Jean De La Bruyère, Les Caractères (1688), Voltaire, Micromégas (1752), Jacques Sternberg, 188 Contes à Régler (1988)
Mémoire : Jean De La Bruyère, Les Caractères (1688), Voltaire, Micromégas (1752), Jacques Sternberg, 188 Contes à Régler (1988). Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dydesdomes • 24 Octobre 2014 • 225 Mots (1 Pages) • 2 380 Vues
. Par quels procédés la guerre est-elle dénoncée dans ces textes ?
Dans ces trois textes, les auteurs ont recours à une fiction pour dénoncer la guerre : dans « Les Jumeaux », Sternberg met en scène des extraterrestres, les Adrèles, dont les parties jumelles se déchirent ; Voltaire donne la parole à des philosophes minuscules, interrogés par un géant venu de Sirius; La Bruyère imagine une horde de chats qui s’entretuent (l. 15-20). Par le biais d’une image, ils montrent l’absurdité des conflits: les hommes sont comparés à des animaux dans le texte de La Bruyère, des « animaux raisonnables» (l. 25), tandis que la phrase finale du texte de Sternberg donne la clef de l’histoire: «les Adrèles pouvaient passer pour les êtres dont les mœurs étaient le plus insidieusement semblables à celle des Terriens ». La présentation que le philosophe fait au Sirien des hommes qui se battent tend à les assimiler à des fourmis étranges «couvert[e]s de chapeaux », « qui tuent cent mille autres animaux couverts d’un turban ». Les exagérations qui parcourent les textes alliées aux visions horribles qu’elles proposent participent de la dénonciation (la « puanteur » des chats morts chez La Bruyère ; les termes forts « sont massacrés », « s’égorgent » dans Micromégas et « tueries », « meurtres », « suicides » chez Sternberg). L’ironie parcourt également cestextes : par exemple, dans Les Caractères, La Bruyère emploie l’antiphrase « instruments commodes » pour évoquer les armes. Voltaire, quant à lui, dénonce les puissants qui ordonnent les massacres par la périphrase ironique « barbares sédentaires ».
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