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Analyse de document : Extrait d’une préface de Serge Klarsfeld

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Par   •  27 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 001 Mots (5 Pages)  •  1 352 Vues

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Analyse de document : Extrait d’une préface de Serge Klarsfeld

Observations :[pic 1]

L'une des pages les plus sombres de la seconde guerre mondiale est celle de la Shoah. La Shoah est bien le terme qui qualifie l'extermination de 5 à 6 millions d'hommes, femmes ou enfants Juifs par l'Allemagne nazie de 1939 à 1945. C’est après la guerre, à travers le prisme du mythe résistancialiste que L’horreur des camps et de ce génocide a été découverte. Parmi ceux qui firent acte de collaboration nous retrouvons en France le gouvernement de Vichy qui envoya 75 000 juifs français vers les camps de la mort. A la fin de la guerre, seulement 2 500 survivants du génocide revinrent, sans forcément suscités dans la société française d'intérêt. La mémoire qui est la faculté de se rappeler des moments de conscience passé, qui est plus subjective, personnelle que l'histoire a donc évolué concernant ce triste épisode. En effet cette mémoire c’est  construites au fil des années, c’est développées selon des rythmes spécifiques, non linéaires, d’un pays à l’autre. L’extrait de la préface de Serge Klarsfeld, avocat dont la famille a connu la déportation, va nous permettre d’analyser l’évolution de celle ci en France. Nous verrons dans un premier temps l'évolution de cette mémoire du lendemain de la Seconde Guerre Mondiale aux années 1970 avec une mémoire quasiment occultée, puis dans un second temps des années 1970 aux années 1990, avec le temps des procès des responsables de la Shoah puis enfin des années 1990 à aujourd'hui, le processus de reconstruction de la mémoire pour faire entrer le génocide dans la culture et l'éducation française. 

Comme le dit Serge Klarsfeld  « les gouvernements ont tardé à reconnaître la responsabilité de l’État français dans la persécution et la spoliation des Juifs »  .En effet tout au contraire en 1945  la responsabilité de l’Etat Français était gommée, on se situait   après la Libération des derniers camps, les images de l'horreur étaient vite arrivées mais leur interprétation c’est faites dans le climat de la Libération et de l'exaltation de la Résistance, de la citoyenneté égalitaire retrouvée. La mémoire juive n’avait pas pour objet de s’adresser à la nation et n’émergeait pas dans la société française car ils étaient encore trop tôt pour les survivants de parler et de raconter l’horreur qu’ils ont vécues. La mémoire de la shoah se faisait donc silencieuse et les juifs étaient assimilés à la masse indifférenciée des déportés et non comme un groupe spécifique, victime de la répression nazie. Ils ont choisies l’intégration suivant le modèle de la République car ils craignaient la résurgence de l’antisémitisme.

L’évolution de la mémoire de la Shoah débute donc au tournant des années 1960- 1970. Le contexte de Mai 1968, et l’émergence d’une nouvelle génération, provoquent une remise en cause de la vision nationale de l’histoire de la Seconde Guerre monde. Le mythe d’une Résistance unanime et massive est attaqué et la mémoire de la Shoah prend, en partie, la forme d’un combat militant : celui de la dénonciation des complicités de Vichy dans la déportation des Juifs de France. En effet plusieurs procès très médiatisés, on joué un rôle essentiel dans l'affirmation de la mémoire de la Shoah au cœur de l'espace public. En 1987, Klaus Barbie, l'officier SS tortionnaire de Jean Moulin, est condamné à la prison à perpétuité pour crime contre l'humanité. Les condamnations de hauts fonctionnaires vichyssois, comme Paul Touvier (1994) ou Maurice Papon (1998), pour complicité de crimes contre l'humanité, établissent de manière irréfutable le rôle joué par l'Etat français dans la déportation des juifs. En outre depuis la fin des années 1970 comme nous le souligne Serge Klarsfeld à travers la phrase : « Les négationnistes et autres falsificateurs tentent de l'effacer de l'Histoire », des thèses négationnistes, remettant en cause l'existence du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui provoque la mobilisation des associations juives, comme celle des époux Klarsfeld  fils et filles de déportés juifs de France ,qui s'attachent à dresser le bilan du génocide et à rechercher les responsables de la Shoah encore en vie pour les traduire en justice  .Les déporté juives ont donc réagies et commencé a témoigner notamment en réaction du développement du négationnisme .

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