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Adolphe de Benjamin Constant.

Fiche de lecture : Adolphe de Benjamin Constant.. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2014  •  Fiche de lecture  •  562 Mots (3 Pages)  •  1 424 Vues

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Composé en 1806, au début du 19e siècle, Adolphe fut rédigé par Benjamin Constant. Son œuvre ne fut publié seulement que dix ans plus tard, soit en 1816, en France. Paru durant le courant du romantisme aristocratique de la première génération, ce roman d’analyse est de genre narratif et fictifs. L’extrait La fin de l’amour de l’œuvre nous fait part de la liaison orageuse entre l’auteur, Benjamin Constant avec Mme de Staël. Nous démontrerons que le passage La fin de l’amour, représente, comme dans la grande majorité des œuvres romantiques, un dénouement tragique d’une relation vouée à l’échec. À cet effet, nous analyserons le rôle joué par la nature dans le destin du personnage, le caractère dramatique de la mort d’Ellénore ainsi que la condamnation du héros qui le mène à la solitude.

Tout d’abord, dès le début de l’extrait à l’étude, la nature est à l’image du destin. Le personnage présente une nature qui s’éteint, un paysage hivernal, froid et immobile. En effet, la présence d’un champ lexical entourant et multipliant les termes liés à la nature tel que, « hiver » (l. 1), « grisâtre »(l. 2), « cesser de réchauffer » (l. 3), « froid » (l. 4), « arbres sans feuilles » (l. 9-10), « aucun souffle » (l. 10), « aucun oiseau »(l. 10), « immobile » (l. 11), « herbe glacée » (l. 12) et « calme » (l. 13), démontre l’immobilité du décor et nous laisse présager la fin tragique de la relation amoureuse entre Adolphe et Mme de Staël. Aussi, on peut voir, dès le début du passage, une comparaison (« le soleil semble éclairer tristement la campagne grisâtre, comme s’il regardait en pitié la terre qu’il a cessé de réchauffer » (l. 1-2)) qui montre l’humanisme de la nature et qui est présentée comme résignée er compatissante, ce qui rend l’intensification de l’effet dramatique qu’on associe à la rupture. On saisit alors que la désolation du paysage est un signe avant-coureur du malheur, ce qui rend pathétique la fin de la relation amoureuse et le destin funeste qu’elle annonce.

D’autant plus, dans la suite du récit, la nature devient l’instrument du destin des deux personnages. On présente deux métaphores : « la nature, sombre et silencieuse, poursuivait d’un bras invisible son travail impitoyable » et « la main de fer qui pesait sur elle » (l. 24-25) qui montre le caractère inexorable de la mort d’Ellénore et qui illustre par le fait même la puissance du destin dans l’extrait. De plus, le style directe(« semblait me dire que […] », l. 62), associée à celle de la forme passive (« être aimé », l. 62) et de la locution adverbiale « à jamais » (l. 62), dans la phrase « Toute la nature semblait me dire que j’allais à jamais cesser d’être aimé » (l. 61-62), qui termine l’extrait, renforce le pouvoir de la nature du dialogue avec Adolphe pour lui signaler sa condamnation à la solitude alors que le caractère hyperbolique attaché aux expressions « toute la nature » et « à jamais » amplifie la portée de la punition qui attend le personnage et de son caractère irrévocable. Le destin marque donc grâce à sa puissance, le futur sort du couple. On comprend donc que la nature, à la fois compatissante, intransigeante et prophétique, s’impose ici comme la force punitive.

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