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Lecture analytique Annie Ernaux

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Par   •  3 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 102 Mots (5 Pages)  •  3 746 Vues

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Lecture analytique – Préparation intervention orale mercredi 15 février

→ La Place, A. Ernaux, Lecture analytique n°3, pages 40-43, édition Folioplus Classiques

→ Quel(s) regard(s) la narratrice porte-t-elle sur ses souvenirs ?

I.  Un regard d’infériorité et de honte

A. Dans le cadre de la famille

→ Avec leur "niveau de pauvreté", tout avait de la valeur, même ce qui, pour nous, pourrait sembler minime ou peu considérable : « Soudain, ma robe s’accroche par la poche à la poignée du vélo, se déchire. Le drame, les cris, la journée est finie. » (l.5 à 7). On pourrait se dire que ce n’est qu’une robe, mais pour cela, il lui faudrait de l’argent, or, elle n’en a pas.

→ Cette notion de valeur est renforcée par : « Sacralisation obligée des choses. » (l.8). Dans sa famille, ils sont obligés de prendre soin des peu de choses qu’ils possèdent, dû à leur manque d’argent. Elles sont décrites ici comme étant sacrées.

→ Quand elle fait des comparaisons comme : « il y a une fille qui a visité les châteaux de la Loire » (l.9 à 10), sa famille prend ça comme une offense. Ils peuvent penser que c’est un reproche en lui répondant : « Sois heureuse avec ce que tu as » (l.10 à 11). Elle a envie d’agir ou de faire des sorties comme tout le monde, mais ses parents, en manque d’argent, ne peuvent se le permettre. On peut noter ici une faille entre deux milieux sociaux.

→ Nous apprenons également que la chambre de ses parents ainsi que son logement sont assez vides et épurés : « Dans leur chambre, aucune décoration, juste des photos encadrées, des napperons fabriqués pour la fête des mères, et sur la cheminée, un grand buste d’enfant en céramique, que le marchand de meubles avait joint en prime pour l’achat d’un cosy-corner » (l.15 à 17). Ils n’ont pas beaucoup d’objets et sont donc obligés de s’en fabriquer s’ils en veulent. Le seul qu’ils ont leur a été "offert".

→ La répétition (leitmotiv) de : « il ne faut pas péter plus haut qu’on la. » (l.18), nous montre que cette phrase est très souvent employée par sa famille. Elle veut dire qu’il ne faut pas en espérer beaucoup et qu’il faut qu’elle se contente de ce qu’elle a.

B. Dans la société, avec des personnes autres que sa famille et ses proches à

→ Obsession : « Qu’est ce qu’on va penser de nous ? » (l.36). Ils apportent beaucoup d’importance à l’avis des autres sur eux.

→ Son père se sent inférieur aux autres. Il ne remet jamais en question l’avis de quelqu’un plus qualifié : « Mon père s’en est toujours remis aux conseils du peintre, du menuisier, pour les couleurs et les formes » (l.13 à 14). Il demande beaucoup de conseils de peur de faire des erreurs. Il laisse donc faire sans forcément comprendre.

→ Son père ne sait pas écrire, il y a un certain malaise quand il est chez le notaire : « il a dû écrire le premier "lu et approuvé", il ne sait pas comment orthographier, il a choisi "à prouver". Gêne, obsession de cette faute, sur la route du retour. L’ombre de l’indignité. » (l.21 à 23)

→ « Pour ce rôle, votre petite fille sera en costume de ville » (l.33 à 34). Elle ne doit pas être habituée à porter des vêtements de ce genre puisque la directrice le lui fait remarquer, en marquant sa supériorité. Ses vêtements ne doivent pas être adaptés pour un spectacle selon elle, de ce fait, il lui faut se changer.

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