Étude de film Bruit Blanc, Autour De Marie-France de MONNIER Mathilde

Auteur/Scénariste : MONNIER Mathilde, filmé par  URRÉA Valérie

Bruit Blanc, autour de Marie-France

Documentaire de 1998, 51 mn

Thème : danse contemporaine, handicap, relations humaines

Producteur : LES FILMS PENELOPE, La Sept ARTE

Interprétes : Marie-France Canaguier, danseur

Mathilde Monnier, danseur chorégraphe

Mathilde Monnier, née à Mulhouse en 1959, est une chorégraphe française de danse contemporaine. Ancienne directrice du Centre chorégraphique national de Montpellier et du Festival Montpellier Danse, elle est nommée, fin 2013, à la tête du Centre national de la danse à Pantin. Elle interroge le corps et les espaces liés à la notion de communauté et s'engage dès 1993 dans des actions auprès de personnes atteintes d'autisme, expériences qui lui ouvrent de nouvelles dimensions de création. C'est en 1994 qu'elle rencontre Marie-France Canaguier, autiste de 26 ans,  dans le cadre des ateliers de mouvement en collaboration avec l'association "Les Murs d'Aurelle" à l'hôpital psychiatrique de La Colombière, à Montpellier. Fascinée et intriguée par Marie-France, dont le le corps recèle nombre de chemins oubliés ; elle décide l’élaboration commune d’une chorégraphie à partir d’un langage muet, hors du symbolique, d'un ensemble de mouvements, d'une gestuelle partagée, basée sur l’improvisation qui a un sens pour toutes les deux.

La relation entre Mathilde et Marie-France transite essentiellement par le corps : "C’est au-delà de la parole, mais dans un langage propre." Propre à révéler "les capacités physiques étonnantes de Marie-France, extraordinaires, lui permettant d’adopter des positions que même un danseur ne peut refaire." 

Le documentaire s’ouvre sur la représentation publique en avril 1998 d’un spectacle donné par la chorégraphe Mathilde Monnier et Marie-France Canaguier. Le spectacle fini, le film revient sur le travail effectué pour en arriver là et révèle le processus de création du dialogue archaïque qui s’élabore peu à peu entre les deux corps, avec ses réussites, mais aussi ses résistances. La réalisatrice est à l’écoute du cadre quotidien de Marie-France, elle croise les différents points de vue des médecins et des psychiatres de l'hôpital de La Colombière qui voient avec intérêt s'élaborer cette relation en dehors de la parole.

La stéréotypie a alors un sens communicatif, gestuel et crée le contact en partant de l'autre pour l'amener à composer par la rencontre et la création.

Lien diffusion : http://www.numeridanse.tv/fr/catalog?mediaRef=MEDIA100111103338371

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