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La guerre froide, un monde bipolaire marqué par la confrontation Etats-Unis/URSS

Compte Rendu : La guerre froide, un monde bipolaire marqué par la confrontation Etats-Unis/URSS. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2012  •  4 187 Mots (17 Pages)  •  2 123 Vues

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Catégorie: Le Monde du Travail

Soumis par: Jessamine 03 février 2012

Mots: 4500 | Pages: 18

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ensions alternent donc avec les périodes de détente : sans conflit direct possible, l'affrontement se fera par États interposés comme lors de la guerre du Vietnam.

La guerre froide a profondément marqué le monde pendant presque 45 ans (1947-1991). Lorsqu'elle se termine, avec l'éclatement de l'URSS, elle laisse le champ libre à un nouvel ordre international qui semble dominé par les États-Unis, seule surpuissance survivante. La guerre du Golfe en 1991 paraît confirmer cette nouvelle organisation des relations internationales. Pourtant, c'est un monde complexe et instable qui nait des cendres du monde bipolaire. La guerre en Yougoslavie et les événements de Sarajevo (1992-1995) montrent la difficulté du passage à l'indépendance pour les anciens pays de l'Est. Au-delà des conflits classiques entre États, les dernières décennies voient également l'irruption spectaculaire sur la scène internationale de l'hyperterrorisme avec l'attentat du 11 septembre 2001.

I- LA GUERRE FROIDE, UN MONDE BIPOLAIRE MARQUE PAR LA CONFRONTATION ETATS-UNIS/URSS (étude d’un lieu, d’une crise, d’un conflit armé emblématiques)

A- Berlin 1945-1989, le symbole d'un monde bipolaire

• La question de l'avenir de l'Allemagne et de Berlin divise les Alliés. Les Anglo-Saxons ont peur que des sanctions trop fortes contre l'Allemagne favorisent l'expansion du communisme, ou une nouvelle montée de l'extrémisme à l'image de ce qui s'est passé après le traité de Versailles. Staline, en revanche, veut faire payer à l'Allemagne « le prix du sang », et a déjà entamé le rapatriement d'une partie des usines et machines allemandes en URSS, en compensation des pertes soviétiques. Finalement, le sort du pays et de la ville est réglé à la conférence de Postdam entre le 17 juillet et le 2 août 1945. L'Allemagne et Berlin sont divisés en quatre zones d'occupation : une zone soviétique à l'est et trois zones américaine, britannique et française à l'ouest. L'Allemagne occupée est dirigée par un Conseil de Contrôle Allié (ou quadripartite) également chargé de la reconstruction du pays et de la dénazification. À l'est, les Soviétiques favorisent la création d'un parti communiste unique, le SED. À l'ouest, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France travaillent à la reconstruction de leurs zones et veulent jeter les bases d'une démocratie libérale.

Berlin-Ouest est dans une situation particulièrement tendue car la ville est en plein milieu de la zone soviétique, ce qui l'isole du reste de l'Allemagne occupée par les puissances occidentales.

• La première crise de Berlin, inévitable, marquera le début de la guerre froide. En 1947, le président américain Truman lance l'offensive dans un discours au Congrès où il expose sa doctrine de l'endiguement du communisme (ou « containment »). Son idée est de favoriser la reconstruction et le développement des pays européens durement touchés par la guerre pour éviter que les peuples dans la misère ne se tournent vers le communisme. Les États-Unis proposent alors à tous les pays d'Europe le plan Marshall : une aide financière de 12 milliards de dollars qui sera acceptée par les États voulant se rapprocher des États-Unis et en particulier par l'Allemagne de l'Ouest (qui recevra 4 milliards de dollars).

À Berlin, la situation se dégrade : les Américains et les Britanniques fusionnent leurs zones en janvier 1947 (bizone), puis les Français joignent leur zone aux deux autres en juin (trizone). Le 18 juin, les Occidentaux annoncent la création du Deutsche Mark, la nouvelle monnaie allemande qui symbolise de fait l'existence d'un État allemand à l'ouest. Staline ne peut accepter cette situation : il fait bloquer toutes les voies de transport terrestres vers Berlin-Ouest qui se retrouve totalement isolé du reste du monde.

Les États-Unis vont alors utiliser un accord signé à la fin de la guerre les autorisant à survoler l'Allemagne de l'est jusqu'à la ville dans un couloir aérien précis avec des avions désarmés. Ils mettent en place le plus grand pont aérien de l'histoire. Les Français et les Berlinois ayant réussi à construire des pistes d'atterrissage, il y a trois « aéroports » dans Berlin-Ouest qui recevront 2,5 millions de tonnes de ravitaillement. Staline cède finalement et lève le blocus le 12 mai 1949 après 11 mois de tension.

• La crise de Berlin accélère le processus de mise en place d'une République fédérale allemande démocratique et intégrée au bloc de l'Ouest (créée le 23 mai 1949, elle prend Bonn pour capitale). En réaction, Staline accélère la création de la République démocratique allemande le 7 octobre 1949 avec Berlin-Est pour capitale. Pendant toute la guerre froide, Berlin-Est et Berlin-Ouest seront à la fois le symbole des deux blocs et le reflet des phases de crises et de détente entre les deux grands.

Berlin-Ouest connaît une grande prospérité économique et se reconstruit avec l'aide américaine. La population de Berlin-Est au contraire vit dans davantage de difficultés sous un régime de type soviétique. Même après la mort de Staline, les grèves et manifestations des ouvriers du bâtiment du 17 juin 1953 sont réprimées par les chars soviétiques. Cette situation provoque l'exode vers l'Ouest, par Berlin, de trois millions d'Allemands de l'Est, majoritairement des jeunes gens diplômés. Les dirigeants est-allemands et soviétiques veulent stopper l'hémorragie.

Comme les pourparlers engagés entre Khrouchtchev et Kennedy n'aboutissent pas, le président soviétique fait bâtir le mur de Berlin (« mur de la honte » pour les Occidentaux) dans la nuit du 12 au 13 août 1961 : il devient le symbole du « rideau de fer » qui coupe l'Europe en deux et sépare durablement des familles. Dans Berlin-Est, la population vit dans le monde soviétique sous contrôle de la police politique est-allemande, la Stasi. Les Berlinois de l'Ouest attendront deux ans la venue du président Kennedy, en 1963, qui rappellera le soutien

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