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Acte I Scène 7 - La Seconde Surprise De L'amour De Marivaux.

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Par   •  1 Mai 2014  •  2 053 Mots (9 Pages)  •  1 731 Vues

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Entre un homme et une femme, l’amitié ne peut être que la passerelle qui mène à l’amour. » écrit Jules Renard en 1890. Un siècle plus tôt, Marivaux adopte déjà ce point de vue dans la scène 7 de l’acte I de La seconde surprise de l’amour. Cette pièce de théâtre, représentée pour la première fois en 1727, est une comédie ayant pour thème la tristesse amoureuse et le sentiment amoureux. En effet, dans cette scène, il met en scène la première rencontre de la Marquise, veuve depuis plusieurs mois, et du Chevalier qui lui aussi a perdu son amour, Angélique, partie dans un couvent. Après que la Marquise a lu la lettre du Chevalier adressée à Angélique, ils décident de se soutenir et se lier d’amitié. Comment Marivaux fait-il naître chez la Marquise et le Chevalier un sentiment amoureux à travers une amitié consolante? En effet, les douleurs et passion communes des personnages les rapprochent puis donnent naissance à une seconde histoire d’amour.

Dans la scène 7 de l’acte I de La seconde surprise de l’amour, la Marquise et le Chevalier partagent leurs douleurs. Cela donne naissance à une amitié forte entre les deux protagonistes. En effet, après avoir lu la lettre du Chevalier, cela rappelle à la Marquise une lettre son défunt mari. Elle est bouleversée par ce qu’elle a lu, par la mort du Marquis mais aussi de cette rencontre avec le Chevalier. Ce bouleversement est souligné par la didascalie « La Marquise, pleurant ». Elle insiste d’autant plus sur le fait que cette douleur les touche tous les deux comme le souligne ces mots : « nous l’avons donc perdu tous deux ». De plus, ils se proposent peu à peu de se lier d’amitié comme en atteste la réplique de la Marquise : « A la place de son amitié, je vous donne la mienne ». Elle lui déclare à travers ces mots qu’elle lui offre son amitié. Le Chevalier répond ensuite que cette amitié les aidera dans la souffrance dans laquelle ils se trouvent : « l’amitié nous sera d’un grand secours », cette amitié les sauve de leurs chagrins d’amour. L’hyperbole « grand secours » insiste sur la situation douloureuse dans laquelle ils sont. La Marquise se présente pour le Chevalier comme une confidente : « il est vrai que je pourrais vous en parler quelquefois ». La Marquise cherche à mettre en confiance le Chevalier pour qu’il se confie à elle, marquant la naissance d’une amitié certaine. De plus, le Chevalier se convainc et convainc la Marquise que seule une amitié peut arranger les choses. Tout deux se persuadent de la bienfaisance de leur affection mutuelle. Dans sa dernière réplique de la scène, le Chevalier dit même : « vous avez renoncé à l’amour, et moi aussi, et votre amitié me tiendra lieu de tout, si vous êtes sensible à la mienne». Une fois encore, ils se persuadent de la nécessité de cette amitié consolante. Tout au long de la scène, la Marquise cherche à convaincre le Chevalier de rester, masquant cette envie par le prétexte d’une amitié qui leur est nécessaire. Ainsi la Marquise et le Chevalier se lient d’amitié dès leur première rencontre. Mais ils vont aussi se promettre un soutien mutuel pour combler la douleur d’être seul et se découvrir une passion commune qui va les lier encore plus.

En effet, dans la comédie théâtrale de Marivaux, les deux personnages souffrent de leur solitude. Toutefois ils vont y remédier en se faisant la promesse d’un soutien mutuel pour surmonter leur chagrin. La peine de la Marquise se fait ressentir dès qu’elle eut finit de lire la lettre, celle-ci lui rappelant son mari. Le Chevalier souffre d’autant plus car il a perdu son amour, Angélique, mais aussi un ami, le Marquis, dont l’amitié lui était « chère ». De plus, l’antithèse: « Survivrai pas longtemps », qui oppose les termes « survivre » et « pas longtemps » souligne l’importance de la douleur qu’il ressent. Cela lui permet aussi d’insister sur son besoin de soutien. De plus, la Marquise demande au Chevalier à se soutenir mutuellement comme le souligne sa réplique : « […] le regretter avec moi »ou encore « il n’y a qu’avec vous que ma douleur sera libre ». Par ces mots, elle ne lui laisse guère le choix de leur amitié et d’un soutien. Par la suite, l’antithèse : « partant » du chevalier s’opposant « restassiez » de La Marquise, dévoile l’enjeu de la scène. La Marquise souhaite que le Chevalier reste et lui aussi le veut mais leurs raisons les en empêchent. Ils vont donc, sans se l’exprimer explicitement, se promettre un soutien mutuel. Dans sa réplique : « […], je vous plaindrais, du moins, et vous me plaindriez aussi », la répétition de la Marquise du verbe « plaindre » et par les pronoms personnels « je vous » et « vous me », elle démontre qu’ils seront plus fort à deux dans cette douleur qu’ils partagent. Ils ont tout deux perdu leurs amours, ils cherchent donc à « [rendre] la douleur plus supportable » comme le souligne la Marquise. Elle souhaite justifier leur amitié : « Nous n’avons que cette ressource-là […]», c’est donc leur seul moyens de se consoler. En outre, elle cherche un point commun qui les lierai pour de bon : « Aimez-vous la lecture ? » lui demande-t-elle. La réponse du Chevalier est favorable ce qui permet à la Marquise d’insister sur ce point et de montrer sa volonté de se soutenir grâce au partage de cette passion commune : « il me lit tous les jours quelques choses, nos lectures sont sérieuses. ». Ainsi les douleurs et passions communes des protagonistes les rapprochent donnant naissance à une amitié qui comble la douleur d’être seul et la promesse d’un soutien mutuel. Cette amitié consolante dévoile la naissance d’une seconde histoire d’amour.

Dans la scène 7 de l’acte I de La seconde surprise de l’amour, Marivaux met en scène la naissance d’un second amour chez les deux personnages. En raison du titre de la pièce qui évoque un second amour, tout porte à croire qu’il s’agit de la rencontre entre la Marquise qui a vécu un premier amour avec le Marquis et le Chevalier avec Angélique. Leur rencontre les lie d’une amitié forte seulement la raison les empêche de croire en un nouvel amour, mais la scène témoigne que le cœur l’emporte sur la raison. En effet, dans cette scène chacun exprime son envie d’être en compagnie de l’autre. Au début de

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