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Commentaire composé Le Rouge et Le Noir

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Par   •  25 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 564 Mots (7 Pages)  •  1 241 Vues

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        Dans le roman Le Rouge et le Noir publié en 1830, Stendhal narre la vie de Julien Sorel, jeune paysan qui se voit recruté dans la haute société d’abord de province puis de Paris. Notre passage est extrait du livre I chapitre XII : Après avoir obtenu non-seulement un augmentation de salaire mais aussi un congé de trois jours, Julien Sorel décide d’aller rendre visite à son ami Bouquet, marchand de bois. Sur son chemin, il décide de passer la nuit dans une grotte située dans les montagnes du Jura. Cet extrait contre ce retour à la nature et l’introspection de Julien. On s’interrogera sur les dimensions romantiques mais aussi réalistes du passage contant l’introspection de Julien Sorel.

Nous étudierons d’abord le cadre romantique du passage et comment celui-ci mène à l’introspection du héros. Puis nous analyserons ensuite la rêverie biaisée de Julien qui converge vers un conclusion d’avantage réaliste.

        Nous allons en premier lieu nous pencher sur la dimension romantique du passage et comment celui-ci favorise une introspection. Le cadre a d’abord des caractéristiques propres du romantisme. Premièrement, l’auteur décrit un cadre isolé. Le champ lexicale rustique, composé des mots “montage”, “route”, “roches”, “grotte”, permet de mettre en evidence le rapprochement de Julien avec la nature et de ce fait son éloignement de la ville, donc son isolement de la société. De plus, le personnage est placé en hauteur. Les mots “sommet” et “grande montagne” témoignent de cette mise en hauteur physique, Julien est écarté du reste du monde et il le regarde de haut. L’isolement et la mise en hauteur sont des caractéristiques propres au cadre romantique qui favorise l’introspection. Julien décide de s’arrêter dans une grotte de montagne. On peut noter un symbolisme de la grotte, dans laquelle a lieu une majorité de la fuite de Julien. On peut suppose que la grotte reflète le ventre d’une mère, ce qui implique une renaissance passant donc par un retour à soi, typique du romantisme. Par ailleurs, la solitude de Julien, très marquée dans ce passage, facilite ce retour à soi. Les premiers paragraphes sont marqués par l’utilisation du discours directe : “dit-il”, “se dit-il”. Ceci donne l’impression au lecteur que le héros se parle à lui même ce qui met en évidence sa solitude. De plus, on remarque une hypallage de la solitude de “la vallée solitaire” à Julien. Cette confusion entre la solitude du cadre et celle de Julien donne l’impression que le personnage est en osmose avec le cadre romantique, ce qui mène à une profonde introspection. Ainsi l’élaboration d’un cadre aux caractéristiques romantiques contribue à la dimension romantique du passage.

        Ce cadre romantique mène ensuite à une introspection, à première vue, lucide. Tout d’abord, l’auteur crée un sentiment de liberté qui mène à une semblance d’authenticité. Le cadre isolé de ce passage suscite chez Julien un sentiment de libération. La polyptote de la liberté, composée des mots “liberté” et “libre”, et l’insistance de la phrase “je suis libre” témoigne de ce sentiment de liberté qui le résultat de l’isolement du héros, notamment de la société. Cette liberté peut être comprise comme la liberation du vrai soi donc comme la sincérité. Ensuite, cette authenticité amène une impression de clairvoyance. La narration interne, “il vit s’éteindre”, “il s’imaginait”, créer chez le lecteur l’impression d’entrer dans l’intime de Julien et donc instaure une perception de lucidité. Enfin, cette sensation d’extra-lucidité entraine une frénésie chez Julien. Stendhal décrit le héros comme ayant “les yeux brillants de joie”. L’utilisation du verbe briller transmet l’image d’un feu, ici, intérieur qui témoigne de la folie de lucidité de Julien. Cette folie est alimenté par la sensation de liberté et de enfin pouvoir exprimé son moi le plus profond en écrivant. La grandeur de sa frénésie est mis en évidence à travers son aveuglement : “il ne voyait rien”. Ainsi, le cadre romantique promeut une introspection qui apparait lucide chez Julien.

        Cette introspection romantique abouti, au contraire, à une décision plus réaliste. Nous allons étudier en deuxième lieu la rêverie biaisée de Julien qui converge vers une conclusion immoral et réaliste. On note d’abord la confusion du héros entre rêve et réalité qui dévoile une introspection fourbe. Au cours du passage, l’introspection de Julien semble de plus en plus s’éloigner de la réalité. Une isotopie du rêve, composé des mots “nuit”, “rêveries”, “songer” et “eut été réveillé”, crée une atmosphère onirique. Cette atmosphère met en doute la lucidité du héros qui semble confondre rêve et réalité. L’onirisme de ce passage est souligné lorsque Stendhal écrit que l’âme de Julien “s’égarait dans la contemplation de ce qu’il imaginait”. L’emploi du verbe “s’égarer” témoigne de la confusion du personnage ce qui met en evidence son in-clairvoyance. De plus, le personnage contemple "ce qu’il imaginait” et non la réalité. Ceci s’oppose complètement à l’objectif d’une introspection, qui est de découvrir son vrai-soi, et montre l’aveuglement de Julien qui se trompe sur sa personne. On remarque également une ironie de la part de l’auteur. Lorsque Julien penses être extralucide il est au milieu d’une “obscurité immense”. Cette ironie moque le personnage de Julien, ce qui insiste sur son impertinence qui lui empêche de faire la difference entre la réalité et ses fantasmes exagérés. Ceci accentue encore l’aveuglement de Julien quant à son introspection biaisée. Ainsi, la confusion du héros concourt à la clairvoyance fictive de son introspection.

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