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Les entrées de villes en France

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Par   •  2 Février 2015  •  2 067 Mots (9 Pages)  •  937 Vues

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Les entrées de villes en France

Introduction :

Origines antiques : triomphes des empereurs romains symbolique identique, intention du pouvoir et réception = dialectique.

Borne chronologique : de la renaissance urbaine du XIVème siècle et ne cesse de se compléxifier jusqu'au XVIIIè et Louis XIV. Entre la fin du Moyen-Age et les débuts des Temps modernes, les entrées royales et princières contituent la forme la plus achevée de la fête officielle. « L'essentiel est pour le roi comme pour ses sujets l'éclatante manifestation et l'éclatante reconnaissance de la souveraineté royale »(Guénée et Lehoux). Les grandes entrées de la Renaissance comme celle de Henri II effectua à Rouen en 1550 n'étaient pas seulement un spectacle politique. Lors de son entrée, le prince renoue le dialogue avec son peuple il y échange d'information et parfois même de critiques.

Pas une entrée mais des entrées : l'entrée la plus importante=celle qu'un prince fait dans une des bonnes villes de ses propres Etats, le plus de sens politique, le prince se montre à ses sujets ses sujets l'honorent il promet à ses sujets permet d'affirmer un pouvoir et une communauté. Moment de dialogue.

Diversité des sources : comptabilité des villes représentations figurées innombrables récits.

Pluridisciplinarité : histoire politque art littérature.

Mise en scène du souverain et de la ville. Mise en scène du pouvoir : gestes et rituels de plus en plus codifiés.

Les enjeux relatifs aux entrées dépendent de nombreux facteurs comme l'éloignement de la ville vis-à-vis du pouvoir central, le degré d'obéissance ou de défiance, le contexte de guerre ou de révolte fiscale …. Il faut distinguer l'entrée à Paris de l'entrée dans une ville de province. L'entrée qu'elle soit royale princière ou épiscopale n'est pas la répétition d'une procédure mais le moment privilégié d'une redéfinition des relations réciproques. L'entrée donne alors à voir une communauté d'obéissance dont les membres produisent collectivement une forme de sujétion.

De 1350 à 1450, le nombre d'entrées par décennie avoisine le plus souvent l'unité mais augmente considérablement entre 1450 et 1540. Sous le règne de Louis XI une quinzaine d'entrées royales ou princières, 4 royales sous le règne de Charles VIII, près d'une trentaine sous Louis XII. Lente victoire du pouvoir centralisateur sur l'autorité communales.

Problématique : Comment le cérémonial de l'entrée de ville dépasse t-il la simple fête pour devenir le théâtre de l'exaltation monarchique et un moment important de la vie politique ?

Une mise en scène politique et sociale

Début XVI : actes symboliques et politiques décrits et expliqués.

3 groupes d'acteurs : le prince et ceux qui l'entourent (sa cour), les clercs et enfin les bourgeois et le peuple de la ville. Tonalité religieuse ( chant Te Deum). Affaire des maîtres de la ville. Occasion d'affirmer la vigueur de la communauté qu'ils représentent et dominent d'en imposer l'image au prince qu'ils recoivent.

Détiennent une place à part les cérémonies épiscopales. Elles ne peuvent être comparées à celles royales, même si la réception par les autorités municipales peut prendre des caractéristiques communes. La dimension municipale de ces réceptions se bâtit autour d'une harangue prononcée sous les murs de la ville par le maire et plus exceptionnellement de la remise du dais ( en 1519 à Poitiers pour l'entrée du cardinal de Boisy, Adrien Gouffier, reçu en tant que légat du pape ). L'exemple des entrées poitevines montre que l'essentiel de la cérémonie a lieu le lendemain de l'arrivée. La procession d'accueil , le premier jour, de la porte de la ville à l'aumônerie de Notre-Dame n'a aucun caractère festif et ne constitue pas un rituel public. Le nouvel évêque qui a des habits blancs se présente sur un cheval ou une mule et est alors accueilli par le maire les officiers royaux voir l'Université. L'entrée physque de la ville se résume à une simple procession qui d'après les sources communales n'acquiet un statu d' « entree et jouyeulx advenement » qu'au milieu du XVIe. Elle se transforme progressivement en cérémonie civile. L'entrée proprement dite de l'évêque doit être comprise comme son entrée dans la cathédrale et la prise de possession du siège épiscopal. Les accueils royaux : étapes du rituel stables. Elles se composent tout d'abord de l'accueil du souverain sous les murs de la ville par le maire qui prononce un discours puis du franchissement de la muraille par le souverain placé sous un dais remis et tenu par des membres de la municipalité. Suit cette rencontre officielle entre les différents pouvoirs, la rencontre avec le peuple. Celle-ci se fait au cours d'une procession à travers les rues de la ville qui conduit le souverain vers la principale église du lieu où il vient suivre une cérémonie religieuse. Le parcours dans la ville varie en fonction de la porte par laquelle le souverain se présente. Lieux de passage symboliques : l'église-cathédrale, les hôtels de ville ne sont pas situés systématiquement sur le chemin de la procession ni les principales abbayes ou les tombeaux et sanctuaires. Le trajet est bâti selon une double logique : l'accessibilité à la cathédrale ou l 'église ( chemin le plus direct chosi) et la capacité des rues et places à accueillir la foule et les présentations théâtrales. Les descriptions offrent une vision assez précise des rues : les autorités municipales ont pris le soin de les faire nettoyer (à Poitiers en 1461 et 1511) avant de les sabler et de les tendre de draps ou de tapsseries.Ensuite a lieu la révérence urbaine qui se traduit par la remise de présents et par un nouveau discours municipal.C'est alors que commencent éventuellement lesvéritables tractations politiques que les demandes des municipalités sont formulées étudiées par le roi voire octroyées sur le champ mais le temps de la fête est lui déjà fini. La remise des clefs de la ville au souverain est un acte symbolique qui vient ponctuer la première oraison du maire et se fait donc hors des murs de la cité. Acte de prise de possession de soumission féodale parfois réclamée par les princes qui font

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