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Est-il envisageable de comparer les régimes fascistes avec le régime communiste, à tel point de les appeler régimes totalitaires ?

Mémoire : Est-il envisageable de comparer les régimes fascistes avec le régime communiste, à tel point de les appeler régimes totalitaires ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2013  •  1 640 Mots (7 Pages)  •  1 016 Vues

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Hannah Arendt a écrit dans son essaie Les Origines du totalitarisme : « La terrifiante originalité du totalitarisme, ne tient pas à ce qu’une nouvelle « idée » soit venue au monde, elle tient à des actes en rupture avec toute notre tradition qui ont littéralement pulvérisé nos catégories politiques comme nos critères de jugement moral. »

Les régimes autoritaires de l’entre-de-guerres sont les deux régimes fascistes, l’Italie de Mussolini et l’Allemagne du IIIe Reich, ainsi que le régime communiste qu’est l’URSS stalinienne – seule l’URSS stalinienne est étudiée, c’est à dire qu’il faut s’arrêter à la mort de « l’homme d’acier », le 5 mars 1953. Ces trois régimes sont nés dans les tranchées de la Première Guerre mondiale mais arrivant au pouvoir en différents temps : 1917 pour l’URSS, 1922 pour le régime italien et 1933 pour le régime nazi.

Mis à par leur origine commune, ces régimes sont très différents, notamment les deux régimes fascistes d’une part et l’URSS de l’autre. La preuve en est que lors du dernier conflit mondial, les uns se battaient contre le dernier. Souvenons-nous de l’opération Barbarossa, lancée le 22 juin 1941, qui montra définitivement au monde qu’Hitler tenait encore les ficelles des relations politiques internationales. D’ailleurs pour lui, le régime communiste était si différent du régime nazi qu’il ordonna que tout commissaire politique de l’armée russe capturé devra immédiatement être passé sous les armes.

Pourtant, certains points réunissent les trois régimes pour les caractériser de régimes totalitaires. Il devient donc possible de se demander : Est-il envisageable de comparer les régimes fascistes avec le régime communiste, à tel point de les appeler régimes totalitaires ?

Dans cette perspective, il serait judicieux de voir qu’une politique de masse était exercée (I), ceci par un régime de dictature (II), également, il persiste un culte de la personnalité soutenu par une forte propagande (III).

I- La politique de masse

Quel que soit l’un des trois régimes étudiés, il y a toujours eu un exercice d’une politique de masse. Cela se traduit par une politique sociale (A), mais également par l’oublie de la personnalité propre à chacun et de ce fait la banalisation du sacrifice ultime (B).

A) Une politique sociale

Les trois régimes étant nés d’une crise ayant appauvri considérablement la population des pays concernés, les régimes ont été organisés sur une politique sociale.

En effet, la Première Guerre mondiale a eu un effet sans précédent sur l’économie russe.

La défaite de l’armée prussienne et le traité de Versailles ont mis à genoux les Allemands mais non pas pour autant avantagé les Italiens qui ont quitté la Triple Alliance pendant le conflit, de plus la crise de 29 a plongée l’Allemagne dans un chaos sans nom d’un point de vue économique autant que social.

Chacun des régimes a utilisé comme mots d’ordre la guerre contre la bourgeoisie.

Il est de l’essence même du communiste de faire ainsi, Lénine lui même prodiguait la redistribution des biens. Pour ce qui est des régimes fascistes, les dirigeants se sont servis de cette politique sociale comme moyen électoral, pour asseoir la légitimité de leur régime.

Les régimes se veulent pour le peuple et seulement pour le peuple.

On connaît les grandes politiques bolchéviques comme l’égalité des salaires ; politiques d’ailleurs qui peuvent se retrouver dans le régime nazi : dans Erbo, pilote de chasse, August von Kageneck raconte comment son frère a travaillé avec n’importe quelle personne d’une autre de classe sociale sur des chantiers d’État avant de pouvoir entrer dans l’école de l’air, bien qu’il soit issu d’une famille de l’ancienne aristocratie.

B) L’oubli dans la masse

De fait, le peuple n’est plus vu comme l’addition de millions de personnalités, mais bien comme une chose unique, comme une masse unitaire.

Ainsi dans chacun des régimes, il y a l’oubli de la personnalité que peut avoir chacun. Bien souvent, oubli de la personnalité rime avec abandon de l’art propre à chaque artiste, et donc naissance d’un art d’État.

Rappelons que bien des intellectuels ont fui le régime nazi dès les premières heures ou bien ils étaient envoyés aux goulags par le régime communiste. La politique de masse se traduit par une période pauvre artistiquement parlant mis à part les quelques uns qui ont travaillé pour le régime lui même.

De plus, quand on regarde dans le second conflit mondial, et notamment avec l’opération Barbarossa, les très grandes vagues d’enrôlement dans les deux armées belligérantes, il est possible de s’apercevoir que l’homme n’est plus considéré comme tel, mais bien comme un simple pion ; et que ce qui est dramatique, ce n’est pas la perte d’un pion, mais bien d’une grande quantité ! Lors des premiers mois de l’opération, les prisonniers soviétiques étaient innombrables, parce que Staline savait qu’il aurait toujours suffisamment d’hommes à opposer aux armées du Reich.

Cette politique de masse n’a été possible à mettre en œuvre que parce que les pouvoirs étaient concentrés dans les mains d’un dictateur.

II- Le régime de dictature

Un régime dictatorial se traduit par la concentration des pouvoirs (A), et

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