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Dossier sur Eric Rohmer

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Par   •  16 Décembre 2013  •  2 096 Mots (9 Pages)  •  837 Vues

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Dossier sur Eric Rohmer

Biographie

Éric Rohmer (de son vrai nom Maurice Henri Joseph Schérer , fils de Désiré Scherer et de Jeanne Monzat.) est né le 21 mars 1920 à Tulle (Corrèze). Il est le frère du philosophe René Schérer

Il est d'abord professeur de lettres et écrivain. Il publie un roman, Élisabeth, en 1946, sous le pseudonyme de Gilbert Cordier.

Réservé, secret, à partir de 1948, il se tourne de plus en plus vers le cinéma, mais n'abandonne jamais l'écriture. Il prend alors le pseudonyme de Éric Rohmer, pour cacher à sa famille ses activités de cinéaste!

Il rédige des critiques pour le journal qu'il a fondé, La Gazette du cinéma, et pour les Cahiers du cinéma ; une thèse sur L'organisation de l'espace dans le Faust de Murnau, et plus récemment, une pièce, Le Trio en mi bémol, et un essai, De Mozart en Beethoven, essai sur la notion de profondeur en musique.

Quand il fonde La Gazette du cinéma , il fait la connaissance de Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, François Truffaut, ou encore de Claude Chabrol - avec lequel il signe en 1955 un livre sur Alfred Hitchcock.

Ce groupe se dirige d'abord vers la critique, au sein des Cahiers du Cinéma, dont Rohmer devient rédacteur en chef de 1957 à 1963.

Ses réalisateurs favoris ont alors Howard Hawks , Jean Renoir, ou encore Roberto_Rossellini. Ces textes seront réunis en 1994 sous le titre: Le Goût de la beauté

Ils vont rapidement fonder ce qui deviendra "la Nouvelle Vague"

Très tôt, Rohmer cherche à passer à la réalisation et réalise au cours des années 1950 de nombreux courts métrages : le Journal d'un scélérat en 1950, Présentation ou Charlotte et son steak en 1951 (avec Jean-Luc Godard), Les Petites Filles modèles en 1952, Bérénice en 1954 et La Sonate à Kreutzer (avec Jean-Luc Godard et Jean-Claude Brialy) en 1956. Présentation ou Charlotte et son steak, tourné en 1950, n'est sonorisé qu'en 1960. En 1958, il tourne Véronique et son cancre dans l'appartement de Chabrol. Il écrit aussi le scénario de Tous les garçons s'appellent Patrick, un court métrage réalisé par Jean-Luc Godard en 1958.

En 1959 il réalise son premier long-métrage, Le Signe du lion, sorti sans grand succès trois ans plus tard. En 1962, il crée avec Barbet Schroeder, la société Les Films du Losange, qui produira la majorité de ses films.

La même année, il entame un cycle de six films baptisé Contes Moraux.

En six films, il parcourt toute la gamme du sentiment amoureux, de l'austérité.

Ce sont des sujets sentimentaux sur des thèmes chers au cinéaste (la tentation de l'infidélité, l'amour et le hasard, le destin) ainsi que le style qui fera sa marque, entre profondeur raffinement et légèreté. Les dialogues sont souvent sophistiqués et très littéraires.

Sa direction d'acteur est assez épurée et sa mise en scène simple et efficace.

Ma nuit chez Maud (1969), et Le Genou de Claire (1970, Prix Louis-Delluc) sont particulièrement remarqués.

Pendant cette aventure qui dure dix ans ( jusqu'en 1972), Rohmer réalise des émissions littéraires pour la télévision. La série s'intitule «En profil dans le texte», et l'on s'y intéresse à Hugo, Pascal ou La Bruyère. Eric Rohmer apparait rarement à l'écran, mais il fait une exception en 1971.

Les Comédies et Proverbes forment le deuxième grand cycle, où chaque film illustre à sa manière une phrase tirée de la sagesse populaire. Les Contes moraux se caractérisent par leur unité thématique : un homme à la recherche d'une femme en rencontre une autre et hésite avant de finalement revenir à la première. Dans La Boulangère de Monceau, le narrateur aborde une jeune femme qui lui plaît puis constatant son absence, commence à séduire la boulangère, mais quand la jeune femme réapparaît, il abandonne la boulangère. Dans La Carrière de Suzanne, Bertrand, amoureux de Sophie, hésite à lui préférer Suzanne. Dans Ma Nuit chez Maud, Jean-Louis, amoureux de Françoise, blonde et catholique, est tenté par Maud, brune et franc-maçonne mais choisit finalement de se marier à Françoise. Dans La Collectionneuse, Adrien, tenté par Haydée, décide finalement de rejoindre sa petite amie à Londres. Dans L'Amour l'après-midi, Frédéric, marié à Hélène, est tenté par Chloé mais au dernier moment il se ravise et rentre chez lui retrouver sa femme. Les films de cette série sont tous centrés sur un personnage masculin qui est tenté de déroger à ses principes mais, à chaque fois, c'est plus par hasard que par sa volonté qu'il finit par adopter un comportement conforme à ses principes. Pour Rohmer, l'expression « conte moral » doit être entendue au sens littéraire du terme : « Du point de vue de la littérature, le moraliste est celui qui autrefois étudiait les mœurs et les caractères. Entrevus sous cet angle, mes films traitent de certains états d'âme. Mes Contes moraux sont l'histoire de personnages qui aiment bien analyser leurs pensées et leurs états d'esprit. »

Dans cette série, Le Rayon vert (1986), film en partie improvisé, obtient le Lion d'Or à Venise.

Parallèlement à son travail de cinéaste, Rohmer poursuit une réflexion théorique sur le cinéma et soutient en 1972 une thèse de troisième cycle à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne sur L'Organisation de l'espace dans le Faust de Murnau. La thèse est publiée en 1977. Il fait aussi une apparition en tant qu'acteur dans le film de Jacques Rivette Out 1 : Noli me tangere (1971). Il y joue le rôle d'un spécialiste de l'œuvre d'Honoré de Balzac qui aide le personnage de Colin (Jean-Pierre Léaud) à interpréter l'Histoire des Treize. Il revient à la télévision en 1973 pour tourner quatre émissions sur les villes nouvelles. L'intérêt de Rohmer pour cet urbanisme se retrouve ensuite dans ses films de fiction : il filme Marne-la-Vallée dans les Nuits de la pleine lune et Cergy-Pontoise dans l'Ami de mon amie.

En 1976, Éric Rohmer réalise une première adaptation d'une œuvre littéraire au cinéma avec La Marquise d'O... d'après Heinrich von Kleist. Pour l'univers pictural du film, il s'inspire de l'esthétique

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