Agrippine La Volonté De Puissance.

Agrippine la volonté de puissance

Le passé d’Agrippine révèle déjà une femme avide de pouvoir et sans pitié.

Elle persuada Claude (empereur romain) de préférer son fils à elle, le futur empereur Néron, plutôt que son propre fils Britannicus.

Elle finit par le faire empoisonner et il mourut dans d’atroces souffrances.

Agrippine atteignit son but et plaça son fils Néron sur le trône. L’année suivante, elle fit empoisonner Britannicus, le seul rival de Néron.

Dans les premières scènes Agrippine apparaît pourtant comme une mère fragile et préoccupée (Acte Ӏ-scène 1 V-6, 7, 14,15) par le changement de son fils, Néron, sur lequel elle ne parvient plus à exercer son autorité.

Les premiers vers qui nous permettent de penser qu’Agrippine à une volonté de puissance sont les vers 43 et 48 dans lesquelles elle avoue à Albine qu’elle s’importe peu de son fils mais plutôt de ses pouvoirs politiques (« que m’importe, après tout, que Néron plus fidèle,

D’une longue vertu laisse un jour le modèle ? »)

On comprend donc qu’elle n’agit qu’en son propre intérêt pour récupérer son pouvoir politique qui sans le soutien de son fils est peine perdue.

Racine nous fait alors découvrir une Agrippine autoritaire, stratège, ambitieuse et cynique, comparable à un monstre sans cœur aveuglé par le pouvoir.

Pour parvenir à ses fins Agrippine va former plusieurs alliances.

Elle va d’abord s’allier avec Britannicus puis avec Burrus (le gouverneur de Néron) qui, d’abord elle détesta (car son fils avait tendance à trop suivre ses conseils) et finalement pensa qu’il sauvait avoir influencé Néron en le ramenant à la raison.

Mais au fur et à mesure de la pièce, Néron « échappe » à la volonté d’Agrippine qui va ainsi voir son pouvoir décliné.

Par conséquent elle regrettera très vite d’avoir enlevé le pouvoir à Britannicus pour le donner à Néron.

Cet orgueil de mère autoritaire, ce cynisme politique, cet appétit de pouvoir, et qui voit son fils lui échapper, c'est tout le caractère d'Agrippine qui se dévoile durant la scène.

Finalement, Agrippine n'apparaît pas beaucoup moins monstrueuse que son fils et c’est même elle qui lui inculqua surement par la suite son côté de monstre naissant.

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