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Après Avoir Présenté Le Document, Vous Montrerez Son Intérêt Et Ses Limites Pour Connaître La Condition Des Combattants Pendant La Première Guerre Mondiale

Dissertation : Après Avoir Présenté Le Document, Vous Montrerez Son Intérêt Et Ses Limites Pour Connaître La Condition Des Combattants Pendant La Première Guerre Mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2014  •  926 Mots (4 Pages)  •  4 311 Vues

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Entre 1914 et 1918 éclate la Première Guerre mondiale, une guerre d'une longueur et d'une ampleur encore jamais vues. Depuis plusieurs années, des historiens s'intéressent à des lettres de soldats français de cette Première Guerre mondiale, appeler « Poilus ». Ces lettres témoignent de cet énorme événement et permettent de mieux appréhender et comprendre leurs conditions de vie et de combat au quotidien. Ce document qui nous est proposé est une lettre extraite du recueil « Lettres de poilus » paru en 2008. Elle a été écrite par Joseph Deschanet, un soldat. Cette lettre est destinée à son frère, Henri, surement rester à l'arrière. Elle fut écrite le 15 février 1915, soit au début de la guerre de position lorsque les armées se fixent dans les tranchées.

La Première Guerre mondiale est dite « guerre totale », avec de nouvelles armes et de nouvelles pratiques de combat. Joseph Deschanet évoque ici l'artillerie, c'est-à-dire cet ensemble de canons de tout calibre. Il évoque aussi la sortie des tranchées lorsque l'assaut est lancé, il parle des bombes et des éclats d'obus, des dégâts corporels causé par cet « engin terrible ». C'est donc un véritable enfer que vivent les soldats au quotidien. L'expérience du poilu est conditionnée par la mobilisation exceptionnelle de tous les moyens destinés à anéantir l'adversaire. Une économie de guerre est mise en place et permet la fabrication massive d'armes, en particulier d'obus appeler dans cette lettre « une bombe », ainsi que des mitrailleuses. Il y a également une mobilisation humaine considérable. A l'arrière, les esprits sont aussi mobilisés notamment avec la propagande, relayée par les médias qui cachent aux civils la réalité de la guerre et fait croire à une guerre de petite durée (« les belles phrases […] des journaux »). La censure est notamment présente. Dans toutes les armées des systèmes de censure veillent à limiter la diffusion d'idées hostiles ou d'indiscrétions. Par exemple, les soldats ont l'interdiction de préciser dans leurs lettres le lieu où ils se trouvent. On peut notamment le voir dans la lettre de Joseph Deschanet où il n'y aucune indication de lieu. Les soldats se savent lus par les contrôleurs des armées, donc ils s'autocensurent.

L'expérience combattante du poilu est marquée par de nombreuses souffrances. En premier lieu, l'intention principale de l'auteur est de montrer l'insalubrité des lieux ainsi que l'hygiène et les conditions de vie que les soldats doivent endurer au quotidien. On parle d'abord de souffrances physiques puisqu'on est ici en plein hiver dans une région humide et froide (« sous la pluie, la neige, la gelée »), située sûrement dans le nord-est de la France. Le champ lexical du dégout est énoncé au début de notre texte avec les termes « infecte », « épouvantable ». En effet, Joseph Deschanet parle d'une « boue infecte » et de « bains de pieds », cette boue omniprésente dans les tranchées qui rendent les déplacements des soldats difficiles et ont souvent besoin « de l'aide d'un camarade » pour s'en sortir. On peut parler aussi d'un manque de sommeil (« nous passons ainsi la nuit »), d'un manque de nourriture en raison d'un

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