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Analyse De La Problématique Du Conflit Israélo-Palestinien à Travers Le Roman L'Attentat de Yasmina Khadra

Commentaires Composés : Analyse De La Problématique Du Conflit Israélo-Palestinien à Travers Le Roman L'Attentat de Yasmina Khadra. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2013  •  2 482 Mots (10 Pages)  •  1 270 Vues

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Gouvernement mondial fédéral

En 1903, l’écrivain socialiste H. G. Wells écrit le Nouvel ordre mondial où l’on peut lire : « Notre véritable État, cet État qui est déjà en voie de formation, cet État auquel tout homme devrait consacrer le meilleur de ses efforts politiques, doit être dès maintenant l’État fédéral mondial qu’exigent les besoins de l’humanité... (…) Notre véritable nationalité est le genre humain. »

http://www.theforbiddenknowledge.com/hardtruth/new_world_order_hgwells.htm

Le même auteur écrit en 1928 The Open Conspiracy (La Conspiration au grand jour) dans lequel il expose les méthodes qu'il préconise, et donne sa réponse à la question : comment faire pour arriver à un gouvernement mondial ? En 1939, parait Union ou chaos avec sous titre Proposition américaine en vue de réaliser une fédération de grandes démocraties deClarence Streit. Très rapidement, ce livre qui visait à la constitution d’un gouvernement mondial, devint une sorte de bible du mondialisme.

Les détracteurs du GMF soit considèrent qu'un GMF n'est pas souhaitable, soit que l'idée est utopique et irréaliste, soit qu'elle nécessiterait l'instauration d'un régime totalitaire pour arriver à ses fins, soit qu'un état totalitaire soit effectivement sa finalité.

Des inquiétudes incluent l'idée que l'excessive complexité d'un tel gouvernement est susceptible de mener à la confusion, au gaspillage et à la corruption, et à la disparition de la diversité culturelle. L'inquiétude quant à une potentielle tyrannie globale n'est pas à écarter. Pour certains experts, la gouvernance mondiale, ne peut se faire qu'au prix d'une perte de toute forme démocratique. À l'échelle d'un petit groupe d'hommes, celle-ci est déjà difficilement réalisée et la tendance naturelle de tout homme à la domination de son environnement autant que de ses semblables, prendrait des proportions effrayantes si l'humanité venait à être dirigée par un groupuscule unique. Seule une dictature pourrait imposer un ordre durable; dictature que, malheureusement, les nouvelles technologies d'identification automatique, fichage, contrôle, rendent pratiquement possible, autant que la généralisation de la monnaie électronique, capable de réduire à la pauvreté et à la démunition, en quelques instants, tout individu. Pour ces mêmes experts, l'avènement d'un gouvernement unique, dans un état unique, avec un système économique unique, voire une religion unique, serait la perte de l'humanité. Certains éléments tendent à accréditer cette thèse. Notamment, c'est ce que demandent avec insistance et constance les grands groupes financiers représentés par des clubs de « réflexion » tels que le groupe Bilderberg, fondé par David Rockefeller, l'un des plus puissants financiers du monde. Le bon sens objectif conduit à rendre suspect le fait que de grands groupes économiques privés puissent prôner ce nouvel ordre mondial, pour le bien des peuples. L'analyse factuelle du présent et du passé démontre que, bien au contraire, l'expansion économique sans bornes ni frontières, tend à réduire les communautés humaines à une nouvelle forme d'esclavage. Selon la célèbre locution latine de Cicéron « Cui Bono ? » , à qui profite le crime ?

http://www.france2.fr/emissions/ce-soir-ou-jamais

L'envie de régner sur le monde remonte à des temps aussi anciens que celui d'Alexandre Le Grand. L'humanité n'a toutefois commencé à vraiment s'unir dans des institutions qu'aux conférences internationales pour la paix de La Haye de 1899 et de 1907, puis avec la création de l'ONU, en 1945.

Le gouvernement global apparaît souvent au cinéma ainsi que dans plusieurs romans. En 1920, juste après la Première Guerre mondiale, l'écrivain britannique H.G. Wells, écrivait dans Esquisse de l'histoire universelle : « Notre véritable État, cet État qui est déjà en voie de formation, cet État auquel tout homme devrait consacrer le meilleur de ses efforts politiques, doit être dès maintenant l'État fédéral mondial qu'exigent les besoins de l'humanité. »

Unir les hommes sous la même bannière est une vieille idée qui a traversé les âges, de Kant à H.G. Wells. Alors que tout semble nous en éloigner aujourd’hui, le gouvernement mondial est peut-être le grand projet qui manque à l’humanité.

En 1940, cet internationaliste convaincu persiste et signe dans un livre fondateur, qui affirme la nécessité d’un État mondial pour mettre fin aux égoïsmes nationaux et installer durablement la paix : Le Nouvel Ordre mondial. Wells y critique le fédéralisme prôné dans Union Now (1939) par l’un des chantres du gouvernement mondial, l’Américain Clarence K. Streit, au motif qu’il ne va pas assez loin et ne propose pas la solution radicale dont le monde a besoin. À la fin des années 1940 fleurissent ainsi les projets du même ordre : l’Autrichien Karl Popper, philosophe des sciences, l’évoque en 1945 dans La Société ouverte et ses ennemis ; en mars 1948, le Comité de Chicago publie, dans sa revue Common Cause, une ébauche de Constitution mondiale dont l’objectif, à terme, serait la disparition des États-nations.

Ces divers travaux prennent racine dans le traumatisme des guerres mondiales – les premières, d’ailleurs, à être qualifiées ainsi – et les échecs successifs de la Société des Nations et de l’Organisation des Nations unies. Pour assurer enfin la paix, on met alors tous ses espoirs dans de belles utopies : qu’elles prennent les traits d’un État mondial ou d’une « simple » fédération, elles promettent toutes un monde meilleur. Aux tout débuts de la guerre froide – qui sacrifiait déjà l’idéal pacifiste de l’Onu –, il est compréhensible que l’on se soit pris à rêver d’une organisation politique planétaire qui, pour Wells, devait constituer rien de moins qu’un changement de civilisation.

Sauf qu’aujourd’hui son avènement apparaît de plus en plus nécessaire. Il ne s’agit plus de réagir à un conflit mondial ou de satisfaire des désirs individuels, mais de prévenir l’émergence de catastrophes que les pays ne peuvent affronter seuls. Aux maux planétaires, il faut des remèdes de même ampleur. C’est l’idée défendue par les membres du Collegium international (parmi eux, Edgar Morin, Mireille Delmas-Marty, Stéphane Hessel, Michel Rocard ou Peter Sloterdijk), qui signent en 2013 un Appel pour une gouvernance mondiale solidaire et responsable

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