A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?
Dissertation : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Khoa Nguyen • 1 Décembre 2022 • Dissertation • 1 145 Mots (5 Pages) • 226 Vues
Devoir 3C – Dissertation critique
Sujet de dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.
Plan – Idées, etc. Thèse : fatalité = mort pour les deux auteurs, la mort approche et la fin de nos âmes aussi.
Antithèse : la vie n’est pas une prison comme représentée par l'oiseau et la cage d’os. Approches différentes
Synthèse : Même thème général dont la mort, mais approches diff. Notes :
La fatalité signifie le caractère de ce qui est inévitable. Les deux poèmes des auteurs Saint-Denys Garneau et Nelligan abordent cette définition d’une manière semblable. Ainsi, les deux ont connu une mort tragique reliée à des problèmes cardiaques. La symbolisation de la fatalité est représentée à travers Cage d’oiseau et Les Corbeaux par une métaphore représentant la mort qui est une étape inévitable de la vie. Dans Cage d’oiseau, l’oiseau est immédiatement associé à la mort dans ces vers : « L’oiseau dans ma cage d’os /C’est la mort qui fait son nid » (v.4-5). L’auteur illustre sa mélancolie à travers cette métaphore où l’oiseau s’installe en lui et qui le torture par l’intérieur de sa cage thoracique. De plus, l’auteur soutient que la mort demeure le résultat final de la vie et que tout le monde y succombera. Nelligan utilise un lexique péjoratif pour décrire les corbeaux : « cette proie échue à ces démons des nuits / N’était autre que ma Vie en loque » (v.9-10). L’auteur compare les corbeaux à des démons des nuits qui dévorent son corps. Il semble illustrer la folie qui attaque son imaginaire lorsqu’il se retrouvait à l’asile. Comme Saint-Denys Garneau, Nelligan prévoit que la seule chose certaine dans la vie est la mort. Bien que la fatalité soit symbolisée par la mort dans les deux poèmes, elle est illustrée de manière différente. Saint-Denys Garneau insiste que l’oiseau, donc la mort, le ravage de l’intérieur : « [l’oiseau] ne pourra s’en aller / Qu’après avoir tout mangé / Mon cœur / La source du sang / Avec la vie dedans / Il aura mon âme au bec » (v.19 à 24). L’auteur illustre son angoisse existentielle à propos de son destin implacable à l’aide d’un champ lexical du corps humain dont « cœur », et « sang ». Vers le dernier vers, il place un euphémisme pour adoucir sa compréhension de sa fin. En contraste, Nelligan, quant à lui, exprime que les corbeaux l’attaquent et il soutient que la fatalité est une source extérieure, lui qui est tombée en folie et mis en asile par ses parents : « J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux / En pleine lande intime avec des vols funèbres » (v.1-2). Avec un champ lexical personnel décrivant son corps tel que « lande intime » et « cœur », l’auteur utilise une analogie pour éclaircir sa philosophie sur la mort qui provient de l’extérieur. De plus, le lexique utilisé par Nelligan peint une image beaucoup plus brutale, sauvage, et barbare, tandis que Saint-Denys Garneau utilise un champ lexique plutôt élégant et chique. Il demeure vrai que la représentation de la fatalité, et la corrélation entre elle et la mort demeurent très présentes à travers Cage d’oiseau et Les Corbeaux respectivement par Hector Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan. Les deux utilisent la mort pour symboliser la fatalité et encore ils utilisent l’allégorie des oiseaux pour éclaircir leur vision. Cependant, leur approche concernant la source de cette fatalité semble s’opposer. Dans les deux poèmes, chaque auteur s’oppose à propos de la source de la mort, Nelligan soutient qu’elle vient de l’extérieur et Saint-Denys Garneau exprime qu’elle vient de l’intérieur. Saint-Denys Garneau cite que l’oiseau est emprisonné à l’intérieur de lui, une cage d’os : « Je suis une cage d’oiseau / une cage d’os / Avec un oiseau » (v.1 à 3). Cet emprisonnement exprime que la mort est indissociable à la vie humaine et que la mort provient de l’intérieur de l’être humain symbolisant la souffrance interne et l’angoisse existentielle de l’auteur. Nelligan, en opposition avec Saint-Denys Garneau, évoque une symbolisation brutale et barbare de la mort en la comparant à des corbeaux qui chassent leurs proies sans remords : « Ils planaient au frisson glacé de nos ténèbres » (v.7). Cette symbolisation clarifie que la source de la fatalité provient de l’extérieur de l’être humain qui est représentée par l’attaque des corbeaux. On peut affirmer que la mort demeure un thème récurrent à travers les deux poèmes, mais les auteurs expriment leur philosophie de manière nuancée ce qui démontre leur opposition. |
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