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Analyse du roman La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette, La Rencontre De La Princesse De Clèves Et Du Duc De Nemours

Note de Recherches : Analyse du roman La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette, La Rencontre De La Princesse De Clèves Et Du Duc De Nemours. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2014  •  1 861 Mots (8 Pages)  •  2 508 Vues

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Extrait de La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette

Chef d’œuvre du classicisme, La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette publiée en 1678 est un roman d’analyse psychologique dont l’intrigue se situe à la Cours des Valois en plein Renaissance. C ‘est dans ce cadre propice aux intrigues amoureuses, et aux rivalités politiques que l’héroïne du roman découvre la passion amoureuse mais sons sens du devoir et sa rigueur morale lui feront héroïquement renoncer à cette amour.

L’extrait relate la rencontre de Mme de Clèves alors tout juste mariée et de M. de Nemours dont la réputation de séducteur est établie dans la cour.

Vous m’avez posez la question : quelles sont les caractéristiques traditionnelles de la rencontre amoureuse de cet extrait ? (En quoi s’agit tu topos de la rencontre amoureuse ?)

Deux aspects montrent que l’on est face à un véritable coup de foudre, tout d’abord la mise en scène de ce coup de foudre, et c’est une rencontre qui est placée sous le signe du destin.

I. [Mise en scène d’un coup de foudre]

a. Tout d’abord, cette mise en scène confère à cette rencontre un caractère exceptionnel et exemplaire.

En effet, le début de cette rencontre prend place lors d’un évènement mondain pour les fiançailles de la seconde fille du roi qui à ce titre a lieu au Louvres. Le festin est qualifié de

− « royal » l. 2 pour montrer le caractère fastueux de cet événement.

− « Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvres »

Cette phrase dont le rythme est binaire, c’est donc une forme solennelle accentue l’éclat du cadre et des circonstances

L’auteur fait aussi mention de la cour et de la présence royal, cette rencontre est sous l’égide de la cour, c’est à dire du roi , de la reine et de la dauphine comme nous pouvons le remarquer

− l. 17 « le roi et les reines » ou l. 26 « Mme la Dauphine »

Cela est le cadre le plus noble que l’on puisse imaginer, l’apparence vestimentaire est donc à la hauteur c’est pourquoi il est question

− l.1 – d’une préparation très longue- « elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer » ou

− l.10-11 « le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne »

Ces 2 exemples nous montrent que c’est un évènement d’importance

C’est dans ce cadre fastueux que l’on retrouve les tragédies et les contes de fées

b. Pour renforcer cette mise en scène, s’ajoute à ce cadre exceptionnel ce qui en fait une scène exemplaire, c’est l’entrée du Duc de Nemours, l’entrée de ce personnage dans l’intrigue est dramatisée, car elle se fait en plusieurs temps :

Tout d’abord, la cour entend un grand bruit soudain

− l. 4 « il se fit un grand bruit vers la porte de la salle »

Cela fait penser au trois coups avant le levée du rideau, effet de rupture par la syntaxe de la phrase, on ne s’y attend pas

Il y a un effet d’attente par le nom commun

− « homme » l.7, « quelqu’un » l.6

La révélation de l’identité est différée pour susciter une attente, un désir. M. de Nemours est d’abord un anonyme.

Lorsque son identité apparaît, Mme. De Lafayette met en scène son arrivé au milieu de la salle

− l.8 « passait pas dessus »,

Ce qui montre sa supériorité et son caractère aérien, en effet il semble flotter, cet homme se distingue de la cour, il est singulier

Il est placé sous les regards de la cour, au milieu de la salle là où l’on danse, ce personnage d’exception est donc au centre de l’attention comme nous le montre la locution prépositionnelle

− « par-dessus » l.8

Le spectateur est ici témoin de la scène, Mme Lafayette inclut le lecteur, notamment avec le pronom

− « on » l. 10-

o ce pronom inclut un point de vue plus global, celui de la cour, c’est donc un point de vue externe, la cour et comme le lecteur au spectacle

o Ce pronom implique le lecteur qui semble vivre la scène notamment à la ligne 28

− « qui paraissait un peu embarrassé »- Mme de Lafayette nous interdit de rentrer dans les pensées de Mme. De Clèves

De plus, la princesse de Clèves, est le deuxième protagoniste de cette scène

La dernière partie de cette scène est la partie où il danse sans échanger de paroles, cette partie a un caractère exceptionnelle, le lecteur est face à un spectacle singulier, unique entre 2 personnes magnifiques, ils dansent ensemble s’en s’être jamais vu

− l.18 « de les voir danser ensemble s’en s’être jamais vu »

À la fin , il y a un échange de parole mais un tiers intervient

c. Enfin, le dernier point qui contribue au caractère exceptionnel de cette scène, c’est le coup de foudre réciproque.

Notamment, en premier lieu

• Jeu de regards qui fait partis des codes du topos

En effet, il y a un parallélisme de construction qui souligne la réciprocité de l‘échange, notamment de la ligne 9 à 14, où Mme. De Lafayette reprend la même construction, le « aussi » accentue le parallélisme, mais c’est une reprise avec variations, surprise et étonnement appartiennent au même champ sémantique.

Dans le 2ème paragraphe, reprise de la 1ère structure l.15 , mais il change le nom « étonnement » par admiration mais le nom admiration en latin veut dire étonnement

Par la syntaxe, Mme de Lafayette montre bien le coup de foudre, elle montre aussi qu’ils sont fait l’un pour l’autre notamment

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