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Dissertation sur le roman La princesse de Clèves de Madame De La Fayette: Pour apprécier un roman, le lecteur a-t-il besoin de s'identifier au personnage principal et de partager ses sentiments ?

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Par   •  29 Avril 2014  •  1 300 Mots (6 Pages)  •  2 019 Vues

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Gaël Brébion 1ère ES2

Dissertation de Français

Sujet: Pour apprécier un roman, le lecteur a-t-il besoin de s'identifier au personnage principal et de

partager ses sentiments ?

A l'origine la particularité du roman est d'être écrit en prose, dans un langage courant, de se

distinguer de la chanson de geste, car il est lu , et du récit, par son déploiement dans le temps. C'est

aussi de confronter ses héros comme ses lecteurs à tous les aspects de l'existence des hommes, sur

les plans social, psychologique et moral.

Par tous ces aspects, c'est donc le texte le plus propre à l'identification pour le lecteur.

L'identification est, en psychanalyse, l'assimilation d'un aspect d'un moi étranger que le sujet prend

à son insu comme modèle dans la constitution de sa personnalité. Face au roman, ce sera pour le

lecteur, à son insu ou pas, le fait de s'imaginer dans la peau du personnage principal, de vivre son

histoire par procuration, ressentir ce qu'il ressent, éprouver ses douleurs, aimer ce qu'il aime.

Comment donc le lecteur pourrait-il ne pas aimer un roman qui lui permettrait ce transfert et

cette identification ?

Nous verrons dans une première partie tout ce qui soutient l'hypothèse selon laquelle il faut

s'identifier et partager les sentiments du héros pour apprécier un roman.

Nous verrons cependant dans une seconde partie en quoi cette identification et ce partage

des sentiments n'est pas toujours indispensable pour apprécier un roman .

A la lecture d'une poésie, le lecteur n'est pas toujours en mesure de comprendre le sens de

prime abord. Les images peuvent rester confuses. A celle d'une pièce de théâtre, il reste spectateur.

Il est extérieur. Mais face au roman, la compréhension plus immédiate permet au lecteur une

plongée dans l'univers du héros plus évidente.

Or, on peut comprendre une lecture qu'on n'aimera pas mais difficilement aimer un texte

qu'on ne comprendra pas.

Si par ailleurs, l'auteur est le narrateur, si le romancier écrit à la première personne, si c'est

un roman qui dit « je », alors le lecteur n'est même plus pris à partie, il lit « je », il est le héros, le

temps de la lecture. Ce procédé englobe le lecteur. Le romancier fait de son lecteur un autre lui.

Dans La vie devant soi, Romain Gary se met, et met le lecteur, dans la peau de Momo.

Même si on n'est pas un petit garçon arabe, fils d'une prostituée, et qui aime sa vieille nounou juive,

on s'identifie facilement à Momo. On partage donc facilement ses idées et on apprécie d'autant plus

le roman.

Dans Si c'est un homme, de Primo Levi, le narrateur et le lecteur sont le « je » et le « nous »

de l'histoire. Même si je suis un jeune homme du 21ème siècle et qu'il semble difficile que je

m'identifie à un jeune homme juif, italien, du 20ème siècle, prisonnier en camp de concentration,

pendant la seconde guerre mondiale, le procédé d'identification fonctionne. Seul un autre rescapé

des camps de concentration peut vraiment comprendre ce qu'a vécu primo Levi. Pourtant

l'universalité de l'horreur de ce qu'il décrit, sa résistance, son courage, font que je m'identifie et que

je partage pleinement ses idées, raison pour laquelle j'ai aimé ce roman.

Raymond Queneau dans Zazie dans le métro nous met dans la peau d'une petite fille

effrontée, drôle, poétique, courageuse. On rit, on apprécie ses idées impertinentes, son rapport aux

adultes. Nul besoin d'être une enfant pour s'identifier.

On aime parce qu'on s'identifie. On s'identifie parce qu'on aime ses idées.

Dans Slam, Nick Hornby met son lecteur dans la peau d'un jeune adolescent d'aujourd'hui

qui se retrouve père avant l'heure. L'identification est immédiate pour un jeune lecteur. On ne peut

pas ne pas aimer.

Ainsi on voit à quel point l'identification et le partage des idées du héros est un facteur

important pour apprécier un roman. On apprécie ce qui nous semble proche, familier, qui parle à

notre conscience, selon notre vécu actuel.

Même si j'ai aimé les idées véhiculées par Cannibales de Daenincks, Des Souris et des

Hommes de Steinbeck, Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Levis, j'ai eu plus de mal à

m'identifier et ces romans m'ont moins marqué et moins plu que les précédents.

Un jeune lecteur contemporain trouvera difficile de s'identifier à

...

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