LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Abrégé historique et chronologique du théâtre

Chronologie : Abrégé historique et chronologique du théâtre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Avril 2017  •  Chronologie  •  2 279 Mots (10 Pages)  •  598 Vues

Page 1 sur 10

                                             Historique du théâtre

 

 

Les origines du théâtre

Un mot grec : le theatron est le lieu où l’on regarde (thean : regarder). Lié aux fêtes religieuses dédiées à Dionysos (autel au milieu de l’orchestra : gradins en demi-cercle).

Théâtre grec = source du théâtre occidental

Masques et semelles épaisses (cothurnes). Tout le monde peut y aller, même les pauvres et les femmes. Le spectacle dure la journée, on y boit et on y mange. 

 

Le théâtre grec 

La tragédie :  

Étymologie : “chant du bouc”. Bouc sacrifié à Dionysos par le vainqueur du prix de la meilleure tragédie.

Vers le milieu du VIe s. av. J.-C., l'Athénien Thespis lui aurait donné forme en remplaçant le chanteur des origines, le coryphée, par un acteur qui jouait, en face du chœur, un ou même plusieurs rôles. Ce drame nouveau s'épanouit à Athènes dans le cadre de concours de tragédies pris en charge par la cité. La tragédie trouve sa structure adulte et son sens historique profond avec les œuvres d'Eschyle, de Sophocle, d'Euripide.

Elle met en scène des faits historiques ou légendaires, des héros ou même des dieux (Prométhée enchaîné) en proie à la fatalité divine. Mais justement, ils sont présentés comme des hommes souffrants et impuissants.

Au début, un seul acteur dialoguant avec le choeur, puis Eschyle en introduit un deuxième, et Sophocle, un troisième. L’importance du choeur diminue en parallèle.

Évolution de la tragédie : à mesure qu’on s’éloigne des origines religieuses de la tragédie, l’élément psychologique se développe. 

  • Eschyle  (vers 525 - 456) : l’intérêt se concentre sur des problèmes religieux.L’Orestie : une trilogie qui met en scène une succession de vengeances sanglantes.

Agamemnon, Les Choéphores, Les Euménides. Une légende d’Argos.

La malédiction qui s’attache à tout meurtrier s’abat sur Oreste, vengeur de son père, sous la forme des déesses de la vengeance de sa mère. Dans la dernière des trois pièces, un jury de mortels présidé par Athéna, juge et absout Oreste, mettant fin par une décision humaine de justice à cette suite de vengeances.

Foi religieuse, montre les mortels soumis à la Némésis, vengeance des dieux jaloux qui punissent toute démesure.

  • Sophocle (496 - 406) :  exalte la volonté, s’intéresse à des caractères.  

Le poète du destin et de la lutte de l’homme contre cette puissance qui le menace sans jamais l’écraser : ex. Œdipe.

  • Euripide (vers 484 - 406) : le drame devient essentiellement humain : l’homme avec ses faiblesses et ses laideurs prend possession du théâtre. La religion devient sujet de discussion.

Ce sont des personnes qui souffrent et luttent contre leurs propres passions. Un monde pessimiste où il n’y a plus d’humanité noble, à la volonté exceptionnelle comme chez Sophocle. Des êtres veules et pervers dans un monde livré au hasard. Les drames de l’amour-passion comme dans Médée. Epoque d’incroyance religieuse où on cherche des solutions philosophiques aux problèmes de la condition humaine.  

  • Pour Aristote dans sa Poétique (v. 330 av. J.-C.) : la tragédie doit inspirer terreur et pitié pour opérer la catharsis : la purgation des émotions. La terreur et la pitié inspirées par ces malheurs extrêmes purgeraient le spectateur des terreurs inspirées par la logique divine, incompréhensible et impitoyable. La pitié venant d’un sentiment d’identification avec le héros souffrant est liée à la terreur et doit donc aussi être purgée.

 [Au XVIIe, on interprète cette catharsis comme la purgation des passions qui amènent les malheurs des héros (l’amour, le goût du pouvoir). On voit alors la tragédie comme un instrument de purification des moeurs.]

L’action consiste le plus souvent en un conflit qui oppose l’homme à des principes moraux ou religieux supérieurs. Ce conflit est l’occasion d’un dialogue entre l’homme et ce qui le dépasse, comme avec luimême. Parfois, le tragique se confond avec des dénouements sanglants et des sacrifices mortels. Mais la tragédie dit aussi l’espoir de l’homme debout, qui lance un défi à un monde difficile à déchiffrer ou à une injustice divine, de l’homme qui se confronte aux lois de la cité et présume parfois de ses forces.   

 

La comédie :

Plus tardive que la tragédie (trois quarts de siècle après). 

  • Aristophane (Athènes, v. 445 – ?, v. 380 av. J.-C.) poète comique grec, le plus grand de l’Antiquité. Violentes satires politiques. Plaisanteries obscènes, fantaisie : chœur de grenouilles, insecte géant, empire des oiseaux, scène dans les Enfers. Postérité chez Rabelais (auteur humaniste du XVIe).
  • Ménandre (Athènes, v. 342 – id., v. 292 av. J.-C.) Il est considéré comme le créateur de la comédie de mœurs. Pbs psychologiques et familiaux, histoires amoureuses père et fils. Univers bourgeois et réaliste. La comédie latine (Térence) s’est souvent inspirée de lui. Puis Molière.

 

Le théâtre latin

La tragédie latine : représentée surtout par Sénèque (milieu du Ier siècle après J-C). Transposition de tragédies grecques avec des scènes atroces. Médiateur entre théâtre antique et européen => Shakespeare et Racine.

La comédie latine :  héritage grec constitue le fonds du théâtre comique latin (la comoedia palliata, jouée par des acteurs portant le vêtement grec, le pallium)

  • Plaute (Sarsina, Ombrie, v. 254 – Rome, 184 av. J.-C.) Vingt et une de ses comédies, authentifiées, ont été conservées dont l’Aulularia (La Marmite), qui inspira L’Avare de Molière.
  • Térence (Carthage, v. 190 – ? 159 av. J.-C.). Molière s’est inspiré d’une de ses comédies pour Les Fourberies de Scapin.  

 

Le théâtre du Moyen-Âge  

Il est soit religieux : des mystères ou des miracles sur le parvis des églises, soit comique : des farces, des soties, des moralités.

...

Télécharger au format  txt (14.4 Kb)   pdf (208.2 Kb)   docx (17 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com