

a) Une parodie de procès

b) Les discours faussés des courtisans

III. Une ironie satirique

a) L’hypocrisie du lion

b) La loi du plus fort

dialogue :

lion, renard, âne → discours direct

loup → discours indirect

Chaque personnage représente un groupe de la société de l’époque.

Schéma narratif :

1) vers 1 à 14 : tableau tragique, épidémie de la Peste

2) vers 15 à 33 : discours du lion

3) vers 34 à 42 : discours du renard du plus important au moins important

4) vers 43 à 48 : la cour

5) vers 49 à 54 : discours de l’âne

6) vers 55 à 62 : verdict et condamnation

7) vers 63 et 64 : morale

1) La peste est le mal par excellence dans la littérature.

La Peste est une entité (P majuscule) qui fait la guerre aux animaux (vers 6).

anaphore de « mal » aux vers 1-2

insistance sur la mort :

hyperbole « Capable d’enrichir l’Achéron » (vers 5) → beaucoup de victimes

chiasme « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » (vers 7) → la Peste frappe tout le monde

polyptote : « Ils ne mourraient pas tous (vers 7) […] une mourante vie (vers 9) »

allitération en R : « répand », « terreur », « guerre » etc. → renforce l’idée de terreur

évocation de la mythologie (Achéron : vers 5) → la Peste est une punition des Dieux

vers 7 à 14 : les conséquences de la peste

La vie est profondément modifiée par la maladie : « une mourante vie » (vers 9)

répétition de la négation : « On n’en voyaient point d’occupés » (vers 8), « Nul mets n’excitait leur envie » (vers 10), « Ni Loups ni Renards n’épiaient » (vers 11) … → animaux dénaturés : les prédateurs (loup, renard) ne le sont plus, les tourterelles ne sont plus le symbole de l’amour

Le fléau bouleverse l’ordre social.

passage de l’alexandrin à l’octosyllabe → modification de la vie

2) lion : symbole de la royauté (pas nécessairement Louis XIV)

Il se met au même niveau hiérarchique que les membres du conseil : « mes chers amis » (vers 15), ton affectueux → hypocrisie

solidarité : pronom « nous », « nos pêchés » (vers 17), « la guérison commune » (vers 20)

Il semble modeste, et le doute renforce son humilité apparente : « je crois » (vers 16), « peut-être » (vers 20).

référence à la mythologie : « l’histoire nous apprend » (vers 21) → Œdipe

La peste est une fatalité divine : « céleste courroux » (vers 19).

Le lion avoue ses pêchés, se dénonce lui-même coupable. Il est honnête, et accentue sa faute en déclarant qu’il a dévoré ces moutons sans raison (vers 25 à 27) : hyperbole « appétits gloutons » (vers 25), tournure interrogative à laquelle il répond : « Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense » (vers 27)

Il ne se défend pas.

rejet « Le Berger. » (vers 29) : vers de 3 syllabes, COD → chute : gourmandise ultime

Il parait juste, bienveillant,

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