5 Poèmes Sur La Nature (Anthologie).
Recherche de Documents : 5 Poèmes Sur La Nature (Anthologie).. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar thomas60 • 6 Mars 2015 • 879 Mots (4 Pages) • 1 539 Vues
À Aurore
La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.
George Sand (1804-1876) Contes d’une grand’mère vol. 1 (1873)
Fille d'un officier mort accidentellement en 1808 et descendant de Maurice de Saxe, Armandine Lucile Aurore Dupin (George Sand) passe une jeunesse libre au château de Nohant, au fond du Berry dont elle s'imprègne et qu'elle décrira avec poésie plus tard. Elle est élevée par sa grand-mère paternelle, avant d'être envoyée dans un couvent parisien, où elle reste de 1818 à 1820. Son oeuvre romanesque, qui compte près de soixante-dix titres, est traversée par trois grands courants : le romantisme sentimental, le socialisme humanitaire et la vocation paysanne.
Quand reviendra l’automne
Quand reviendra l’automne avec les feuilles mortes
Qui couvriront l’étang du moulin ruiné,
Quand le vent remplira le trou béant des portes
Et l’inutile espace où la meule a tourné,
Je veux aller encor m’asseoir sur cette borne,
Contre le mur tissé d’un vieux lierre vermeil,
Et regarder longtemps dans l’eau glacée et morne
S’éteindre mon image et le pâle soleil.
Jean Moréas (1856-1910) Les Stances, 1905
Jean Moréas, de son vrai nom Ioannis Papadiamantopoulos, est né en 1856 à Athènes. Il trouva la mort à Saint-Mandé en 1910. Entre temps, ce poète grec par sa naissance, sa langue et sa culture est devenu une figure marquante de la poésie française de la fin du XIXe siècle. Il publie dans « Lutèce » et « Le Chat noir » et fait paraître ses premiers recueils poétiques, « Les Syrtes » en 1884 et « Cantilènes » en 1886.
Sous le ciel
Au beau ciel d'été le jour vient de naître ;
Les petits oiseaux confondent leurs chants ;
La clarté nouvelle emplit la fenêtre
Et l'on sent l'odeur de l'herbe des champs.
Le soleil reluit sur les feuilles vertes
Qui tremblent au vent léger du matin.
Respirant l'air bleu, les fleurs sont ouvertes :
Somptueux velours et riche satin.
Épris de beauté devant la nature,
Vers le firmament je tourne les yeux ;
L'espace infini, la lumière pure
Émeuvent le coeur d'un rythme joyeux.
Et cette splendeur qui charme et console
Par l'homme n'est pas regardée en vain :
Le meilleur de lui dans l'azur s'envole
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