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1945-1948 : L'expansion Communiste En Europe.

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Par   •  29 Avril 2015  •  1 542 Mots (7 Pages)  •  1 423 Vues

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1945-1948 : l'expansion communiste en Europe

Auréolé par la victoire sur le nazisme pour laquelle l'URSS a le plus donné (27 mio. de morts), Staline, le petit père des peuples, bénéficie d'un prestige immense. La dureté avec laquelle le chef de l'URSS impose sa conception du socialisme aux peuples d'Europe centrale ne suffit pas à lui enlever l'estime, voire l'affection, des militants communistes.

Aux classes moyennes et supérieures de l'Ouest, l'URSS fait peur. Le risque d'un déferlement de l'Armée rouge obsède les chancelleries et les opinions publiques occidentales.

[1] La question polonaise

C'est une des causes essentielles de la rupture entre l'Occident et l'URSS

- A la différence des autres gouvernements de l'Europe centrale et balkanique, celui de Varsovie peut se targuer d'avoir lutté dès 1939 contre l'Allemagne hitlérienne.

Roumains, Hongrois, Bulgares ont conclu des pactes avec les nazis; les Polonais ont , quant à eux, fait preuve d'une longue et héroïque résistance. Rien n'autorise donc les Soviétiques, signataires de la Déclaration de l'Europe libérée (Yalta, février 1945), à traiter les Polonais en vaincus, à leur imposer des cessions de territoires, à décider de leur régime politique et social. A Churchill qui soutient les Polonais de Londres et leur volonté de recouvrer une complète indépendance, Staline répond invariablement que l'Etat polonais doit vivre en bonne harmonie avec l'URSS. C'est la théorie de la Pologne glacis de l'URSS.

- Le problème des frontières a été réglé à Potsdam mais l'expulsion de deux millions d'Allemands hors de Silésie et l'arrivée des Polonais d'URSS bouleversent la vie d'une paysannerie inféodée à l'Eglise et aux grands propriétaires dans un pays saigné par la guerre (1/5 de la population est morte) qui reste le plus peuplé (24 mio) d'Europe centrale.

- Sur fond de misère et de souffrances, deux gouvernements entrent en concurrence, celui de Mikolajczyk, issu du gouvernement en exil à Londres depuis juin 1940, partisan d'une Pologne neutraliste et libérale, et celui de Morawski, membre du Comité de Lublin, qui tient Varsovie et s'affirme partisan d'une alliance étroite avec l'URSS.

C'est ce dernier qui, le 29 juin 1945, forme le gouvernement d'unité nationale avec deux vice-président, le communiste Gomulka et Mikolajczyk, chef du Parti paysan.

- Les Polonais de Londres et la colonie émigrée aux USA protestent bruyamment contre la mainmise des communistes sur l'administration du pays; le charnier de Katyn, l'emprisonnement en URSS des résistants polonais taxés de fascisme ont ému l'opinion publique anglo-saxonne. Mais Truman ne discerne pas le moyen politique de faire partir les Russes de Pologne. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-unis reconnaissent par la force des choses le gouvernement d'union et assistent impuissants à l'éviction des libéraux polonais des postes de commande. La Pologne signe un traité d'assistance mutuelle avec l'URSS dès 1946; en mai de cette année les USA suspendent leur aide économique, comme ils ont arrêté sans préavis le prêt-bail en septembre 1945.

- Les élections du 19 janvier 1947 sont organisées de telle sorte qu'elles amènent le succès des candidats pro-soviétiques : Biérut est élu président de la République. Le gouvernement appelle les Polonais de la diaspora à regagner le pays, ce que font de nombreux mineurs du Pas-de-Calais.

La police et l'armée, composées de militants communistes, encadrent la population. Les anciennes institutions sont abolies au profit de la démocratie populaire.

Mikolajczyk inquiet pour sa vie s'exile en octobre 1947. En décembre 1948, la fusion des partis socialiste et communiste fait du Parti ouvrier unifié un organisme tout-puissant sur l'Etat et les individus.

- S'il a réussi en Pologne où existe un fort sentiment national anti-russe, ce processus révolutionnaire a toutes les chances de réussir ailleurs. En ménageant les étapes, il a l'apparence de la légalité : dans chaque pays concerné, les forces issues de la résistance sont regroupées dans un Front national d'obédience communiste puis invitées à désigner un gouvernement d'union qui organisera des élections et signera un traité avec l'URSS.

C'est le Front populaire qui présente les bons candidats et jette l'opprobre ou l'interdit sur les autres. Ainsi orienté, le suffrage populaire investit un parlement dominé par le Parti communiste. La conquête du pouvoir est activée par l'élimination des ministres et des hauts-fonctionnaires bourgeois et l'adhésion forcée des partis, des journaux et des mouvements de jeunes aux réformes de la démocratie populaire. La chape du totalitarisme imité de l'URSS étouffe l'esprit public et couvre la voix des Eglises.

[2] Les Balkans

- Le 9 octobre 1944, à Moscou, Churchill avait proposé un partage d'influences sur les Balkans que Staline accepta :

Roumanie

Russie........90 %

Les autres....10 %

Grèce

GB............90 %

(en accord avec USA)

Russie........10 %

Yougoslavie...............50-50 %

Hongrie...................50-50 %

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