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Oral de Français. Texte de Racine : Phèdre

Fiche de lecture : Oral de Français. Texte de Racine : Phèdre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Septembre 2014  •  Fiche de lecture  •  1 102 Mots (5 Pages)  •  4 600 Vues

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Oral de Français

Texte de Racine : Phèdre

Introduction :

Au XVII ème siècle, apparait un grand mouvement de la littérature : le Classicisme. Ce courant culturel est caractérisé par le goût de l’ordre, de la mesure, de la rigueur et de la raison. Jean RACINE appartient à ce mouvement comme Molière, Corneille, La Bruyère.

Avec Phèdre, Racine remet au goût du jour la tragédie au théâtre. Racine y raconte une passion amoureuse destructrice. Phèdre, mariée à Thésée, est amoureuse du fils de son époux, son beau-fils. Elle est victime d'une vengeance de Vénus. Dans cet extrait de texte, Phèdre se confie à Oenone, sa nourrice et confidente. Elle lui avoue son amour, et lui décrit les moyens mis en œuvre pour lutter contre cette passion destructice.

Comment cet aveu fait-il de Phèdre un personnage digne de pitié ?

Nous étudierons dans un premier temps la force de sa passion, puis dans un second temps la résistance de Phèdre et enfin l'innocence persécutée de Phèdre.

Plan détaillé :

I-La force de sa passion

A) Les stigmates de l'amour

-Les stigmates (traces) de l'amour sont toujours repérables dans le texte (champ lexical de l'amour : v277 « feux » v283 « amour »

-Cet amour se fait d'abord involontairement corporel (v277 et v278 « Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, d'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables »). On trouve ici la vengeance de Vénus, cet héritage, cet atavisme.

-Il se manifeste physiquement (notamment à travers l'assonance en [i] qui insiste davantage sur son amour v273 « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue », mais aussi avec ce parallélisme utilisé pour insister sur le fait que son amour se manifeste aussi physiquement v275 « Je ne pouvais parler, mes yeux ne voyaient plus »). Ces changements brusques, ces réactions sont sans doute source de douleurs.

-il se manifeste aussi moralement comme au vers 274 « trouble » , terme fort. Elle ne contrôle pas cette passion, puisqu'au vers 282 elle parle de sa « raison égarée » ; elle se perd elle-même.

-le pronom personnel « je », marque d'énonciation, est très présent dans l'extrait pour mettre en relief l'idée qu'elle est tout entière absorbée par cette passion qui la ronge. Rien d'autre ne l'intéresse.

B) L'importance du regard

Nous avons le champ lexical du regard ( « vis » « vue » « yeux » « voyaient » « voyant »...). La vue est à l'origine de ces stigmates de l'amour, le simple regard condense en lui tous les contacts amoureux ; voir, c'est déjà entrer en contact avec autrui ; ici, dans la tragédie, c'est déjà aimer. Le fait de « voir » renforce l'amour. On peut justifier cette idée par l'étude du vers 273 :

« Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue »

En conclusion de cette partie, nous constatons que l'imagination de Phèdre s'enflamme à la seule vue d'Hippolyte, il l'obsède. Il finit par devenir un dieu pour elle v288. De plus, elle le voit à travers son époux v290 ; ceci est la marque de son désir incestueux.

II- La résistance de Phèdre

Elle est, à nos yeux, digne de compassion, car elle essaie de lutter contre cette passion interdite.

A) Une résistance passive

-Elle essaie de rendre hommage à Vénus, de l'honorer v279 « par des vœux assidus »

-Elle fait bâtir un temple pour la déesse et essayer d’atténuer sa rage vengeresse v280 « J'offrais tout à ce dieu, que je n'osais nommé ».

Elle fait faire des sacrifices, des offrandes v281 « De victimes moi-même à toute heure entourée »

-Elle tente de fuir fuir la présence d’Hippolyte v289 « Je l'évitais partout »

Malheureusement, nous observons

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