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FIche de lecture de L'expérience du malade, l'épreuve intime de G-N FISHER

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Par   •  2 Janvier 2013  •  2 714 Mots (11 Pages)  •  2 436 Vues

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1. INTRODUCTION.

L’ouvrage à l’étude est « L’expérience du malade. L’épreuve intime » écrit par Gustave-Nicolas Fischer et publié en 2008. C’est un essai parlant du vécu du malade à partir du moment où il apprend qu’il est atteint d’une maladie grave jusqu'à sa guérison. L’auteur fait une analyse du vécu intérieur du malade, c'est-à-dire qu’il s’intéresse aux bouleversements psychologiques et non physiques que provoque une maladie. Pour lui la maladie est un combat. Il établit de nombreux concepts dans son ouvrage concernant le malade tels que l’adaptation, l’acception, la guérison, les croyances… L’auteur, Gustave-Nicolas Fischer diplômé en Philosophie, Sociologie et Psychologie est un professeur de psychologie sociale ayant écrit de nombreux ouvrages. Celui à l’étude le concerne tout particulièrement car il a été lui aussi atteint d’une maladie.

2. RESUME DE L’OUVRAGE.

Gustave-Nicolas Fischer s’intéresse à la maladie d’un point de vue différent de la majorité de la société. En effet selon lui la société actuelle s’intéresse trop aux bouleversements physiques et pas assez aux modifications intérieures. Pourtant, l’expérience d’une pathologie grave provoque une modification psychique définitive qui modifie notre manière d’être et de penser. Ici, l’auteur étudie, à l’aide de sa propre expérience et celle de nombreuses autres personnes ayant témoigné, la façon de vivre la maladie selon le malade et non d’un point de vue médical. C’est ainsi que l’on découvrira tout au long de son ouvrage, les différentes étapes psychiques que doivent subirent les malades (découverte de la maladie, acceptation de celle-ci, appréhender la mort, bouleversements psychiques modifiant leurs façons de vivre et de voir la vie,…). Cet ouvrage permet donc de mieux appréhender la maladie car il permettra à quiconque le lira de voir la maladie d’une façon que l’on se n’imaginait pas forcément, celle du malade.

3. DEVELOPPEMENT.

3.1. LA MALADIE COMME ENJEU DE VIE (INTRODUCTION).

Gustave-Nicolas FISCHER présente la maladie comme « un enjeu de vie ». En effet, il introduit son ouvrage en énumérant les différentes étapes psychiques par lesquelles passe le malade tout au long de sa maladie. Il établit cette expérience comme « une réalité brutale à la souffrance et à l’horizon de la mort ». Il insiste sur le fait qu’aujourd’hui nous considérons plus le malade scientifiquement que psychiquement. Aussi, selon lui, une maladie change la façon du malade de voir la vie : «être malade transforme une vie ». Il expose plusieurs enjeux qu’il va développer tout au long de son ouvrage. Le premier, qui apparaît au début de la maladie, est « une rupture avec le cours ordinaire de la vie ». Le deuxième est « la nécessité de se battre ». Le troisième enjeu est lié à « l’issue ».

3.2. QUAND TOUT BASCULE (CHAPITRE 1).

Lorsqu’on apprend qu’on est atteint d’une maladie grave, c’est un choc. Lors de l’annonce, la personne malade va voir sa vie bouleversée. En effet selon l’auteur, lors du diagnostic, le malade va passer par trois étapes : « l’effondrement du sentiment de son invulnérabilité ; le fait de réaliser qu’on risque de mourir ; l’enjeu d’accepter cette réalité inacceptable » (page 7). La première étape provoque l’effondrement de toutes nos croyances, nos illusions. En effet quand on est en bonne santé, on se persuade que le malheur ne nous atteindra pas : c’est le « sentiment d’invulnérabilité ». Ce sentiment permet de nous ménager face aux dangers de la vie. Celui-ci va alors s’effondrer lors de l’annonce de la maladie. C’est alors que le malade devra accepter la réalité d’une nouvelle vie, une nouvelle vie beaucoup plus fragile que la précédente, là où la mort est possible et non lointaine. Enfin, il est important pour le malade d’accepter cette maladie, mais l’accepter c’est également « accepter l’inacceptable ». C'est-à-dire accepter une réalité imposée où le malade se sent impuissant et démuni. Mais l’acceptation est très difficile, les malades tentent de se protéger tant bien que mal de cette réalité en se révoltant par exemple. Pourtant « accepter l’inacceptable » est une étape inévitable car elle permet d’aller de l’avant avec la maladie. L’annonce de la maladie est donc une étape provoquant de nombreux bouleversements psychiques. C’est le début d’une nouvelle vie.

3.3. LA TRAVERSEE DES TENEBRES (CHAPITRE 2).

L’auteur considère la maladie comme une épreuve. Tout d’abord, il parle de « la maladie comme épreuve psychique ». En effet, la maladie n’est pas seulement une épreuve physique, car elle inclut (en plus des transformations physiques) tous les sentiments du malade. Aujourd’hui, il y a eu beaucoup d’avancées scientifiques et médicales permettant de mieux appréhender la maladie, mais elles ne permettent pas de mieux comprendre le malade. Comme le dit Canguilhem cité par Fisher « la maladie n’est pas quelque part dans l’homme, elle est tout entière en lui » (p. 21). L’épreuve englobe donc les souffrances physiques et psychiques que vit le malade. Ensuite, selon l’auteur, les modifications extérieures et intérieures du corps malade sont toutes aussi importantes car elles permettent d’avoir une vision globale de celui-ci. L’épreuve du corps malade lie les souffrances et modifications physiques et psychiques : l’un ne va pas sans l’autre. Enfin, l’auteur voit « le corps malade comme expérience intérieure ». En effet, vaincre l’épreuve de la maladie nécessite une « force spirituelle » (p. 26). L’épreuve de la maladie n’est pas que biologique car notre santé n’est pas la seule chose modifiée, toute notre vie est bouleversée. Et, notre force physique n’aidera pas forcément à mieux supporter cette nouvelle vie car nos craintes seront toujours là. Aussi, être malade nous oblige à changer nos habitudes de vie et de pensées, ce qui peut permettre au malade de se détacher de toutes les choses matérielles de son ancienne vie.

3.4. CE RESSORT INVISIBLE EN NOUS (CHAPITRE 3).

La maladie nécessite une force inconnue auparavant. En effet, on ne choisit pas d’avoir une maladie grave, il faut donc s’adapter très vite pour pouvoir ensuite la combattre, c'est-à-dire combattre contre la mort. Dans ce chapitre, l’auteur traite tout d’abord l’importance et le rôle du psychisme dans la maladie. En effet, les réactions

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