Samuel Beckett. En Attendant Godot ("Essayons De Converser...")
Recherche de Documents : Samuel Beckett. En Attendant Godot ("Essayons De Converser..."). Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar geget • 23 Mai 2013 • 776 Mots (4 Pages) • 2 457 Vues
Samuel Beckett. En attendant Godot(« Essayons de converser… »)
I. Un dialogue difficile
1. Un objectif de dialogue non-atteint
- circonstances « en attendant » = fait écho au titre, rappelé aussi l.33 « on attend Godot ». Attente = ennui = conversation nécessaire pour combler ce vide
- objectif clairement présenté à travers un impératif « essayons de converser sans nous exalter » = montre que le but n’est pas évident, difficulté
- échec : le texte s’arrête sur la didascalie « silence », apparaissant plusieurs fois au cours du texte
- passage de « converser » à « dire » et à « faire » : montre que la parole n’a pas été efficace.
- passage de « quelque chose » à « n’importe quoi » : angoisse qui grandit car ils n’arrivent pas à parler
2. Un dialogue impersonnel
- l. 1-7, le « nous » est répété plusieurs fois, puis on a plus de pronoms, puis le « nous » revient à la fin = retour au point de départ
- présent de vérité générale = quand on veut vraiment dialoguer, on n’utilise pas les vérités générales
- présent d’énonciation l. 29-33 quand les deux persos s’angoissent, ils parlent d’eux et non de généralités
- pauvreté des dialogues : pas de verbes d’action, pas de verbes de sentiments, pas de termes en rapports avec les personnages
3. Le refuge dans le langage poétique
- chps lexicaux :
v la nature animée : « ailes » « plumes » = oiseaux
v la nature inanimée : « sable », « cendres » « feuilles » (mortes)
v vie/mort : « avoir vécu », « mortes » = la mort domine
- les silences découpent le texte comme s’il y avait des strophes, et il y a presque des vers avec le nombre de pieds. Certains mots sont répétés et créent un écho.
II. Les causes de cette difficulté de communication
1. Les contradictions
- entre l’objectif « converser » et les didascalies « silence ». Les silences sont de plus en plus nombreux et en gradation « long silence »
- thèmes abordés : « converser » s’oppose à « feuilles », « sable », « cendres »
- paroles et silence : « incapables de nous taire » « intarissable » « ne pas penser » « ne pas entendre »
- cohérence du discours l. 1-6 : mauvais usage des connecteurs logiques : « excuses » et « raisons » créent un lien de cause à effet qui s’oppose à « c’est pour ne pas penser » et « c’est pour ne pas entendre » (mise en valeur par le présentatif) = faux rapport de cause
...