Quelle est la place de derville dans le roman Le colonel Chabert de Honoré de Balzac
Fiche de lecture : Quelle est la place de derville dans le roman Le colonel Chabert de Honoré de Balzac. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Janvier 2014 • Fiche de lecture • 642 Mots (3 Pages) • 1 141 Vues
d'apres la lecture de ces deux textes, quelle est la place de derville dans le roman?Texte A : Balzac, Le Colonel Chabert
« Le triomphe des apparences »
(pp. 99-100 de l’édition Garnier-Flammarion)
Il fut reçu par elle dans une jolie salle à manger d’hiver où elle déjeunait en
jouant avec un singe attaché par une chaîne à une espèce de petit poteau
garni de bâtons en fer. La comtesse était enveloppée dans un élégant
peignoir, les boucles de ses cheveux, négligemment rattachés, s’échappaient
d’un bonnet qui lui donnait un air mutin. Elle était fraîche et rieuse.
L’argent, le vermeil, la nacre étincelaient sur la table, et il y avait autour
d’elle des fleurs curieuses plantées dans de magnifiques vases en porcelaine.
En voyant la femme du comte Chabert, riche de ses dépouilles,
au sein du luxe, au faîte de la société, tandis que le malheureux vivait
chez un pauvre nourrisseur au milieu des bestiaux, l’avoué se dit : « La
morale de ceci est qu’une jolie femme ne voudra jamais reconnaître son
mari, ni même son amant dans un homme en vieux carrick, en perruque
de chiendent et en bottes percées. » Un sourire malicieux et mordant
exprima les idées moitié philosophiques, moitié railleuses qui devaient
venir à un homme si bien placé pour connaître le fond des choses, malgré
les mensonges sous lesquels la plupart des familles parisiennes cachent
leur existence.
Texte B : Balzac, Le Colonel Chabert
L’excipit
(pp. 128 et130 de l’édition Garnier-Flammarion)
- Quelle destinée ! s’écria Derville. Sorti de l’hospice des Enfants trouvés,
il revient mourir à l’hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l’intervalle,
aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et l’Europe.
- Savez-vous, mon cher, reprit Derville après une pause, qu’il existe dans
notre société trois hommes, le Prêtre, le Médecin et l’Homme de justice,
qui ne peuvent pas estimer le monde? Ils ont des robes noires, peut-être
parce qu’ils portent le deuil de toutes les vertus, de toutes les illusions.
Le plus malheureux des trois est l’avoué. Quand l’homme vient trouver le
prêtre, il arrive poussé par le repentir, par le remords, par des croyances
qui le rendent intéressant, qui le grandissent, et consolent
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