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Synthese De Francais

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Par   •  27 Janvier 2012  •  1 422 Mots (6 Pages)  •  1 232 Vues

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I. Sous la forme d’un roman épistolaire et à travers la correspondance de deux Persans qui visitent la France, Montesquieu dénonce au XVIIIe siècle, dans les Lettres persanes, certains comportements de la société française. La lettre XCIX montre les transformations extravagantes qui s’opèrent chez les femmes désireuses de donner à voir d’elles une image à la mode.

Lettre XCIX

De Rica à Rhédi

Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été. Ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. Mais, surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode.

Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures ? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers, et, avant que tu eusses reçu ma lettre, tout serait changé.

Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oubliée trente ans. Le fils méconnaît le portrait de sa mère, tant l’habit avec lequel elle est peinte lui paraît étranger : il s’imagine que c’est quelque Américaine qui y est représentée, ou que le peintre a voulu exprimer quelqu’une de ses fantaisies.

Quelquefois les coiffures montent insensiblement et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps où leur hauteur immense mettait le visage de la femme au milieu d’elle-même. Dans un autre, c’étaient les pieds qui occupaient cette place, car les talons faisaient un piédestal qui les tenait en l’air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d’élargir leurs portes, selon que les parures des femmes exigeaient d’eux ce changement, et les règles de leur art ont été asservies à ces caprices.

De Paris, le 8 de la lune de Saphar 1717

Montesquieu, Lettres persanes, 1721

II.

Le miroir social : avilissant et nuisible pour les femmes

Culte de la minceur, glorification de la jeunesse et de la beauté, publicités puisant leur inspiration dans les codes pornographiques… Aujourd’hui, le miroir social renvoie à la femme une image irréelle.

De New York à Madrid, le débat sur l’extrême maigreur de certains mannequins fait rage. En 2006, deux d’entre elles, Luisel Ramos et Ana Caroline Reston, sont mortes de dénutrition. En septembre dernier, Madrid a été la première capitale européenne à prendre des mesures en interdisant les mannequins ayant un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 18. Mais ni New York, ni Paris, ni Milan, ni Londres ne sont alignés. « On est tous d’accord pour dire que ce n’est pas un problème de réglementation mais d’information », avait alors déclaré Didier Grumbach, président de la Fédération française de couture, « c’est au créateur de décider de quel type de mannequin il a besoin ». Des propos confirmés aujourd’hui par son service de presse. Depuis, en France, un Manifeste anti-anorexie, peu contraignant, est entré en vigueur. Alors qu’en France, Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, a mis en place en février un groupe de travail dont on attend les résultats.

Femmes sous influence

Cet état des lieux ferait presque perdre le sourire à Florence Montreynaud, journaliste et présidente de La Meute : « Ce groupe de travail ne donnera rien. Nous sommes aujourd’hui à un tournant démocratique. Les propos de Didier Grumbach sont arriérés ! L’Espagne et l’Italie, deux pays réputés machistes, nous donnent l’exemple. Les troubles alimentaires sont là, on ne peut plus le nier. » Comment nier aussi que l’image actuelle du corps de la femme véhiculée dans les défilés, par la publicité ou les magazines féminins n’a pas quelque chose d’irréelle ? Comment admettre sans résister qu’elle sert de modèle aux plus jeunes, aux plus fragiles et à toutes les femmes qui veulent rester dans le coup ? […]

La campagne pour les produits Dove, qui mettait en scène des femmes aux physiques tout en formes a soufflé, certes, un petit vent nouveau sur le monde de la publicité. Mais ne faut-il pas voir là aussi une stratégie marketing ? Les ventes de la marque avaient alors doublé. Parallèlement, le sexisme publicitaire continue de s’afficher. La femme voit au quotidien son image utilisée et dégradée dans sa nudité et sa sexualité, réduite à l’état d’objet, en proie aux stéréotypes ou encore victime

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