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Commentaire sur le chapitre 7 du conte Micromégas de Voltaire

Mémoires Gratuits : Commentaire sur le chapitre 7 du conte Micromégas de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Décembre 2013  •  1 121 Mots (5 Pages)  •  6 153 Vues

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1. Un regard sans concession sur l’humanité

a) La métaphore animale

Le philosophe emploie une métaphore animale pour désigner les hommes, dont il fait partie (l.3 « notre espèce ») : on remarque qu'il emploie trois fois le mot « animal » : « animaux » (l.4) ; « animaux » (l.19) ; « animal » (l.20). La métaphore animale semble enlever toute âme et toute raison à l'homme qui devient simplement un être d'instinct.

Ces mots sont repris sous la forme « chétifs animaux » (l.9) et « fourmilière » (l.26) par le Sirien. On remarque l'effet comique produit par l'expression « chétifs animaux ». Le mot « chétif » fait allusion au gigantisme du Sirien. Le combat entre les hommes représente pour lui ce que serait pour nous un combat entre deux fourmilières. C'est amusant aussi parce que ceci remet l'homme à sa juste place dans l'univers (relativité de son importance) : nous ne sommes rien d'autre que de « chétifs animaux » face à l'infini (Blaise Pascal).

b) La mise en évidence de la folie humaine

Les deux camps sont animaux et sont également « fous » (l.2). Ces animaux sont caricaturés, car, mis à part leur couvre-chef, qui les distingue, ils semblent nus. La différence, ou le différend, cause de la guerre, semble donc réduit à une histoire de couvre-chef. L'insistance sur les nombres égaux 100 000, 100 000, parle à l'imagination : ces hyperboles déshumanisent encore les êtres qu’elles caractérisent. On a l'impression de voir 100 000 couples chapeau-turban en train de s'entretuer. Les combattants ont un aspect mécanique. Le philosophe gomme volontairement les dissensions qui sont à la source du conflit, pour faire ressortir le fait qu'elles n'ont guère plus d'importance qu'un couvre-chef.

c) Les réactions du Sirien :

L'effet de ce massacre est accentué par les réactions du Sirien. Dès la première évocation, il « frémit » (l.7) ; il qualifie les querelles d' « horribles » (l.8).

Sa deuxième intervention insiste sur ses réactions : « avec indignation » (l.23) ; son émotion se marque par l'exclamation « Ah, malheureux ! » et par l'interrogation qui marque la force de son étonnement (l.23-24). Son mépris pour la race humaine s'exprime par des mots très forts : « assassins ridicules » (l.26). Le premier terme dénonce la violence meurtrière, le deuxième l'absence de raison des hommes. Il se sent une âme de justicier, et l'image « d'écraser de trois coups de pieds toute cette fourmilière » (l.25) remet l'homme à sa place microscopique dans l'univers. On pense à une apocalypse envoyée par Dieu pour punir l'humanité.

Transition : Ce regard sans concession sur l’humanité s’accompagne d’une condamnation sans appel de la guerre.

2. La condamnation de la guerre

a) Des procédés d’exagération 

On peut remarquer l'amplification de la durée : « l'heure où je vous parle » (l.2) est éternisée par « de temps immémorial » (l.7). On observe également une amplification de l'espace : « presque par toute la terre » (l.6). La guerre est donc un phénomène universel propre à l’espèce humaine. On peut remarquer l'hyperbole qui porte sur le nombre : amplification du carnage (on passe de 200 000 à « millions ») avec une insistance sur la métaphore animale et sur le verbe égorger : « ces millions d'hommes qui se font égorger » (l.12) ; « ces animaux qui s'égorgent mutuellement » (l.19). On note aussi la force du verbe « massacrer » (l.5) (tuer avec sauvagerie et en masse, dit le petit Robert).

La dernière réplique

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