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Les français et la guerre d'Algérie (1954-1962)

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Par   •  13 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  650 Mots (3 Pages)  •  719 Vues

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LES FRANÇAIS ET LA GUERRE D’ALGERIE (1954-1962)

I. L’EMERGENCE DE LA QUESTION ALGERIENNE
1. Assimilation et association : le double échec.
L’Algérie avait un statut particulier, territoire divisé en trois départements, avec

l’ambition de créer une colonie de peuplement. Ce prolongement de la France est administré comme une fraction du territoire. Les différents projets pour étendre la nationalité française aux indigènes ont échoué, face à la résistance des colons européens (code de l’indigénat). L’échec de l’assimilation a conduit à une deuxième voie, l’association franco-musulmane, dans la ligné du royaume arabe pensé par Napoléon III. Clemenceau a créé un collège électoral permettant aux indigènes d’être représentés, mais l’institution est absente du Parlement. Les deux voies d’évolution sont dans l’impasse, malgré le rôle joué par l’Algérie pendant la seconde Guerre Mondiale.

2. Des troubles civils à la guerre : l’escalade

Les musulmans s’organisent autour de structures qui visent à s’insérer dans le jeu démocratique, autour de Ferhat Abbas ou de Messali Hadj. En 1953, les plus radicaux lancent un appel pour constituer le Front de libération nationale. Le 1er novembre 1954, des attentats ont lieu dans les Aurès. A l’annonce de « troubles », le gouvernement français, dirigé par Mendès France, renforce les mesures de sécurité. Le rétablissement de l’ordre est préalable aux réformes (Mitterrand, ministre de l’Intérieur : « L’Algérie c’est la France »). L’échec des réformes, entreprises par Jacques Soustelle, entraîne l’aggravation des événements. En août 1855, dans la région de Constantine, le FLN organise une insurrection : véritable guerre par l’envoi de renforts, coupure décisive entre les deux communautés, basculement des élites musulmanes modérées vers le FLN. Guy Mollet, qui dénonçait « cette guerre imbécile et sans issue », recule devant l’émeute lors de son voyage en Algérie en février 1956.

II. L’OPINION FRANÇAISE, DU SOUTIEN A LA VOLONTE D’EN FINIR
1. L’intensification du conflit
La pression militaire s’intensifie en 1957 entre le FLN et l’armée française sous la

direction du général Salan et du gouverneur Lacoste : d’un côté, la pacification avec quadrillage des quartiers, déplacement des populations, recours à la torture ; de l’autre, terrorisme meurtrier des groupes armés. La question algérienne échappe à Paris (bataille d’Alger de janvier à octobre 1957). La guerre s’internationalise avec la crise de Suez et la construction d’une frontière fortifiée. Progressif retournement de l’opinion française, qui avait approuvé la fermeté de Guy Mollet. L’envoi du contingent, la presse (photo-reporters) font connaître les réalités du conflit à la métropole. On dénonce une guerre coûteuse et des méthodes douteuses, qui posent de graves problèmes moraux. L’arrêt des combats est attendu, l’autonomie envisagée. Face au blocage, de Gaulle revient au pouvoir, et forme un gouvernement d’Union nationale, garant de la paix civile.

2. L’appel au sauveur

Réaliste, de Gaulle attend du retour au calme la possibilité d’ouvrir des négociations (« paix des braves »). L’autodétermination est annoncée

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